Eco & Finance

Ayassor : "Il existe un fort risque d’exposition"

Les pays d’Afrique sont exposés à des risques considérables du fait du nouveau ralentissement de l’activité économique mondiale, ont déclaré les ministres des finances africains lors d’une réunion ce week-end à Washington en marge des Assemblées d’automne du FMI et de la Banque mondiale. Ils ont ajouté que leurs pays étaient encore en train de se remettre de la crise précédente et de reconstituer des marges de manœuvre cruciales.

Les ministres ont souligné que l’Afrique appréhendait les retombées négatives de la crise de la zone euro, qui risque d’amputer les recettes d’exportation et les envois de fonds des travailleurs. 

Rapport du FMI à l’appui, ils estiment qu’un nouveau ralentissement économique se profile.

Selon le rapport, L’activité mondiale s’est affaiblie et est devenue plus inégale ; la confiance s’est effondrée depuis peu et les risques de dégradation s’accroissent. Les pays émergents sont confrontés à des flux de capitaux encore plus volatils et, comme les pays en développement, à des marchés à l’exportation mouvants.

Le ministre des Finances du Togo, Adji Otéth Ayassor (photo), présent à Washington, a relevé un consensus croissant sur l’idée que la majorité des pays qui commercent avec l’Afrique et l’aident à se développer vont sans doute subir à nouveau un grave ralentissement économique. 

Conséquences plus lourdes avec une nouvelle crise

«Nos pays sont plus interconnectés que jamais à bien des égards, par tout un faisceau de flux commerciaux et financiers», a-t-il déclaré. «Dans ces conditions, les risques auxquels sont exposés les pays d’Afrique de l’Ouest sont considérables.»

M. Ayassor a rappelé qu’il y a trois ans, l’Afrique avait été durement éprouvée par la crise économique mondiale.

«Nos actions collectives et bilatérales ont permis d’éviter à nos pays une récession plus profonde. Nos politiques énergiques ont pu prendre appui sur des volants de ressources budgétaires et de réserves de change. Les mesures anticycliques que nous avons prises ont donc permis d’inverser rapidement les tendances négatives.»

Les retombées économiques de la crise de la zone euro et des problèmes que connaissent d’autres pays avancés pourraient être plus lourdes et plus graves que lors de la précédente crise, a souligné Adji Otéth Ayassor.

« Nos pays sont encore en train de se remettre de la crise précédente et de reconstituer des marges de manœuvre cruciales. Il y a lieu de craindre que les progrès modérés que nous avons réalisé concernant les objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) soient laminés par la nouvelle crise économique mondiale», a conclut M. Ayassor.

Lors de la réunion, les ministres ont appelé les pays avancés à agir dans l’urgence pour parer au nouveau ralentissement qui menace l’économie mondiale ; ils ont également évoqué d’autres stratégies pour amortir l’impact du ralentissement persistant de l’activité mondiale en remédiant au déficit d’infrastructures de l’Afrique et en y améliorant la sécurité alimentaire.

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