Diplomatie

« Une ONU forte, inclusive et ouverte »

Dans la foulée du sommet sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qui s'est tenu à New York en début de semaine, l'Assemblée générale des Nations unies s'est ouverte jeudi.


Au total, environ 130 chefs d'Etat et de gouvernement interviendront au cours des prochaines jours.
Le Premier ministre du Togo, Gilbert Houngbo, qui représente à New York le chef de l’Etat, devrait prendre la parole vendredi.


Plusieurs sujets principaux devraient dominer les débats, dont les négociations de paix au Proche-Orient, le changement climatique, l'Iran et son programme nucléaire, le Soudan et l'approche d'un référendum qui pourrait voir la scission du Sud-Soudan, la Corée du Nord ou encore la gouvernance mondiale.
Le président de l'Assemblée générale, Joseph Deiss (photo), a appelé les Etats membres à construire « une ONU forte, inclusive et ouverte en tant que garante de la gouvernance globale ».
« Pour réussir, nous avons besoin d'un véritable partenariat mondial, fruit d'une gouvernance globale inclusive, où toutes les parties prenantes puissent se faire entendre », a déclaré Joseph Deiss devant les Etats membres de l'Assemblée générale.
« L'ONU a une légitimité unique pour jouer un rôle central. Avec ses 192 États membres, notre Assemblée générale atteint la quasi-universalité et reflète la diversité des situations et des intérêts en jeu. Elle est là pour promouvoir les droits de toutes les femmes et de tous les hommes de notre planète. Tous les sujets couverts par la Charte peuvent être débattus par l'Assemblée générale », a-t-il souligné.
Pauvreté, conflits, réchauffement climatique, crise économique et financière, migrations, pandémies, terrorisme, crime global constituent autant de problèmes qui « ne peuvent être gérés de manière individuelle et que l'humanité ne peut affronter que grâce à des stratégies globales et communes ».
M. Deiss a mis en garde contre le « danger que l'ONU soit marginalisée face à l'émergence d'autres acteurs sur la scène internationale. L'ONU est critiquée : elle n'est pas assez efficace, pas assez efficiente. Il parait plus facile et plus rapide de décider d'une action urgente dans un cadre plus restreint ».
« Que ceci soit clair », précise M. Deiss, « il ne s'agit pas de nier le rôle que peuvent jouer des entités comme le G20. La crise économique et financière a montré l'importance d'une réponse coordonnée et rapide. Mais il est indispensable, et urgent, d'instaurer des ponts entre les efforts déployés par les divers acteurs. Il faut améliorer les mécanismes d'information, de consultation et de coopération entre ces entités et les pays qui n'en font pas partie. Cela, seule l'ONU et son Assemblée générale peuvent le faire », a-t-il plaidé.
« De nombreux problèmes attendent des actions urgentes. De nombreuses guerres, catastrophes ou drames durent depuis trop longtemps pour que nous puissions nous permettre de tergiverser. Le monde attend de nous davantage d'efficacité en vue de former l'unité autour des actions auxquelles tous souscrivent et pour lesquelles tous s'engagent. Il faut trouver une articulation idéale entre légitimité et efficacité », a-t-il conclu.

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