Diplomatie

Le président togolais en vedette à Lorient

Le président Faure Gnassingbé a débuté jeudi son séjour en France par une visite du chantier naval Raidco Marine à Lorient (département du Morbihan, Bretagne). C’est là que sont actuellement construits les deux vedettes de surveillance et d’interception commandées par la Marine togolaise ; leur livraison est prévue en mars et juillet 2014.

Accueilli au son du biniou, une tradition bretonne, le chef de l’Etat s’est entretenu avec les dirigeants de Raidco avant d’assister à un film qui présente les atouts des bâtiments et le processus d’assemblage.

Il a ensuite visité la timonerie (la partie haute du navire) et s'est rendu dans le hangar où sont réalisées les coques.

La décision d’acheter ces patrouilleurs répond à la volonté du président Faure Gnassingbé de lutter contre la piraterie, le terrorisme et le trafic de drogue. Le Togo, comme ses voisins du Golfe de Guinée, est confronté à ces problèmes.

La Marine dispose déjà de deux vedettes, pas suffisant pour assurer la surveillance de l’espace maritime.

Le choix du Togo s’est porté sur le RPB33 pour des raisons à la fois de coût et d’efficacité.

Le RPB 33 (33 mètres de long, vitesse maxi 22 à 25 nœuds) est conçu comme un patrouilleur d’un nouveau genre offrant des capacités innovantes et particulièrement adaptées aux missions de sauvegarde maritime.

FUFU

De gauche à droite : Jean Roche, responsable du site, Faure Gnassingbé et Jean-Michel Monnier, PDG de Raidco

C’est un bâtiment simple et robuste qui peut embarquer 17 hommes d’équipage, capable de mener de longues patrouilles en mer. Il embarque l’ensemble des moyens de prévention et d’action destinés à satisfaire les tâches de surveillance et de police en mer : embarcation d’intervention rapide de 6.2 mètres, moyens de communication performants, aides à la navigation et à l’identification modernes font partie de l’équipement standard. Doté d’une grande autonomie pour un navire de cette taille, le RPB 33 apporte, selon Raidco Marine, une solution économique à la surveillance et à la sécurisation des approches maritimes.

Depuis une passerelle à vision panoramique surplombant les superstructures, l’équipage appréhende rapidement l’environnement : la conduite nautique, le bon déroulement des manœuvres de l’embarcation d’intervention, la tenue de situation et le contrôle des moyens d’action y sont assurés.

Les patrouilleurs sont équipés d’un canon de 20 mm d’une portée de 2 km et, s’il est opéré manuellement, peut bénéficier d’un système d’aide à la visée électro-optique. Ce matériel, qui permet de réaliser des coups de semonce et des tirs au but lorsque cela est nécessaire, délivre des obus explosifs ou inertes, au coup par coup ou en rafale. Une arme de petit calibre à très haute cadence de tir type « minigun » est également installée à bord ou sur l’embarcation d’intervention pour assurer l’autodéfense rapprochée du navire ou la protection de l’équipe d’intervention. Ces armes sont toutes deux aussi dissuasives que destructrices.

Le Sénégal a pris livraison au mois d’avril dernier d’une vedette du même type.

Cet après-midi, le chef de l'Etat sera à Brest au Centre opérationnel de la Marine française (COM).

Photo haut de page : Faure Gnassingbé sur la passerelle de la timonerie  

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