Coopération

Accord de Cotonou : le principe d'une révision approuvé

L'Union européenne et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), dont le Togo est membre, ont paraphé vendredi à Bruxelles une révision de l'accord de coopération dit de Cotonou.
Cet accord qui porte sur les relations commerciales, mais aussi la politique de développement et le dialogue politique avec 78 pays dits ACP, signé en 2000, est révisé tous les cinq ans.
Le commissaire européen chargé du Développement, Andris Piebalgs, et une délégation ministérielle des pays ACP ont paraphé la révision de l'accord en vue d'une signature officielle en juin à Ouagadougou.
L'accord révisé insiste notamment sur la nécessité d'améliorer l'efficacité de l'aide au développement par une meilleure coordination entre donateurs et réaffirme le rôle des accords de partenariat économiques (APE) pour améliorer l'intégration des pays ACP dans l'économie internationale.
L'avancement des négociations en vue de la signature des APE n'a néanmoins pas été abordé vendredi, ont indiqué les participants. Ces accords qui prévoient une ouverture progressive des marchés des pays ACP aux produits européens afin de se conformer aux règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sont souvent décriés dans les pays ACP.
Les négociations sur la révision de l'accord de Cotonou achoppaient en particulier sur l'inclusion d'une référence explicite à la non-discrimination en fonction de l'orientation sexuelle, demandée par le Parlement européen mais refusée par les pays ACP.
Finalement, un compromis mentionne une référence à la Déclaration universelle des droits de l'Homme qui, dans son article 2, prône la liberté sans distinction de race, d'opinion, de sexe ou "de toute autre situation", a indiqué M. Piebalgs lors d'un point presse.
Interrogé sur la non-discrimination des homosexuels, le chef de la délégation ACP, le ministre gabonais délégué pour l'Economie, le commerce, l'industrie et le tourisme, Paul Bundunku-Latha, s'est réjoui que "cet aspect ne figure pas" dans la Déclaration universelle.
Sur l'autre sujet qui posait problème, la question des réadmissions dans leur pays d'origine des migrants en situation irrégulière, les pays ACP et l'UE sont convenus de "poursuivre leurs discussions" sur ce point avant la signature officielle en juin, a indiqué M. Piebalgs.
Le principe du retour des illégaux est déjà posé dans l'accord de Cotonou. Mais les Européens souhaiteraient en préciser les modalités, alors que les pays ACP préfèreraient qu'elles fassent l'objet d'accords bilatéraux entre l'UE et chacun d'entre eux.
Les pays ACP n'ont pas obtenu d'assurances quant aux engagements financiers de l'UE après 2013, une déclaration en ce sens ayant finalement été abandonnée.

En photo : le ministre gabonais délégué pour l'Economie, le commerce, l'industrie et le tourisme, Paul Bundunku-Latha, et le commissaire européen chargé du Développement, Andris Piebalgs

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