Le Conseil de Paix et Sécurité de l'Union africaine a suspendu lundi la participation de la Centrafrique à l'organisation et imposé des sanctions à sept responsables de la Séléka, la rébellion qui a pris Bangui et renversé dimanche le président François Bozizé.
Le Conseil décide de suspendre immédiatement la participation de la RCA (République centrafricaine) à toutes les activités de l'Union africaine ainsi que d'imposer des sanctions, à savoir des restrictions de voyage et le gel des avoirs des dirigeants de la Séléka, dont son chef Michel Djotodia, a annoncé le Commissaire à la Paix et la Sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra, lisant le communiqué final du Conseil.
Un responsable du ministère des Affaires étrangères à Lomé a estimé que ce nouveau coup de force en Afrique, après le mali, était une très mauvaise nouvelle pour la démocratie.
« Dans tous les cas, le Togo prône le dialogue pour régler les conflits. Une solution qui passe par les armes ne peut être tolérée. Et c’est ce que vient de rappeler l’Union africaine », a-t-il déclaré sous couvert d’anonymat.