Région & Afrique

Manifs sous surveillance

Les autorités du Mozambique ont ordonné aux opérateurs de téléphonie mobile de bloquer tous les textos après que des manifestations organisées la semaine dernière par SMS eurent dégénéré en émeutes meurtrières, a rapporté vendredi un journal indépendant.
L'Institut national des télécommunications du Mozambique a envoyé lundi soir un courrier à l'opérateur publique mCel et à l'entreprise privée Vodacom pour leur ordonner de suspendre les textos, selon Mediafax.
Un porte-parole du ministère des Communications a nié que les autorités aient envoyé un tel courrier.
Mais le quotidien assure que "les deux opérateurs ont obéi aux instructions parce qu'elles ont été présentées comme un ordre donné par le gouvernement pour des motifs de sécurité nationale".
Un texto largement distribué a appelé le 1er septembre les Mozambicains à descendre dans la rue pour protester contre une nouvelle hausse du prix du pain. Débordée par la foule, la police a ouvert le feu à balles réelles. Treize personnes sont mortes dans les trois jours d'émeutes.
De nombreux utilisateurs de portable s'étaient plaints, à partir de lundi, de ne plus recevoir de SMS. Le phénomène a duré jusqu'à jeudi. mCel et Vodacom ont tous les deux évoqué des pannes techniques pour expliquer le problème.
Seul un quart des 20 millions de Mozambicains disposent d'un téléphone portable mais leur nombre a augmenté de 50% par an depuis 2004, selon l'Onu.

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