Eco & Finance

« Retour ordonné et graduel » à Abidjan

La Banque africaine de développement (BAD) va opérer un retour prudent à Abidjan, son siège permanent, dans les mois qui viennent. En raison des troubles en Côte d’Ivoire, l’institution avait relocalisé ses services à Tunis en 2003.

Une réunion du comité consultatif des gouverneurs s’est déroulée jeudi à Tokyo, en marge des Assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale.

Le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Adji Otéth Ayassor, participait à cette réunion, présidée par Donald Kaberuka, le président de la BAD. Ce dernier a rappelé les principes directeurs d’un retour à Abidjan : sécurité du personnel et des familles, stabilité politique, efficacité du cadre opérationnel.

Un document interne publié par la Banque indique que la situation sécuritaire s’est améliorée en Côte d’Ivoire ; élément décisif pour un retour qui, de toute façon, sera graduel en fonction, notamment, de l’avancement des travaux de réhabilitation des bâtiments. Le désamiantage et curage sont achevés et les travaux de rénovation de l’immeuble Siège devraient démarrer fin 2012 pour s’achever un an plus tard.

« Pour le Togo, la présence de la BAD à Abidjan a tout son sens. En Côte d’Ivoire, elle est au cœur du dispositif d’aide aux Etats africains. La Tunisie est plus éloignée des réalités du terrain », explique Adji Otéth Ayassor qui tient cependant à tirer un grand coup de chapeau à ce pays qui devait accueillir la BAD pour 6 mois seulement, mais qui se sont transformés en près de 10 ans de présence avec une hospitalité permettant à la Banque d’accomplir sa mission dans les meilleures conditions.

Le rapport interne de la Banque relève que « Le caractère temporaire de la relocalisation n’a pas permis d’offrir au personnel un environnement de travail et de services adéquats », peut-on, lire. De nombreux collaborateurs ont quitté l’établissement et les recrutements ne sont pas faciles compte-tenu du caractère temporaire de la présence en Tunisie.

Ce que ne dit pas le rapport, c’est que la situation sécuritaire s’est dégradée en Tunisie. Un contexte qui joue en faveur d’un retour rapide en Côte d’Ivoire.

« Au vu de l’évaluation de la situation sécuritaire et socio-politique, des infrastructures, des risques juridiques et opérationnels d’une part, des engagements pris par le gouvernement de Côte d’Ivoire et des mesures envisagées par la Banque d’autre part, la direction (de la BAD) estime que les conditions sont satisfaisantes pour le retour ordonné et graduel de la Banque à son siège », conclut le document.

En photo : Donald Kaberuka (gauche) et Adji Otéth Ayassor jeudi lors de la réunion des gouverneurs de la BAD à Tokyo

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