Eco & Finance

Nouveau marché pour l’hôtellerie 3 étoiles

L’industrie hôtelière togolaise, jadis florissante, a été laminée par des années de crise politique et d’instabilité. Les palaces de Lomé ont fermé les uns après les autres (Hôtel de la Paix et du 2 février) et le dernier encore en activité, le Sarakawa, arrive en bout de course, faute de rénovation.

Après un quart de siècle d’immobilisme, les choses commencent à bouger. Deux groupes investissent dans des complexes qui devraient être opérationnels dans 20 mois.

Nous évoquions mardi celui piloté par l’Espagnol Pefaco ; autre intervenant, le Groupe Onomo qui possède déjà des établissements à Abidjan, Dakar et Libreville.

Si Pefaco cible une clientèle plutôt haut de gamme, Onomo s’adresse davantage à des hommes d’affaires soucieux d’efficacité à budget serré. 

Les deux projets sont donc parfaitement complémentaires.

Philippe Colleu (photo), le directeur général d’Onomo, donne des précisions sur un concept hôtelier déjà éprouvé dans d’autres capitales africaines.

Republicoftogo.com : Après le Sénégal et le Gabon, le Groupe Onomo a décidé de s’implanter au Togo. Pourquoi ce choix ?

Philippe Colleu :  Onomo s’implante à Lomé car notre groupe a décidé d’être présent dans toutes les capitales africaines avec pour objectif de créer dans les dix ans un réseau de 100 hôtels en Afrique. Un tel réseau répondra à la demande croissante des marchés régionaux et de la clientèle internationale. 

Après Dakar, Libreville et Abidjan qui ouvrira cet été, nous avons estimé qu’à Lomé, il existe un véritable marché pour l’hôtellerie 3 étoiles et les autorités togolaises, soucieuses de développer leur pays, nous ont encouragé à nous implanter dans la capitale du Togo.

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L'hôtel Onomo de Libreville

Republicoftogo.com :  “Le chic en toute simplicité„ vante l’une des publicités du Groupe. Pouvez-vous nous en dire plus sur le concept et sur l’hôtel qui sera construit à Lomé ?

Philippe Colleu :  ”Le chic en toute simplicité” résume assez bien le concept que nous développons. En effet, nos hôtels sont avant tout abordables. Je n’aime pas trop le terme d’ ”économique” qui est trop souvent synonyme d’économie sur les prestations. Nos hôtels offrent l’essentiel pour un prix vraiment abordable : d’abord un bon lit, une bonne douche, la climatisation le wifi gratuit dans tout l’hôtel, une réception ouverte 24h/24, un bar, un restaurant où l’on sert une cuisine à base de produits frais locaux, un business corner d’accès gratuit, des salles de réunion etc. Autant de services et de confort que l’on rencontre d’ordinaire dans des hôtels de catégorie supérieure. Ajoutez à cela une ambition écologique avec la production d’eau chaude solaire, le traitement des eaux usées et la recherche constante d’économie d’énergie et une ambition culturelle dans la promotion des jeunes talents artistiques africains avec notamment des expositions photos.

L’hôtel Onomo de Lomé comptera 120 chambres et tous les équipements et services du concept Onomo. Il sera conçu par l’architecte ivoirien Guillaume Koffi qui a déjà participé aux projets de Libreville et d’Abidjan. Le prix de la chambre simple ou double devrait se situer autour de 50.000 FCFA.

Republicoftogo.com : A quant l’ouverture de Onomo Lomé ?

Philippe Colleu :  Si tout se déroule comme nous le pensons, l’hôtel Onomo de Lomé devrait ouvrir fin 2013.

Republicoftogo.com :  Il y a Onomo et le projet Pefaco sans parler des établissements existant comme le Mercure Sarakawa. N’y a-t-il pas risque d’une offre trop abondante ?

Philippe Colleu : Le Mercure Sarakawa et le Pefaco sont des 4/5 étoiles et sont donc situés sur un autre marché que Onomo. Il y a de la place pour un nouvel hôtel international en 3 étoiles. Aujourd’hui seul l’Ibis est sur ce marché de plus en plus demandé comme en témoigne le succès de nos deux hôtels déjà ouverts. Le marché existe et nous entendons bien  répondre à cette demande avec notre offre très attractive.

Republicoftogo.com :  Les autorités vous ont-elles facilité les choses pour développer le concept au Togo ?

Philippe Colleu :  Bien sûr ! Nous entretenons d’excellentes relations avec l’administration togolaise avec qui nous avons signé une convention à bail de construction sur un terrain bien situé sur un axe très propice à une activité hôtelière. 

Nous sommes donc très confiants pour l’avenir de ce projet.

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