Région & Afrique

Ca chauffe entre la Guinée et la Gambie

Le gouvernement gambien a réfuté lundi les accusations du président guinéen Alpha Condé (photo), qui le soupçonne de complicité dans un attentat dont il est sorti indemne en juillet, en affirmant n'en avoir pas été informé et ne pas être impliqué dans sa préparation.


Il a été porté à notre attention que le gouvernement de la Gambie était au courant des actions ayant conduit à l'attaque et à la destruction de la résidence privée du président Condé, qui a accusé la Gambie et le Sénégal d'avoir collaboré avec les auteurs de cette attaque avec Dakar comme lieu de réunion, écrit dans un communiqué le ministère gambien des Affaires étrangères, de la Coopération internationales et des Gambiens de l'extérieur.

En réponse à ces allégations, le gouvernement gambien tient à préciser qu'il n'a pas été impliqué et n'a reçu aucune information préalable à la tentative d'assassinat du président guinéen, déclare-t-il.

La Gambie a contribué de manière significative à la promotion de la stabilité dans la région, notamment pour une transition et des élections apaisées en Guinée, selon le texte.

Usant d'un ton diplomatique, mais ferme, Banjul invite par ailleurs le président guinéen à faire preuve de mesure dans ses déclarations.

La Gambie est un ardent défenseur de la paix et la sécurité dans la sous-région et ne prendra pas à la légère des accusations de ce genre, affirme le gouvernement gambien, qui exhorte le président guinéen à s'abstenir de faire des accusations sans fondement.

Plus tôt lundi, un haut responsable au ministère gambien des Affaires étrangères avait affirmé que les déclarations du président Condé étaient de fausses accusations.

Dans un entretien à des médias privés sénégalais dont la radio Sud-FM, qui l'a diffusé dimanche, Alpha Condé a accusé les gouvernements sénégalais et gambien d'avoir été au courant de l'attaque dont il a été la cible, en juillet, et a indiqué qu'il soupçonnait ces deux gouvernements de complicité.

Pour cette attaque lancée par des militaires le 19 juillet contre sa résidence privée de Conakry, tout a été préparé à Dakar, a soutenu M. Condé, qui s'en est sorti indemne. 

Il a nommément mis en cause trois Guinéens, un responsable de l'opposition, un ex-ministre secrétaire général à la présidence qui est tout le temps en Gambie et aussi un homme d'affaires proches du chef de la transition guinéenne de 2010, le général Sékouba Konaté. Tous trois sont actuellement à l'étranger.

Dimanche, le Sénégal avait rejeté les accusations de M. Condé.

Au cours de l'attaque, un membre de la garde présidentielle a été tué et deux autres blessés. 

Officiellement, 38 personnes (25 militaires et 13 civils) ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête, 37 d'entre elles sont poursuivies principalement pour attentat contre la sûreté de l'Etat et tentative d'assassinat du chef de l'Etat, d'après le parquet général de Conakry.

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