Idées

Les maux du Mali

La juste condamnation unanime du coup d’état au Mali, la réaction prompte et vigoureuse de la CEDEAO demandant sous peine de lourdes sanctions le rétablissement du Président Toure dans ses fonctions ne doivent pas faire illusion. La situation au Mali était grave avant le coup. Elle le restera si les autorités légitimes sont remises en place.

Depuis plusieurs mois la situation d’ATT était fragilisée. Les puissances occidentales lui reprochaient son manque de vigueur dans la répression des activités d’Al Qaïda et notamment les prises d’otages. Sur le plan interne, on blâmait sa nonchalance face à la rébellion touarègue. L’armée mal équipée était humiliée par ces combattants venus de Libye avec des armes modernes. La réaction trop molle de l’exécutif après l’exécution de 82 militaires par les rebelles a sans doute poussé les putschistes à passer à l’acte compromettant la belle image démocratique du pays.

Le rétablissement au pouvoir d’ATT dont le mandat expire bientôt ne règle pas le problème. L’élection présidentielle ne pourra  pas se tenir dans les délais prévus. Dans un tel cas de vacance, les fonctions de président devront selon la constitution être exercées par le président de l’assemblée Nationale.

Le problème de la rébellion touarègue reste entier. Le Mali aura besoin d’un concours international pour amorcer un règlement.

Dans cette immense zone où se termine l’Afrique du Nord et où commence l’Afrique Noire une page d’instabilité s’est ouverte. Elle n’est pas près de se refermer.

Koffi souza

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