Idées

Le contre-exemple de Côte d’Ivoire

La prolongation de la crise ivoirienne et les désastres humains et matériels qu’elle occasionne doivent être l‘occasion d’une réflexion collective sur les enseignements à tirer de cette situation.
Il faut tout d’abord en finir avec l’absolutisme de la loi de la majorité qui n’est pas acceptée en Afrique. Il faut mettre en place une démocratie innovante qui multiplie les plages de consensus et  qui ne concentre pas tous les pouvoirs dans la majorité arithmétique.
Il convient ensuite de favoriser les successions tranquilles en assurant aux anciens chefs d’Etat une immunité et un statut financier qui n’incitent pas les gouvernants à s’accrocher au pouvoir.
Il faut enfin bien définir les règles d’une intervention internationale si le besoin s’en fait sentir. En Côte d’Ivoire, elle est intervenue trop tard après dix ans de tolérance des excès de Laurent Gbagbo. Elle ne s’est pas assez appuyée sur les institutions régionales africaines. Elle a donné l’impression de favoriser un des camps en conflit.
Et comme prévenir vaut mieux que guérir, il faut mettre en place des institutions de médiation de haut niveau qui pourraient être les meilleurs remparts contre les guerres et les désordres.

Koffi Souza

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