Idées

Les impasses centrafricaines

La situation humanitaire en Centrafrique se dégrade.L’autorisation donnée par l’ONU à la France d’épauler la  force africaine -la Misca- n’a qu’une valeur provisoire et il appartient au secrétaire général de l’ONU de proposer au conseil de sécurité une transformation de cette action en opération onusienne de maintien de la paix. Mais les intérêts sont en ce domaine divergents.

La France ne souhaite pas s’engager dans le long terme. Conformément à sa doctrine, la France préfère que le poids de l’intervention soit supporté par l’ONU. Prête à intervenir en urgence, elle ne veut pas se laisser aspirer dans une sorte de gouvernorat de la Centrafrique.

 Mais  l’Union africaine ne veut pas pour l’instant se laisser déposséder de la mission de maintien de la paix qu’elle assume principalement avec le concours du Tchad . Les ambitions au leadership de ce pays incitent l’UA à retarder le principe d’une intervention onusienne,

Il reste cependant à l’organisation d’Addis Abeba de faire la preuve de soin efficacité sur le terrain...

Dans ces conditions la France est retenue par la main en Centrafrique et risque de voir entrainée malgré elle à alourdir le poids de son intervention.                               

La situation est d’autant plus délicate que l’intervention française applaudie à ses débuts est à présent contestée par une partie de la population.

S’engager était pour la France une option nécessaire .

Se dégager sera une opération autrement plus complexe .

Koffi Souza

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