Cédéao

Sujet prématuré et inapproprié

Les présidents du Burkina (G), du Niger et du Togo mardi à Accra

L'idée d'amender le protocole de la Cédeao sur la démocratie et la bonne gouvernance a été envisagée lors des préparatifs de la 47e session de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l’organisation qui s’est déroulée en début de semaine à Accra. 

Certains ont effet proposé de modifier le texte pour introduire une limitation du nombre de mandats présidentiels, conformément au principe de convergence constitutionnelle au sein des Etats membres. Un projet a même circulé qui évoquait la limitation à deux mandats consécutifs. Mais les chefs d'Etat de la Cédéao ont estimé que le sujet était prématuré et inapproprié car touchant à une question qui relève de la seule souveraineté des Etats. 

On s'aventure en effet sur un terrain glissant qui reviendrait à imposer des normes qui ne prennent pas en compte les réalités de chaque pays. Un tour d'horizon rapide permet de constater que dans ce domaine, même dans les vieilles démocraties les pratiques varient.   

Les chefs d'Etat l'ont bien rappelé à la faveur d'un premier tour de table qui a permis de dégager un consensus sur le caractère prématuré du projet. A aucun moment le président du Togo n'a pris la parole sur cette question à Accra, contrairement à ce qu’ont affirmé certains médias.

Il faut souligner que même à l'Union européenne - l'un des modèles d'intégration les plus avancés -  les questions politiques qui touchent à la souveraineté nationale sont laissées aux Etats eux-mêmes ou sont traitées avec d'infinies précautions.

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