Eco & Finance

Taux de croissance de 4,5% en 2012

Le Conseil des ministres qui s’est réuni jeudi a principalement examiné le projet de loi de finances 2012 qui sera prochainement soumis à l’Assemblée. 

Le ministre de l’Economie et des Finances, Adji Otéth Ayassor (photo), a souligné que les prévisions pour le Togo prenaient en compte l’affaiblissement du taux de croissance de l’économie mondiale, en dépit de la politique monétaire lancée par les pays développés en réponse à la crise financière internationale.

Mais il y a heureusement des bonnes nouvelles. La campagne agricole affiche de bons résultats et devrait permettre une légère augmentation du taux de croissance à 4,5% pour 2012 et une inflation à la baisse à 1,2% contre 2,1% cette année.

Voici le communiqué du Conseil des ministres

Le conseil des ministres s’est réuni ce jour 17 novembre 2011 au palais de la Présidence  de la République sous la présidence de son Excellence, Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République, chef de l’Etat.

La session de ce jour a été essentiellement consacrée à l’examen et à l’adoption du projet de loi de finances exercice 2012.

Présenté par le ministre de l’Economie et des Finances, ce projet de loi arrête le budget de l’Etat pour l’année 2012 en recettes à 638 246 318 000 F CFA et en dépenses à 649 988 138 000 F CFA.

Dans sa présentation, le ministre de l’Economie et des Finances a d’abord présenté le contexte économique international dans lequel est proposé ce projet de loi de finances. Ce contexte est marqué par l’affaiblissement du taux de croissance de l’économie mondiale à la fin de cette année passant de 5,1% en 2010 à 4,3% en 2011 malgré la politique monétaire lancée par les pays développés en réponse à la crise financière internationale.

Mais ce projet de loi de finances est présenté aussi dans la perspective d’une bonne campagne agricole nationale 2011-2012, qui présage une légère augmentation du taux de croissance du produit intérieur brut de notre pays, de la projection d’une légère amélioration du taux de croissance de l’économie mondiale estimé à 4,5% en 2012.

Sur le plan des objectifs macro-économiques, le projet de budget tient compte d’un taux de croissance qui serait sur le plan national de 4,5% en 2012, un taux d’inflation en baisse passant de 2,1% en 2011 à 1,2% en 2012, un solde excédentaire de 25 milliards de la balance des paiements.

Le projet tient également compte des contraintes de la politique d’intégration de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et prévoit de nombreuses mesures nouvelles qui tiennent toutefois compte du fait que malgré la croissance de notre économie ces dernières années, celle-ci demeure vulnérable aux aléas climatiques, aux fluctuations des cours mondiaux des matières premières, notamment celles que nous ne produisons pas, comme le pétrole, le taux relativement élevé du chômage des jeunes, le coût élevé des facteurs de production etc…

Politique fiscale

Ces mesures nouvelles portent sur la politique fiscale, des réformes administratives qui passent par la modernisation des régies financières (Douanes, impôts, trésor) et des actions présentées  sur le plan des dépenses et des investissements notamment la revalorisation des salaires, le recrutement du personnel dans les secteurs de la santé et de l’éducation, l’augmentation de la subvention aux universités de Lomé et de Kara, l’appui à la promotion de la femme et de l’artisanat, l’acquisition de bus pour le transport urbain, l’augmentation de la subvention à l’Agence Nationale pour l’Emploi et au projet AIDE (Appui à l’Insertion et au Développement de l’Embauche), l’augmentation des bourses, la création de lycées scientifiques, l’augmentation de la subvention de la césarienne, la poursuite de la gratuité de l’école préscolaire et primaire, le financement des élections, le développement des secteurs agricole et routier, les indemnisations pour cause d’expropriation, l’appui à la décentralisation et aux collectivités locales, l’appui aux activités de développement à la base etc…

Les résultats attendus de cette orientation budgétaire est de mieux lutter contre la pauvreté, d’améliorer les recettes publiques, de relancer l’économie par l’investissement dans les secteurs porteurs de croissance, d’améliorer les conditions de vie des travailleurs.

Les structures du projet de budget se présentent de la manière suivante :

Les ressources 

Estimées à 638,2 milliards en 2012, les recettes budgétaires connaissent un accroissement de 18, 9%  par rapport à 2011 où elles sont de 536,8 milliards.

Elles comprennent : 

  • - les recettes propres évaluées à 339,8 milliards grâce à une augmentation des recettes des administrations des douanes et des impôts,
  • - les recettes extraordinaires qui s’élèvent à 298,5 milliards en 2012 contre 235,6 milliard en 2011.

Sur le plan des dépenses, le projet de budget prévoit un montant de 650 milliards de F CFA, contre 548,7 milliards en 2011, soit un accroissement de 18,4%. Dans ces dépenses,

  • - Il y a les dépenses primaires, arrêtées à 295,2 milliards. Elles connaissent une  hausse de 21,4% par rapport à 2011 où elles sont de 243,1 milliards.
  • - Les intérêts sur la dette qui s’élèvent à 17,3 milliards contre 13,9 milliards en 2011, soit une progression de 30,5%.
  • - Les dépenses d’investissement qui s’élèvent à 281,7 milliards contre 230,1 milliards en 2011 soit un accroissement de 22,4%. Cette augmentation s’explique par la croissance des investissements financés aussi bien sur les ressources internes que sur les ressources externes.

L’avant projet de budget 2012 dégage un déficit prévisionnel de 310, 2 milliards de F CFA,  financée par les ressources extraordinaires évaluées à 298, 5 milliards, ce qui fait qu’il ne reste qu’un besoin de financement additionnel de 11,7 milliards de FCFA.

La réussite de la politique de reconstruction du gouvernement togolais à travers l’adoption du nouveau projet de budget, nous impose encore le renforcement de la rigueur dans l’exécution de ce budget, par une meilleure mobilisation des ressources propres, et le respect des règles d’une bonne gestion et de la bonne gouvernance dans l’exécution des dépenses. Ceci par la poursuite de la lutte contre la fraude et la corruption, et le respect de  l’orthodoxie dans l’application de toutes les règles budgétaires.

Le gouvernement y veillera scrupuleusement conformément aux instructions du chef de l’Etat.

En divers, le Conseil des ministres a adopté un décret de nomination au titre du Ministère de l’Action Sociale  et de la Solidarité Nationale.

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