Union Africaine

Libye : solution à l'africaine

Cinq chefs d'Etat chargés par l'Union africaine de trouver une solution à la crise libyenne ont exigé dimanche la fin des hostilités, après le début de l'opération militaire occidentale contre Mouammar Kadhafi.

Les présidents sud-africain, malien, mauritanien, congolais et ougandais ont estimé, à l'issue d'une rencontre à Nouakchott, qu'une solution "africaine" devait être trouvée au conflit entre les forces kadhafistes et l'insurrection partie de l'Est libyen.

Dans un communiqué commun, ils ont appelé les deux parties à mettre un terme aux combats immédiatement, sans toutefois mentionner l'intervention de la coalition. 
"Il faut une action urgente pour une solution africaine à la crise gravissime que traverse ce pays frère", a dit le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, qui présidait ce panel.

"Cette solution doit être conforme à notre attachement au respect de l'unité et de l'intégrité territoriale de la Lybie, ainsi qu'au rejet de toute intervention militaire étrangère, quelle qu'on soit la forme", a-t-il ajouté.

Les cinq chefs d'Etat ont demandé la tenue d'un sommet de l'Union africaine le vendredi 25 mars à Addis Abeba, en Ethiopie. 

Ce sommet devrait réunir des représentants de la Ligue arabe, de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), de l'Union européenne et des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, ainsi que de toutes les parties libyennes, précise le communiqué.

Les pays occidentaux cherchent à obtenir le soutien des pays arabes et africains pour légitimer leur intervention contre Mouammar Kadhafi, qui a commencé samedi avec des bombardements ciblés par les forces françaises, britanniques et américaines.

L'Union africaine, qui devait participer au sommet de Paris où s'est décidée l'intervention militaire samedi, n'était finalement pas représentée, ce qu'une source diplomatique française a expliqué par un "partage des rôles".

Kadhafi, champion du panafricanisme, compte également sur le soutien de l'Union africaine. Au début du mois de mars, il a invité l'organisation à envoyer une commission d'enquête pour vérifier que la situation en Libye était "normale". 
La Ligue arabe a participé au sommet et s'est prononcée en faveur d'une zone d'exclusion aérienne. Les alliés assurent que des pays arabes participeront à l'intervention militaire.
 

En photo : le président du Congo, Denis Sassou Nguesso

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