Le chef de l'Etat gabonais Ali Bongo a été élu dimanche sans surprise président du Parti démocratique gabonais (PDG, pouvoir) par un congrès extraordinaire de cette formation créée il y a 42 ans par son père Omar Bongo Ondimba.
M. Bongo, qui était un des vice-présidents du PDG, a été porté à la tête du parti "à l'unanimité", selon une résolution lue lors de ce congrès ouvert vendredi à Libreville et qui se poursuivait dimanche à 22H30 (21H30 GMT).
Selon les textes, il va présider le PDG jusqu'au prochain congrès pour lequel aucune date n'a été communiquée.
Les assises de vendredi à dimanche devaient permettre de réviser les statuts et le règlement du PDG, qui a été confronté à des soubresauts et a vu le départ - par démission ou exclusion - de plusieurs de ses hiérarques à l'approche de l'élection présidentielle anticipée.
Ce scrutin, le 30 août 2009, a dû être organisé avant l'échéance prévue de 2012 en raison du décès en juin, en cours de mandat, du président Omar Bongo. Bongo père était âgé de 73 ans, dont 41 à la tête du Gabon.
Bongo fils, 51 ans, a remporté la présidentielle face à plusieurs ex-camarades de parti s'étant mis en lice en indépendants, dont l'ex-ministre de l'Intérieur André Mba Obame ainsi que les ex-Premiers ministres Casimir Oyé Mba et Jean Eyéghé Ndong.
Dans son discours, le secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi a évoqué des "trahisons et défections" enregistrées "dans plusieurs localités du pays", soulignant: "le parti (en) a souffert".
M. Boukoubi a exhorté les congressistes notamment à une réforme, prévoyant de remplacer "l'autorité suprême, à savoir le président-fondateur (...) par un nouvel organe".
Il a aussi souhaité pour tous les organes du parti "des clarifications, réorientation, rationalisation ou redéfinition de leurs missions", autant de choses qui, a-t-il estimé, devraient permettre au PDG de "gagner brillamment les élections législatives 2011".
Les ex-hiérarques du PDG et candidats malheureux à la présidentielle ont rejoint des opposants de longue date avec lesquels ils ont créé en février un nouveau parti, l'Union nationale (UN).