Le président burkinabé Blaise Compaoré a nommé un nouveau Premier ministre sans expérience ministérielle qui va avoir dès mardi la lourde tâche de tenter de ramener le calme dans un pays frappé par des mutineries de soldats et de multiples manifestations populaires.
Avec le gouvernement qu'il doit encore former, ce nouveau Premier ministre, Luc-Adolphe Tiao, 56 ans, ambassadeur du Burkina à Paris et ancien journaliste, va essayer de mettre fin à la colère de toutes les couches de la population qui durent depuis février et se sont intensifiées depuis la fin de la semaine dernière.
Le calme était cependant revenu dans les principaux foyers de contestation mardi, en dépit de nouveaux tirs de soldats dans la nuit de lundi à mardi à Gorom-Gorom, dans l'extrême-nord du pays, près de la frontière malienne.
M. Tiao a été nommé lundi soir par décret en remplacement de Tertius Zongo, dont le gouvernement avait été dissous vendredi au lendemain d'une mutinerie au sein de la propre garde présidentielle du chef de l'État.