Coopération

L’Assemblée ACP-UE tresse des lauriers au Togo

Députés européens et parlementaires des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) ont salué mardi les progrès accomplis par le Togo en matière de gouvernance démocratique et appelé à une poursuite des réformes. 

Le débat a eu lieu en présence du Premier ministre togolais, Gilbert Houngbo et de plusieurs membres du gouvernement. Le cas des 9 parlementaires démissionnaires a également été évoqué.

Gilbert Houngbo, a détaillé les efforts entrepris par son gouvernement pour développer le Togo : modernisation du système judiciaire et de la fonction publique, réforme électorale, transition vers le pluralisme politique et développement de l'économie. 

"La démocratie ne sert à rien si elle ne se traduit pas par une amélioration de la situation socio-économique de la population togolaise", a-t-il souligné.

 Michèle Rivasi (Europe Ecologie LesVerts, France) s'est inquiétée du sort des 9 députés ex-UFC, démissionnaires.

"Les tentatives de médiation ont été rejetées par les neuf plaignants", a précisé le Premier ministre. Il estime que le jugement rendu par la Cour de justice de la Cédéao devait être appliqué pour ne pas remettre en cause l'indépendance de la justice. Ce jugement ne prévoit pas de réintégration au sein de l'Assemblée nationale.

Mandat électif et fidélité

Louis Michel (Libéraux et démocrates, Belgique) a pour sa part salué la réaction des autorités togolaises et souligné que la question du lien entre mandat électif et fidélité à un parti se posait même en Europe.

Des élections législatives devraient se tenir en 2012 au Togo. Le représentant du Service européen d'action extérieure de l'UE a souligné la nécessité d'un climat politique calme pour qu'elles se déroulent de façon apaisée.

Michael Gahler (Parti populaire, Allemagne) a demandé quelles mesures étaient prévues pour préparer le scrutin. Les représentants du Bénin et du Burkina Faso, MM. Boniface Yehouetome et Alfred Sanou ont demandé des précisions sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Le Premier ministre a expliqué que le fichier électoral informatisé contient maintenant des informations biométriques pour le rendre plus fiable. Le rôle de la CENI sera de superviser le scrutin. Cet organe politique - car composé de membres de différents partis - devrait à terme être réformé pour devenir une instance exclusivement technique.

 Le représentant de l'Ethiopie, Teshome Toga, a soulevé le problème du chômage des jeunes. Il a fait référence au Printemps arabe, déclenché par la grogne de la jeunesse. "La démocratie ne peut se construire sur des estomacs vides", a-t-il résumé.

"52 % de la population togolaise a moins de 18 ans", a répondu le Premier ministre : "toute notre stratégie de développement est tournée vers la jeunesse".

En photo : le président Faure Gnassingbé

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