Les artistes togolais ont d’énormes difficultés à vivre de leur passion. Et pour cause. Les droits d’auteurs sont rarement reversés par les diffuseurs (radios et télévisions, restaurants, commerces), sans même évoquer le piratage dont leurs œuvres sont l’objet.
Un petit tour sur un marché de la capitale donne une idée de l’ampleur du phénomène. Un business très profitable pour les commerçants, beaucoup moins pour les compositeurs, chanteurs et musiciens.
Le Bureau togolais des droits d’auteur (BUTODRA), eh oui, il en existe un, a réuni mardi à Lomé plusieurs artistes de la chanson, des responsables de chaînes de télévision et de stations FM et des patrons de bars et restaurants pour les sensibiliser.
« Les radios, les maquis, ou les télés diffusent à longueur de journée nos morceaux sans jamais payer un franc », explique Basile Adéwoussi (photo), le porte parole des artistes.
Reste que la collecte des redevances s’avère particulièrement ardue.