Diplomatie

En Syrie, la solution est politique

La réunion des ministres des Affaires étrangères des 15 membres du Conseil de sécurité de l'Onu sur la crise humanitaire syrienne, organisée à l’initiative de la France qui assure la présidence tournante au mois d’août, s'est achevée vendredi matin sans résolution ni communiqué, alors que les puissances occidentales ont à nouveau menacé le président Bachar al Assad d'une intervention militaire. 

Le Togo, membre non-permanent, avait envoyé à New York son ministre des Affaires étrangères, Elliott Ohin.

La France et la Grande-Bretagne ont annoncé à cette occasion une augmentation de leur aide humanitaire - trois millions de livres (3,8 millions d'euros) pour Londres, cinq millions d'euros pour Paris, et appelé les autres pays à les imiter. 

Prenant la parole, Elliott Ohin a déploré « L’incapacité du Conseil de sécurité jusqu’alors, à parler d’une seule voix pour régler cette crise, est fort regrettable. Les différentes initiatives, prises en dehors du Conseil de sécurité n’ont malheureusement pas non plus pu permettre de trouver une issue heureuse au conflit, sans doute parce qu’elles sont parfois discordantes. »

Le ministre s’est fait le porte-parole du Togo en invitant la communauté internationale à continuer de s’engager davantage face au drame qui se déroule en Syrie en apportant une aide matérielle et financière accrue pour les besoins des réfugiés et des déplacés syriens en Turquie, au Liban et en Jordanie.

S’appuyant sur les différents rapports de l’ONU, Elliott Ohin a accusé le régime syrien et les rebelles de se livrer à des violations des droits de l’homme. 

« Nous devrions, sans complaisance, mettre les parties de tous bords devant leurs responsabilités quant au respect des instruments juridiques internationaux pertinents de droit humanitaire et de droit international des droits de l’homme », a-t-il déclaré.

Quant à l’issue du conflit, le chef de la diplomatie togolaise a assuré qu’elle ne pouvait pas être militaire, en dépit de la guerre civile qui fait rage depuis 18 mois. La solution à la crise est politique, a-t-il martelé, invitant le Conseil de sécurité et la communauté internationale à un « soutien sans faille ».

En photo : Elliott Ohin s’exprimant jeudi devant le Conseil de sécurité

Information additionnelle

Intervention Elliott Ohin.pdf

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