Eco & Finance

Faure a redonné du sens à l’UEMOA

Le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, passera samedi le relais de la présidence en exercice de l’UEMOA, à son homologue du Bénin, Thomas Boni-Yayi.

Porté à la tête de l’Union le en 2011 le président du Togo a su tout au long de son mandat  insuffler un nouveau dynamisme en mettant en place des mécanismes pour une mise en œuvre effective des réformes. 

Selon un document de synthèse élaboré par les services de la Commission de l’UEMOA, l’une des innovations marquantes des deux dernières années reste la création de Comités de haut niveau placés sous la direction de chefs d’Etat, dont le rôle a été de conduire plusieurs grands chantiers : paix, énergie, etc…

Face à la recrudescence des attaques armées dans la bande sahélo-saharienne, aggravée par le actes terroristes perpétrés par des intégristes islamistes, l’Union avait décidé cinq mois après l’arrivée du Président Faure Gnassingbé aux commandes de l’Union, de faire de la paix et de la sécurité l’une des grandes priorités du processus d’intégration. Depuis lors, ce dossier est géré par un Comité de haut niveau, présidé par le président sénégalais Macky Sall. Les travaux ont débouché sur l’adoption, lors du sommet de Dakar, d’un acte additionnel instituant une politique commune de l’UEMOA en matière de paix et la sécurité.

Deuxième dossier de grande envergure lancé sous la présidence togolaise, la lutte contre l’insécurité alimentaire. Le président Faure Gnassingbé a mis en place en décembre 2011, un Comité de haut niveau dont le rôle a été de proposer des pistes pour remédier aux déficits de production alimentaires enregistrés dans plusieurs Etats de l’Union. Le Comité de haut niveau a défini des mesures à court , moyen et long terme, en réponse aux nombreux défis liés à l’insécurité. Son rapport axé sur les perspectives pour une agriculture durable au sein de l’Union a été adopté par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement lors de leur session de juin 2012 à Lomé.

Au cours de son mandat, Faure Gnassingbé a également mis en place un Haut Comité ad’hoc chargé de définir des stratégies pour le financement de l’Union. Il a préconisé des mesures dont l’objectif est de relever le taux de l’épargne et sa canalisation vers l’investissement ainsi que l’accroissement des crédits bancaires et la réduction des taux d’intérêt au sein de l’Union.

Enfin dans le secteur de l’énergie, la vie au sein de l’Union a été marquée ces deux dernières années par le lancement de l’initiative régionale pour l’énergie durable. Son but est de résorber le déficit dont souffrent les pays membres de l’UEMOA. Avec cet outil institutionnel, la réalisation des projets financés par le Fonds de développement de l’énergie a été accélérée.

Il faut noter par ailleurs que c’est sous la présidence togolaise que l’Union décidé d’institutionnaliser une revue annuelle des réformes dans les Etats membres, placée sous la conduite des Chefs de gouvernement. Le processus a été engagé afin qu’un acte additionnel vienne matérialiser cette volonté d’agir avec une plus grande efficacité dans le domaine des réformes,  dans un contexte ou pour l’heure seuls 45% des réformes sont appliquées.

Dernière innovation importante, l’obligation de réserve des chefs et membres d’institutions et d’organes communautaires. La Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA a adopté en juin 2012 un acte additionnel qui  exclut la possibilité pour les responsables des institutions communautaires d’occuper des fonctions politiques et d’exercer des activités de même nature durant leur mandat.

Au total, l’Union a connu un regain de dynamisme qui a permis de relancer la machine de l’intégration au sein. La présence de tous les Chefs d’Etat au sommet de Dakar, la paix retrouvée au Mali, les perspectives électorales en Guinée-Bissau sont autant d’indicateurs que l’UEMOA est devenue plus que jamais une institution crédible dont le processus suscite le plus grand intérêt.

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