Diplomatie

L’énigme Mottaki

L'ancien ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki (photo), a jugé dimanche que son récent limogeage par le président Ahmadinejad alors qu'il était en visite officielle au Sénégal était "offensant" et contraire aux "règles de l'islam".
"Limoger un ministre alors qu'il se trouve en mission viole les règles de l'islam et de la diplomatie, c'est offensant et contraire aux pratiques de la politique", a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par l'agence de presse Mehr.
Manouchehr Mottaki, chef de la diplomatie depuis 2005, a été limogé le 13 décembre par M. Ahmadinejad, qui l'a remplacé provisoirement par le chef du programme nucléaire Ali Akbar Salehi.
Le limogeage du M. Mottaki pourrait traduire une volonté de M. Ahmadinejad de renforcer son emprise sur la politique étrangère, déterminante dans le dialogue nucléaire avec les grandes puissances, selon des médias iraniens.
Selon plusieurs journaux, il est aussi l'aboutissement d'un conflit lié à la décision de M. Ahmadinejad de confier à une poignée de proches conseillers certaines missions diplomatiques sensibles, directement sous son contrôle.
Le président du Togo, Faure Gnassingbé, avait reçu fin octobre à Lomé M. Mottaki ; une visite au cours de laquelle deux accords avaient été signés dont une exemption de visas pour les titulaires de passeports diplomatiques et de service togolais se rendant en Iran et une autorisation de prospection accordée aux entreprises iraniennes dans le secteur minier.
Mi-septembre à Téhéran, le chef de la diplomatie togolaise, Elliott Ohin, s’était longuement entretenu avec Manouchehr Mottaki.

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