Eco & Finance

La croissance restera vigoureuse en 2015

Werner Keller

La croissance économique de l’Afrique subsaharienne devrait rester vigoureuse et s’établir à environ 5 % en 2014, puis 53⁄4 % en 2015. Dans l’écrasante majorité des pays de la région, la croissance se poursuivra à un rythme soutenu, en étant alimentée surtout par l’investissement dans les infrastructures, la vitalité du secteur des services et une abondante production agricole, tandis que les activités liées au secteur pétrolier apporteront une contribution moindre. Ce sont les conclusions du rapport 2014publié par le Fonds monétaire international (FMI), présentées lundi à Lomé par Werner Keller, le représentant de l’institution à Lomé.

Ce tableau globalement positif est toutefois assombri par la situation dramatique de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone, où l’épidémie de fièvre Ébola a de lourdes conséquences humaines et économiques, souligne l’étude. Sa prolongation ou sa propagation à d’autres pays aurait de graves conséquences pour l’activité des pays touchés et au-delà, ce qui mettrait à mal la confiance, les décisions d’investissement et les activités commerciales dans toute la région. 

S’agissant de la situation au Togo, Werner Keller, indique que le taux de croissance devrait être de 6 à 6,5% en 2015. Les autorités sont plus prudentes et tablent sur 5,8 à 6%. 

Selon le Fonds, la croissance est le fruit des réformes économiques et de la politique de grands travaux lancée il y a plusieurs années. Mais également la conséquence d’un secteur privé plus dynamique et des bonnes performances du secteur agricole.

Le déficit budgétaire et la balance des paiements courants sont plus bas qu’au Ghana, mais non-négligeables, relève le FMI qui recommande au Togo d’accroître ses exportations pour compenser les déficits publics 

Pour le Togo, comme le reste des pays africains, le resserrement des liens économiques et financiers avec l’économie mondiale est une aubaine mais un risque également en raison de la vulnérabilité aux chocs externes.

En raison de ces liens plus étroits, beaucoup de pays subsahariens évoluent de façon de plus en plus synchronisée par rapport aux pays en dehors de la région, dont en particulier la Chine, mais aussi l’Europe, qui reste un partenaire commercial important. Selon les récentes évaluations du FMI, une accélération (ou décélération) de la croissance dans les pays avancés ou de celle des pays émergents se traduit à raison de un pour un par une accélération (décélération) de la croissance en Afrique subsaharienne, ce qui est un niveau de transmission relativement élevé. Cela signifie que, dans un contexte où la croissance ralentit dans les pays émergents et où elle ne se redresse que lentement dans les pays avancés, surtout en Europe, le secteur extérieur jouera vraisemblablement un rôle moindre dans un grand nombre de pays d’Afrique subsaharienne.

Information additionnelle

Rapport FMI.pdf

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