Coopération

Le Conseil de l’Entente s’entretient sur un vieux projet

Une réunion des ministres des Infrastructures des pays membres du Conseil de l’Entente s’est ouverte lundi à Lomé en présence du Premier ministre, Séléagodji Ahoomey-Zunu.

En ligne de mire une réforme en profondeur du CERFER, le Centre régional de formation pour l’entretien routier.

«Depuis plusieurs années, le CERFER fait face à de nombreuses difficultés, notamment son manque de moyens financiers, d’équipements et de ressources humaines. Il existe un cumul des arriérés de contribution, des dettes vis-à-vis des tiers prestataires et des arriérés de salaires », a rappelé le PM invitant les pays membres à assurer la survie de cet organisme.

Pour Patrice Kouamé,  le secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente, il est indispensable que le CERFER devienne une institution spécialisée à part entière.

Le CERFER, né d’une convention signée entre le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo le 18 mai 1970, a pour mission de développer et de renforcer les aptitudes professionnelles des agents intervenant dans le secteur de l’entretien routier.

Le Conseil de l’Entente, créé en 1959, mais en sommeil depuis de longues années, regroupe les pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Niger et Togo.

Voici l’intervention du Premier ministre 

Mesdames et Messieurs,

Notre pays, le Togo, s’honore ce jour d’abriter la présente réunion des Ministres chargés des infrastructures du Conseil de l’Entente. L’histoire de notre Conseil doit, à elle seule, nous rappeler le rôle joué par feu GNASSINGBE Eyadéma, Père de la Nation togolaise.

Aux éminentes personnalités, représentant les Gouvernements des cinq Etats membres, les institutions communautaires et les partenaires au développement, je voudrais donc réitérer, à la suite de Monsieur le Ministre des Travaux Publics, une cordiale et fraternelle bienvenue à Lomé.

Je voudrais remercier chacun de vous pour avoir fait le déplacement de Lomé pour participer à cette importante rencontre qui traduit l’intérêt tout particulier que vous accordez à notre organisation, déterminés que vous êtes à faire de l’intégration régionale, un véritable instrument de promotion du développement.

Je saisis aussi cette occasion solennelle pour rendre un vibrant hommage aux pères fondateurs du Conseil de l’Entente et, plus particulièrement, ceux qui ont eu l’ingéniosité de mettre sur pied le Centre Régional de Formation pour l’Entretien Routier (CERFER).

Honorables invités,

Mesdames et Messieurs,

Institution du Conseil de l’Entente créée le 18 mai 1970 par une Convention signée entre le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo, le CERFER est la transformation de l’ancien Centre de Formation pour l’Equipement Lourd (CEFEL), mis en place à Lomé grâce à une coopération bilatérale entre les gouvernements des Etats-Unis, par l’intermédiaire de l’USAID, et le Togo en 1963, dont il hérita du matériel et des structures.

Le CERFER  a pour mission de développer et de renforcer les aptitudes professionnelles des agents intervenant dans l’entretien routier, sur une courte durée, et de faciliter l’intégration à la vie professionnelle, au retour de l’apprenant dans son milieu.

Le CERFER a ainsi formé des milliers de techniciens qui excellent également dans la maintenance du matériel d’exécution lié à l’entretien des infrastructures routières. Les étudiants proviennent des pays membres, mais aussi d’autres pays tels que l’actuelle RD Congo, le Gabon, le Tchad, le Nigeria et le Ghana. L’estime du CERFER est allée au-delà de ses frontières originelles.

Mais, depuis quelques années, ce Centre fait face à de nombreuses difficultés, entre autres, le manque de moyens financiers, d’équipements adéquats et de ressources humaines, un cumul des arriérés des contributions, des dettes vis-à-vis des tiers prestataires, ainsi que les arriérés de salaires. Par ailleurs, depuis 1984, les pays hors Conseil de l’Entente avaient déjà réduit leur fréquentation du Centre. Face à la situation, l’ambitieuse initiative pour la survie du CERFER s’est imposée et a consisté en l’introduction du BTS, dont le régime de fonctionnement – sorti du cadre de la Convention créant le CERFER – doit pouvoir s’autofinancer pour survivre et s’épanouir.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Il n’est plus à estimer le dividende qu’un bon réseau routier procure à notre développement communautaire. Pour ce faire, il nous faut, en ajout des importants investissements financiers, des hommes de qualité prêts à intervenir en amont et en aval de l’actuelle révolution routière que nos pays respectifs ont entamée.

La recommandation des 4 et 5 septembre 2012, à l’issue de la réunion extraordinaire des Ministres du Conseil de l’Entente à Cotonou, vient à juste titre. Et la présente réunion de Lomé vient à point nommé, car elle va permettre d’engager réellement des réformes en profondeur en vue de faire du CERFER un centre d’excellence et beaucoup plus autonome.

Chers participants,

Vous aurez, au cours des deux jours de travaux, à approfondir la réflexion avant les prochaines réunions statutaires prévues en décembre 2012 à Niamey en République du Niger.

Je ne doute pas un seul instant que vous allez vous investir sérieusement en temps et en travail personnel, afin d’aboutir à une proposition concrète à soumettre à l’attention des Chefs d’Etats et de Gouvernement du Conseil de l’Entente.

Ainsi, au nom du Président de la République du Togolaise, Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, je souhaite pleins succès à vos travaux et déclare ouverte, la réunion des Ministres chargés des infrastructures du Conseil de l’Entente.

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