Union Africaine

Kadhafi or not Kadhafi ?

La présidence de l'Union Africaine, à laquelle le Libyen Mouamar Kadhafi semble vouloir s'accrocher, constituera la première épine du sommet de l'organisation régionale, prévu de dimanche à mardi à Addis Abeba ; un sommet auquel devrait se rendre Faure Gnassingbé, le président du Togo.
Une fois cette question résolue, les chefs d'Etat et de gouvernement devraient pouvoir discuter du développement des technologies de l'information et de la communication, le thème officiel de leur sommet bi-annuel, mais aussi des crises du continent comme Madagascar ou la Somalie.
Le très controversé dirigeant libyen, qui assure la présidence de l'UA depuis un an, a laissé entendre qu'il souhaiterait rester à ce poste.
Normalement la présidence de l'organisation continentale, qui réunit 53 pays, change tous les ans. Elle est attribuée par les chefs d'Etat et de gouvernement à un pays désigné par l'une des cinq régions du continent. Cette année, elle doit revenir à l'Afrique Australe, qui a proposé le Malawi.
Interrogé mercredi par la presse sur le respect de cette règle, le président de la Commission de l'UA, Jean Ping a relevé que "cette question est de la compétence exclusive des chefs d'Etat et de gouvernement", tout en soulignant "l'avantage de la rotation qui permet à chaque région d'être représentée".
Les dirigeants doivent se prononcer sur la question dès le début du sommet lors d'une séance à huis clos.
Si ce sommet tenu dans la capitale éthiopienne, siège de l'organisation, est officiellement consacré aux "technologies de l'information et de la communication en Afrique", les débats techniques risquent, comme cela arrive souvent, d'être largement occultés par les crises et conflits, alors que l'UA lance pendant ce sommet "l'année de la paix et de la sécurité en Afrique".
Cette initiative vise à "donner une nouvelle impulsion aux efforts pour la paix et la sécurité sur le continent, donner une plus grande visibilité à l'action de l'UA dans ce domaine", a expliqué M. Ping.

Nous n'avons pas le choix parce que la Somalie c'est l'Afrique

Tout en notant "une amélioration générale de la situation des conflits en Afrique", le président de la Commission de l'UA, l'organe exécutif de l'organisation, a souligné que "deux guerres difficiles et douloureuses persistent au Darfour (province de l'ouest du Soudan) et en Somalie".
"Nous sommes là en Somalie et en dépit des violences et des attaques nous ne fuyons pas, nous n'avons pas le choix parce que la Somalie c'est l'Afrique. Et nous surmonterons nos crises", a-t-il assuré.
Les insurgés islamistes radicaux shebab, opposés au gouvernement de transition somalien soutenu par la force de paix de l'UA, attaquent régulièrement cette force qu'ils considèrent comme une "armée d'occupation".
Comptant 5.300 soldats ougandais et burundais, au lieu des 8.000 prévus, l'Amisom est déployée depuis mars 2007.
Exprimant sa satisfaction sur la pérennité de l'accord de paix entre le Nord et le Sud-Soudan, M. Ping a rappelé que le pays était confronté à "de nombreux défis", comme les échéances électorales et la tension au Darfour.
Sur la crise politique à Madagascar, il a estimé que "les parties malgaches donnaient toujours du fil à retordre" aux médiateurs, rappelant qu'il venait "de leur donner quinze jours pour répondre à nos propositions de sortie de crise".
Le sommet est précédé de réunions préparatoires: au niveau des experts les 25 et 26 janvier et des ministres des Affaires étrangères les 28 et 29 janvier.

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