Eco & Finance

L’année des grands défis économiques

Sandra Johnson

La Cellule ‘Climat des affaires’ (CCA) créée au sein de la présidence de la République, peut se targuer de bons résultats.

L’environnement économique s’est amélioré. La création d’entreprises en croissance et le climat général est plus favorable à l’investissement privé, en dépit d’incertitudes liées au climat sociopolitique.

Pour Sandra Johnson, la responsable de la CCA, 2019 sera l’année des grands défis. La structure qu’elle dirige est chargée de la mise en œuvre du dispositif destiné à améliorer le climat des affaires.

La CCA a pour mission, notamment, de coordonner des différents départements ministériels pour assurer une synergie et une efficacité de l’action gouvernementale.

Republicoftogo.com : Quel a été le rôle de la structure dont vous avez la charge depuis sa création en 2017 ?

Sandra Johnson : Après une année d'activité, la CCA, ensemble avec les ministères concernés, a particulièrement travaillé à la réduction des formalités et des coûts d’accès à l’énergie, à la création d’entreprise et au foncier.

A cela, il faut ajouter l’automatisation des procédures relatives au  permis de construire et au règlement des contentieux commerciaux. Il désormais possible de créer aujourd’hui une entreprise en moins de 24h !

La Cellule à chaque fois accompagné des investisseurs et des entrepreneurs dans leurs recherches de solutions à certaines préoccupations concernant l’installation ou au fonctionnement de leur structures.

Tous ces efforts ont permis au Togo de gagner 19 places dans le rapport Doing Business 2018 réalisé par la Banque mondiale.

C’est je le souligne la plus forte progression enregistrée en Afrique cette année. Notre pays est passé de la 156e place à la 137e place.

Le Togo s’est hissé dans le peloton des 10 économies qui ont le plus amélioré leur cadre règlementaire dans le monde. Et c’est la deuxième économie la plus attractive dans la zone UEMOA et 4e en Afrique de l’ouest.

Permettez-moi de mentionner quelques points saillants du rapport. 

Le Togo a connu une progression de 40 places pour ce qui concerne la création d’entreprise, il occupe la première place dans l’espace de l’UEMOA en terme de raccordement à l’électricité. Il faut également citer les progrès réalisés sur les indicateurs relatifs à l’exécution des contrats et au paiement des impôts.

Republicoftogo.com : Quel est le cap envisagé pour cette année ?

Sandra Johnson : 2019 est vraiment l’année des grands défis. 

Notre objectif premier n’est pas tant le classement mais la mise en place d'un cadre attractif qui sécurise l'investissement et rassure l’investisseur. Notre priorité portera donc sur le foncier, en particulier sur l’obtention du titre foncier en un temps record.

Le nouveau code foncier avec sa vision de guichet unique permettra d’atteindre les objectifs stratégiques que sont la simplification des procédures et la réduction des coûts et des délais. Même si cette question n’est pas directement notée par Doing Business, elle reste une préoccupation majeure et fait partie des priorités du chef de l’Etat et de l'ensemble du gouvernement. 

Aussi travaillons-nous activement avec les différents départements ministériels concernés, et, sous la coordination stratégique du Premier ministre, en vue de la dématérialisation complète des procédures s'agissant d'autres secteurs stratégiques dont le paiement des impôts, au niveau de l'Office togolais des recettes et des cotisations sociales pour ce qui concerne la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui viennent toutes, d'étendre la télédéclaration le télépaiement aux PMI/PME.

La CCA s’attèlera également au règlement des contentieux commerciaux avec la possibilité qui sera bientôt offerte aux avocats d’accéder aux dossiers depuis leur cabinet et de procéder aux paiements d’enrôlement en ligne.

Faure Gnassingbé l’a rappelé en décembre dernier, il faut plus de réformes et d’efficacité dans les actions planifiées pour rassurer l'investisseur et donc disposer d'un meilleur classement, celui de passer à deux chiffres. Ce à quoi, nous nous sommes attelés avec l’appui de la Banque Mondiale. 

Toute notre action passe évidemment par la réussite du Plan national de développement (PND), le pivot du développement du pays.

Ce programme nécessite un financement de près de 8 milliards de dollars sur la période de 2018 à 2022 et qui sera financé à plus de 60% par le secteur privé national et international. 

D’où l’impératif de disposer d'un  environnement des affaires favorable aux investissements pour gagner la confiance des investisseurs et par ricochet de maintenir la trajectoire de l'émergence.

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