Coopération

4 milliards pour les Savanes

Le ministre de l’Économie et des Finances, Adji Otèth Ayassor, l’ambassadeur de France au Togo, Nicolas Warnery, et le directeur de l’Agence Française de Développement (AFD) à Lomé, Philippe Collignon, ont signé vendredi une convention de financement pour la mise en œuvre  d’un projet visant à garantir les meilleures conditions sanitaires et l’accès à l’eau potable en milieux scolaire et rural dans la région des Savanes. 

Par cette convention, la France met à la disposition de l’État togolais, par l’intermédiaire de l’Agence Française de Développement (AFD), une subvention d’un montant de 6 millions d’euros (soit près de 4 milliards de Francs CFA), destinée à la mise en œuvre du « Projet d’amélioration des conditions sanitaires en milieu scolaire et rural dans la région des Savanes » (PASSCO), région la plus déshéritée en termes d’infrastructures de base, et qui présente le niveau de pauvreté le plus élevé au Togo. 

Au niveau national, le taux de desserte en eau potable a été estimé à 34% en moyenne nationale en 2007 et est resté inchangé jusqu’en 2010. Ceci traduit un déficit important d’équipements en infrastructures d’eau potable et un sous-investissement dans le secteur. On estime aujourd’hui que seulement 47,2 % de la population rurale a réellement accès à l’eau potable. 

SIGNA

(De gauche à droite) Philippe Collignon, Nicolas Warnery et Adji Otéth Ayassor

S’agissant du sous-secteur de l’assainissement, la proportion de la population nationale ayant accès à un système d’assainissement amélioré s’est dégradée durant les vingt dernières années (31,7% en 2006 contre 37% en 1990). Les populations rurales sont les principales victimes (seul 10% d’entre elles y ont accès). Depuis 2009, le niveau de construction de latrines publiques au Togo a continuellement diminué (3004 en 2009 contre seulement 563 en 2011) expliquant le faible taux de couverture en latrines du pays, de l’ordre de 11, 73 % en 2010. 

Les populations rurales de la région des Savanes souffrent de conditions sanitaires particulièrement préoccupantes. La région se situe dans un environnement dégradé et difficile où le manque d’eau représente un défi au quotidien pour les populations rurales (seulement 28% de la population avait accès à un point d’eau en 2007). Le manque d’accès à l’eau potable dans un environnement insalubre est l’un des facteurs majeurs de pauvreté. Les enfants sont particulièrement touchés puisque seulement 12% des écoles primaires de la région sont dotées de point d’eau et 5% d’entre elles disposent à la fois d’un point d’eau, de latrines et de dispositifs de lavage des mains 

En photo : l'ambassadeur de France et Adji Otéth Ayassor

Information additionnelle

Discours Nicolas Warnery .pdf

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