Faits divers

Itinéraire d’un enfant gâté

Les autorités britanniques continuaient à vérifier mardi si le jeune Nigérian inculpé pour avoir tenté de faire exploser un avion aux Etats-Unis entretenait des contacts avec des extrémistes présumés sur leur territoire.
La police et les services de renseignement britanniques ont commencé à éplucher le passé d'Umar Farouk Abdulmutallab, un musulman de 23 ans du nord du Nigeria, fils d'un riche banquier nigérian. Il avait obtenu un diplôme en ingénierie mécanique de l'University College London (UCL), à l'issue de trois années d'étude entre 2005 et 2008.
D'anciens camarades ont exprimé leur surprise qu'Abdulmutallab, décrit par un de ses anciens professeurs de la British School de Lomé comme un étudiant "très brillant" aux idées radicales, se soit livré à pareille entreprise.
Le gouvernement yéménite a de son côté confirmé mardi que l'auteur de la tentative d'attentat se trouvait encore en décembre à Sanaa, alors que son action a été revendiquée par Al-Qaïda qui a menacé de tuer "tous les Croisés" dans la péninsule arabique.
Le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab "a séjourné au Yémen entre début août et début décembre, après avoir obtenu un visa pour étudier la langue arabe dans un institut de Sanaa où il avait suivi auparavant des cours", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Le porte-parole, cité par l'agence officielle Saba, n'a donné aucune précision sur le premier séjour du Nigérian, qui était inscrit dans un institut de langue arabe dans la vieille ville de Sanaa et habitait dans une résidence étudiante, selon ses camarades.
Umar Farouk Abdulmutallab "ne s'isolait pas. Il côtoyait les filles et se comportait d'une façon normale", a déclaré une étudiante américaine qui a requis l'anonymat.
Un responsable de l'Institut des langues de Sanaa a affirmé qu'Umar avait été dans cet établissement "de la mi-août à la mi-septembre". "Nous ne savons pas où il a passé le reste de son séjour".
"Il se comportait normalement. Il ne montrait aucun signe de fanatisme", a-t-il encore dit.
Les autorités yéménites ont affirmé avoir autorisé son séjour après s'être assurées, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, que "l'intéressé s'était vu accorder des visas par des pays amis, dont un visa toujours valide aux Etats-Unis où il s'était rendu auparavant".
Selon le porte-parole yéménite, une enquête a été ouverte sur "les parties avec lesquelles l'accusé nigérian était en contact durant son séjour au Yémen".
Les résultats des investigations seront "transmis aux enquêteurs sur la tentative d'attentat aux Etats-Unis et ce, dans le cadre de la coopération bilatérale en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme", a-t-il ajouté.
Tout en dénonçant l'attentat manqué, le porte-parole a affirmé que son pays, "qui a longtemps souffert du terrorisme", demeurait "un partenaire actif de la communauté internationale dans la guerre contre le terrorisme".
"Les services de sécurité yéménites poursuivront leurs opérations et leur traque permanente des terroristes d'Al-Qaïda", a-t-il ajouté.
En photo : (à droite) Umar Farouk Abdulmutallab en 2001 à Londres en compagnie d’élèves de la British School du Togo

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