Idées

Les paradoxes constitutionnels

Au Benin, au Burkina, au Congo Brazzaville ou au Congo Kinshasa la question constitutionnelle posée est la suivante : la constitution limitant le nombre de mandats présidentiels comment la modifier pour permettre au président sortant de briguer un nouveau mandat s’il le souhaite.

Au Togo, la question qui était posée par l’opposition était de nature opposée. La Constitution permettant au président sortant de se représenter, comment la modifier pour lui interdire toute nouvelle candidature.

Comme il est plus facile de permettre que d’interdire les opposants se sont pris les pieds dans le tapis institutionnel. Les uns souhaitaient une limitation des mandats pour l’avenir. Les autres voulaient que cette interdiction s’étende aux mandats déjà engagés ou en cours. Face à ces palinodies l’Assemblée Nationale a tranché en refusant toute modification constitutionnelle.

Quoi qu’il en soit, la vie des Etats est faite de continuité et de renouvellement et il n’existe pas de principe absolu qui vaille face à la volonté populaire.

Même les Etats qui instituent des mandats limités recherchent la continuité sur d’autres bases, à l’image des Etats-Unis qui ont promu la continuité familiale avec les dynasties Bush ou Kennedy.

Koffi SOUZA

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