Règles de l’Ohada* bafouées, réunions des conseils d’administration peu efficaces, gestion approximative, la plupart des entreprises togolaises ont besoin d’un management plus professionnel.
Pour corriger ces défaillances, le cabinet « Africa Audit
Consulting (AAC) a organisé mercredi un séminaire de formation destiné aux chefs d’entreprises, aux directeurs généraux et aux responsables juridiques et fiscaux.
Pour Ignace Clomégah (photo), expert-comptable au Cabinet AAC, le secteur privé doit promouvoir la bonne gouvernance comme le fait le secteur public.
Republicoftogo.com : Qu’es-ce qui ne marche pas dans la gestion quotidienne des entreprises privées au Togo ?
Ignace Clomégah : Beaucoup de choses. Par exemple, les entreprises ne respectent pas les délais légaux pour la convocation des réunions ou des conseils d’administration ; les quorums ne sont souvent pas atteints, les procédures ne sont suivies concernant une augmentation de capital. Bref, on est bien souvent à la limite de la légalité.
Il faut absolument que les sociétés privées adoptent des comportements de nature à rassurer les investisseurs et les clients. Il faut qu’elles se conforment aux normes de gestion fixées par l’Ohada. C’est à cette condition qu’elles bénéficieront d’un minimum de crédibilité.
* L'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) a été créée par le traité relatif à l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis (Ile Maurice).
L'Ohada regroupe aujourd'hui 16 pays (les 14 pays de la Zone franc CFA, plus les Comores et la Guinée Conakry