Le fédéralisme est une « piste sérieuse »

C’est le Premier ministre, Séléagodji Ahoomey-Zunu, représentant le chef de l’Etat, qui a ouvert jeudi à Lomé le colloque international organisé par la Fondation Pax Africana de l’ancien Premier ministre Edem Kodjo. Thème retenu, le fédéralisme comme levier pour la réalisation de l’unité africaine

Pour M. Ahoomey-Zunu, le fédéralisme constitue une « piste sérieuse », mais difficile à mettre en œuvre. En tout état de cause, il peut contribuer à la sécurité des territoires et consolider la paix, a-t-il souligné.

Pragmatique, Edem Kodjo a appelé les Etats africains à une union rationnelle. « Agissons maintenant sur cette question qui sous-tend notre avenir. Le fédéralisme combat la division, il est également un vecteur de développement, c’est un cadre de promotion économique. L’histoire récente nous interpelle. Les pays qui ont réalisé l’unité ont connu du renouveau », a-t-il déclaré.

Une brochette de personnalités participent à ce colloque dans les anciens présidents du Mozambique et du Ghana, Johachim Chissano et Jerry Rawlings. Egalement présents, Pascal Koupaki, Premier ministre du Bénin, Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Victor Gbého, ancien président de la Commission de la Cédéao, Mohamed Ibn Chambas, secrétaire général des ACP, Mamadou Lamine Loun, ancien Premier ministre du Sénégal, Elie Doté ancien Premier ministre de Centrafrique, Lansana Kouyaté ancien Premier ministre de Guinée. 

Pendant 3 jours, la question du fédéralisme sera abordée sous des angles différents. Ainsi le représentant de la délégation de l’Union Européenne au Togo, Patrick Spirlet, donnera une communication sur les limites du modèle européen et les enseignements à en tirer pour le fédéralisme en Afrique.

En photo : Le Premier ministre togolais (gauche) et Edem Kodjo