La transition à la suite du coup d'Etat militaire du 22 mars au Mali a connu un nouveau soubresaut lundi, au lendemain d'un accord politique avec les putschistes. Le président par intérim Dioncounda Traoré (photo) a été agressé par des manifestants opposés à son maintien au pouvoir.
M. Traoré, 70 ans, investi le 12 avril chef de l'Etat par intérim, a été agressé et blessé dans son bureau à Koulouba, près de Bamako, par des manifestants. Ils répondaient à l'appel de plusieurs organisations et associations favorables au putsch ayant renversé le président Amadou Toumani Touré.
Son Premier ministre Cheick Modibo Diarra a déploré cette agression.
Une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU, en visite à Abidjan (Côte d'Ivoire), a estimé que la sortie de crise au Mali a été mise "considérablement en danger" par l'attaque contre Dioncounda Traoré. Elle a exhorté à envisager d'"autres voies".