Cédéao

Un gouvernement de consensus à Bissau

Toutes les étapes ont été franchies pour un règlement de la crise

Le processus de normalisation en Guinée Bissau se poursuit. Le dernier point de blocage a été levé avec la nomination d’un gouvernement de consensus.

A la demande du président Faure Gnassingbé, qui dirige la Cédéao, le ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, est à Bissau depuis mardi soir. Il est parvenu à convaincre le président  José Mario Vaz d’accomplir la dernière étape des engagements pris lors du récent sommet de Lomé.

La nouvelle a été annoncée jeudi par M. Dussey qui avait à ses côtés le représentant du médiateur Alpha Condé, le ministre d’Etat Naby Youssouf Bangoura, secrétaire général de la présidence de Guinée.

Le président José Mario Vaz a nommé Aristides Gomes au poste de Premier ministre et l’Assemblée nationale a été en mesure de reprendre ses travaux après 2 ans d’arrêt. Restait à nommer le gouvernement.

La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise, traverse des turbulences depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

La prochaine élection présidentielle est prévue en 2019. D’ici là, des législatives seront organisées au mois de novembre prochain selon les termes de l’accord obtenu par le président de la Cédéao qui s’est personnellement engagé pour mettre fin à la crise dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Le nouveau gouvernement est composé de 26 membres, dont 18 ministres et huit secrétaires d'Etat.

Les deux principales forces politiques, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du cap-Vert (PAIGC) et le Parti de la rénovation sociale (PRS) occupent le plus grand nombre de postes.

En raison des divergences enregistrées lors des négociations, M. Vaz a confié le portefeuille de l'Economie et des Finances au Premier ministre Aristides Gomes. Pour les mêmes raisons, le ministère de l'Intérieur revient au général Mutaro Djalo qui était jusqu'à présent directeur du service financier du ministère de l'Intérieur. 

Eduardo Costa Sanha, considéré comme homme de confiance du président Vaz, est maintenu à son poste à la Défense. 

Victor Pereira (Education), Nicolau dos Santos (Agriculture), Aristides Ocante da Silva (Combattants de la Liberté de la Patrie) et Maria Inacia Sanha (Santé) ont également été reconduits. 

La grande surprise des observateurs politiques est l'entrée dans l'exécutif des dirigeants de trois autres partis ayant des sièges au Parlement, à savoir Agnelo Augusto Regalla, président de l'Union pour le changement (UM), Vicente Fernandes, président du Parti de la convergence démocratique (PCD), et Iaia Djalo, président du Parti de la nouvelle démocratie (PND). 

Des députés dissidents du PAIGC ont également été nommés. 

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