Diplomatie

Le Togo donne son accord à l’envoi d’observateurs en Syrie

Le Conseil de sécurité, dont le Togo est membre, a approuvé samedi à l'unanimité le déploiement d'une première vague d'observateurs chargés de vérifier le respect du fragile cessez-le-feu entré en vigueur jeudi en Syrie, rapporte le site onutogo.org. Une trêve d'ores et déjà menacée par un regain de violences, notamment à Homs, qui a fait au moins neuf morts dans tout le pays, selon des militants syriens.

C'est la première fois depuis le début de la crise, il y a plus d'un an, que les 15 membres du Conseil de sécurité parviennent à se mettre d'accord sur une résolution sur la Syrie, sans veto de la Russie et de la Chine.

Le texte appelle toutes les parties à cesser immédiatement "toute violence armée sous toutes ses formes". La résolution demande aussi au gouvernement syrien de mettre en oeuvre le plan de paix en six points de Kofi Annan, l'émissaire de l'ONU et la Ligue arabe, y compris le retrait des troupes et armes lourdes des villes et villages.

La résolution prévoit le déploiement d'une première équipe d'observateurs militaires non-armés comptant jusqu'à 30 membres, qui devront prendre contact avec toutes les parties et commencer à vérifier qu'il existe bien "une cessation complète de la violence armée".

Le Conseil précise qu'il compte immédiatement mettre en place une plus grande mission d'observation de l'ONU après des consultations avec son secrétaire général Ban Ki-moon et le gouvernement de Damas. Le déploiement d'une plus grande force sera "soumis à une cessation soutenue" des violences. Selon son porte-parole Ahmad Fawzi, M. Annan envisage à terme une mission d'environ 250 observateurs.

Lors du débat sur la résolution adoptée samedi, la Russie a présenté un texte alternatif au projet présenté par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, le Portugal, la Colombie et le Maroc. Vendredi soir, elle avait soulevé des questions sur la version définitive, avant que son ambassadeur Vitali Tchourkine n'annonce finalement à la presse avant le vote que Moscou était "satisfait" et voterait "oui".

Le cessez-le-feu, précaire, est au centre du plan Annan de sortie de crise. Il prévoit également un retrait des forces syriennes des centres urbains, non respecté jusqu'à présent par Damas, le déploiement d'observateurs internationaux et l'ouverture de discussions entre le régime alaouite et l'opposition.

La présence d'observateurs pourrait permettre de vérifier de source indépendante la situation sur le terrain, où les informations ne sont données que par le régime ou les militants, Damas empêchant la présence de journalistes étrangers.

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