Eco & Finance

Le gazoduc ne tient pas ses promesses

Endommagé par l’ancre d’un bateau le 28 septembre dernier, le pipeline qui fournit en gaz naturel le Nigeria, le Bénin, le Togo et le Ghana pourrait reprendre ses livraisons fin avril. C’est ce qu’a indiqué mercredi à Lomé Harriet Wereko-Brobby, directrice des Affaires générales de Wapco, le consortium qui gère le gazoduc d’Afrique de l’Ouest (WAGP). Le redémarrage était prévu à l’origine pour fin décembre.

Demi bonne nouvelle pour la centrale thermique de Lomé dont les moteurs ont été conçus pour fonctionner au gaz naturel. Mais, de l’avis de l’opérateur, la société ContourGlobal, les quantités livrées depuis la mise en service du gazoduc sont inférieures aux prévisions et aux besoins. Du coup, la centrale est obligée d’utiliser du fioul lourd, beaucoup plus cher.

Elle reçoit actuellement 5200 mmbtu, mais c’est de 16.000 mmBTU dont elle aurait besoin pour tourner à plein régime au gaz naturel.   

Lors d’une récente réunion d’experts du secteur énergétique à Lomé, le recours au gaz liquéfié avait été évoqué pour palier aux carences du WAGP, certains n’hésitent plus à affirmer que c’est un fiasco.

Robert Whitehead, l’ambassadeur des Etats-Unis à Lomé, lui même, s’était exprimé sur la question soulignant que le gazoduc n’était pas utilisé à pleine capacité. Il avait émis des doutes sur cette possibilité à court terme invitant les acteurs du secteur énergétique à s’intéresser au gaz liquéfié. Une alternative qui permettrait d’offrir de l’énergie à des coûts supportables pour la population.

Photo : la centrale thermique ContourGlobal de lomé

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