Eco & Finance

Un manque à gagner de 200 milliards par an

Les membres de l'inspection générale d'Etat, de l'inspection générale de finances et du Trésor, du service du contrôle financier du Trésor viennent suivre une formation sur les techniques de détection des fraudes. Une initiative que l’on doit à la Banque africaine de développement (BAD).

Charles Birregah, docteur en gestion et finance et directeur général d’un Cabinet d'audit était l’un des intervenants. Il explique que ce phénomène concerne avant tout le secteur privé, mais que l’Etat n’est pas exempt de tout reproche.

Republicoftogo.com: Peut-on véritablement lutter contre la fraude ?

Charles Birregah: Elle existe partout dans le monde, mais en Afrique, et plus particulièrement au Togo, elle a des répercussions sur l’économie. Le pays a des ressources limitées. 

Les études montrent que le manque à gagner à cause de la fraude est de l’ordre de 200 milliards de Fcfa par an. Un préjudice considérable pour le Togo.

Il est possible de lutter contre ce fléau en utilisant, par exemple, l’arsenal qu’offre l'OHADA, l'UEMOA, et en respectant les normes de contrôle INTOSAI. Il faut également renforcer les moyens d’investigation et de contrôle de l’administration.

Il est indispensable que les auditeurs internes disposent des connaissances suffisantes pour évaluer le risque et la façon de le gérer. D’où l’intérêt du cycle de formation qui vient d’être organisé.

Republicoftogo.com: Peut-on dresser un palmarès de la fraude ?

Charles Birregah: Il y a la fraude fiscale, la fraude douanière, la fraude sur les frais généraux, sur les investissements, sur les stocks, sur les charges du personnel, la trésorerie et j’en passe. 

Il faut également considérer comme une fraude le gaspillage des ressources de l'Etat : paperasserie, frais d’eau de téléphone, d’électricité ou la mauvaise gestion du parc automobile.

Aujourd'hui l’administration est confrontée à plusieurs problèmes qui encouragent la fraude.  Le patrimoine de l'Etat n'est pas inventorié, les stocks sont mal gérés, le personnel fictif est encore une réalité, les détournements, le gaspillage etc... 

Mais attention, le secteur privé est également concerné. Toutes les fraudes y sont possibles.

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