Idées

Les deux appels de Benoît XVI

Lors de sa visite au Bénin, Benoît XVI a délivré un message d’une haute intensité.

Il a lancé tout d’abord un appel à la bonne gouvernance. « La personne humaine aspire à la liberté ; elle veut vivre dignement ; elle veut de bonnes écoles et de la nourriture pour les enfants, des hôpitaux dignes pour soigner les malades ; elle veut être respectée ; elle revendique une gouvernance limpide qui ne confonde pas l’intérêt privé avec l’intérêt général ; et plus que tout, elle veut la paix et la justice. » 

Et le pape a ajouté : «En ce moment, il y a trop de scandales et d’injustices, trop de corruption et d’avidité, trop de mépris et de mensonges, trop de violences qui conduisent à la misère et à la mort. Ces maux affligent certes votre continent, mais également le reste du monde. Chaque peuple veut comprendre les choix politiques et économiques qui sont faits en son nom. Il saisit la manipulation, et sa revanche est parfois violente. Il veut participer à la bonne gouvernance. Nous savons qu’aucun régime politique humain n’est idéal, qu’aucun choix économique n’est neutre. Mais ils doivent toujours servir le bien commun. Nous nous trouvons donc en face d’une revendication légitime qui touche tous les pays, pour plus de dignité, et surtout pour plus d’humanité. L’homme veut que son humanité soit respectée et promue. »

Le second appel de Benoît XVI portait sur la tolérance et le dialogue inter-religieux. L’Afrique est un creuset de croyances diverses qui parfois s’entrechoquent .Face à cette diversité religieuse la seule voie possible est celle du dialogue. 

Le Pape a martelé  avec force : «. Aucune religion, aucune culture ne peut justifier l’appel ou le recours à l’intolérance et à la violence. La bonne entente entre les cultures, la considération non condescendante des unes pour les autres, et le respect des droits de chacune sont un devoir vital. Il faut l’enseigner à tous les fidèles des diverses religions. La haine est un échec, l’indifférence une impasse, et le dialogue une ouverture !»

La parole papale rejoint l’exigence laïque de la démocratie. 

La démocratie c’est l’acceptation de l’autre dans ses spécificités et ses différences. Elle ne dicte pas un modèle de comportement mais la soumission de tous à une règle de droit objective et impersonnelle. Benoît XVI a ouvert une nouvelle fenêtre de réflexion pour la démocrate africaine.

Koffi Souza

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