Eco & Finance

L’Afrique converge à Kigali

Donald Kaberuka, le président de la BAD

Tous les ans, le Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) tient ses réunions annuelles, afin d’examiner les opérations de la Banque de l'année écoulée, et de passer en revue et approuver les activités programmées sur l'année en cours. Cette année, Kigali au Rwanda a été choisi pour accueillir ce rendez-vous annuel (19-23 mai) auquel participera Adji Otéth Ayassor, le ministre togolais de l’Economie et des Finances.

Les Assemblées annuelles constituent une étape importante, car elles coïncident avec les célébrations du 50e anniversaire de l'institution. En même temps que se déroulent ces festivités, la BAD se prépare en outre à quitter ses bureaux temporaires de Tunis pour revenir à son siège historique d’Abidjan.

Quelque 3 000 personnes, originaires de 78 pays membres de la BAD, sont attendus à Kigali.

Des séminaires, des sessions d'information et des conférences de presse traiteront, non seulement de l'économie mondiale et du développement à l’échelle planétaire, mais surtout des perspectives économiques de l'Afrique et de ses marchés financiers, dans le cadre de la vision de l’Agenda 2063 de l'Union africaine. Plus précisément, les participants se pencheront sur les aspirations des populations africaines, qui n’ont cessé de croître ces dernières années.

L'Agenda 2063 projette, entre autres, un continent prospère, bâti sur une croissance inclusive et durable de l'environnement ; un continent intégré – basé sur le panafricanisme ; un continent caractérisé par la bonne gouvernance, la démocratie, le respect des droits de l'homme et la primauté du droit. L’Agenda appelle également à faire émerger un continent pacifique et sûr, bâti sur une forte identité culturelle, sur des valeurs et une éthique, ainsi qu’à un soutien fort de la communauté internationale. Tous ces éléments rejoignent les deux piliers de la stratégie décennale (2013-2022) de la Banque : promouvoir la croissance inclusive et s’assurer de la durabilité de celle-ci à travers une transition progressive vers une croissance verte.

Un environnement porteur

L’Afrique a accompli d’énormes progrès pour améliorer son économie, préalable nécessaire à une prospérité partagée, explique l'économiste en chef et vice-président de la BAD, Mthuli Ncube : ‘ Au cours de la dernière décennie, sa croissance s’est illustrée comme la plus longue période de hausse ininterrompue de revenus par habitant jamais vue depuis les années 1960. La démographie du continent s'est améliorée, avec des taux de scolarisation plus élevés et des taux de mortalité plus faibles. La performance des exportations, la demande intérieure ainsi que les investissements sont restés des plus élevés. En termes de stabilité, 85 % des Africains vivent dans des pays relativement stables, tandis que près de 94 % du PIB du continent est généré dans ces pays.’

Cependant, il est communément admis que, pour atteindre son plein potentiel, la trajectoire du développement de l'Afrique sur les 50 prochaines années doit solidement s’ancrer dans les aspirations de son peuple.

Avec un environnement porteur, des infrastructures et des politiques qui encouragent la concurrence, l'entrepreneuriat et la création d'emplois, le secteur privé

peut contribuer à une prospérité partagée et offrir de réelles opportunités à tous les citoyens. Mais, cette transformation exige des efforts considérables de la part des dirigeants africains et des peuples.

Tout est mis en œuvre pour que les Assemblées annuelles du Groupe de la BAD offrent une tribune pour partager les activités, les défis et les réalisations de la Banque.

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