Idées

La cigale et les fourmis jihadistes

A présent que l’hiver est venu ...

Le Burkina n’a pas fini de mettre en place en place ses nouvelles institutions de l’après Compaoré qu’il est déjà frappé d’abord par une tentative de coup d’état puis par un terrible attentat.

Pourtant, le peuple paraissait nager dans l’euphorie après un si long pouvoir de Blaise Compaoré. Emporté par un enthousiasme révolutionnaire le pays était devenu la coqueluche des médias. Le printemps burkinabé paraissait être le modèle démocratique à suivre.

C’était en fait un mirage

Les nouveaux maîtres du pouvoir ont été gagnés par l’ivresse de la table rase. Ils ont été tentés de croire que tout ce qui préexistait à la révolution était à bannir, que la promotion des libertés rendait inutile les préoccupations de la sécurité, qu’il fallait frapper d’indignité tous ceux qui étaient liés à l’ancien régime même si les plus malins arrivaient à passer à travers les gouttes d’eau de cette pluie  vengeresse.

L’euphorie du printemps burkinabé a plongé les nouveaux maîtres dans une ivresse qui a laissé le pays à découvert à la merci des agitateurs et des terroristes.

Les cigales se trouvent fort dépourvues à présent que l’hiver est venu.

La démocratie n’est pas un espace libertaire, affranchi des contraintes de la sécurité et du respect des libertés. Elle suppose l’acceptation des devoirs nécessaires au respect de la sécurité nationale et le refus de la chasse aux sorcières.

Koffi SOUZA

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