Idées

Tout ça pour quoi ?

Pour la majorité des Togolais, la politique n'est pas un sujet de discussion

Un cap symbolique a été franchi. Ce 19 août coïncide avec une année de crise politique au Togo. 

Les tensions entre la majorité et l’opposition ont eu des effets négatifs sur une économie fragile et l’incertitude qui s’est installée depuis un an n’est pas de nature à rassurer les investisseurs étrangers.

Un contexte qui a impacté l’emploi et certains programmes de développement

Malgré la forte houle, le gouvernement garde le cap. 

Les milieux politiques prennent leur temps pour trouver une issue à cette crise. 12 mois ont déjà été perdus.

Pour les lecteurs peu familiers de la politique togolaise et de ses subtilités, il est bien difficile de comprendre l’origine de cette crise et les raisons pour lesquelles un accord semble impossible à trouver.

Pour faire simple, une partie de l’opposition – essentiellement l’ANC est la seule à disposer d’une représentation nationale significative – réclame une limitation du nombre de mandats présidentiels avec rétroactivité. Autrement dit, impossible pour le président Faure Gnassingbé de se représenter en 2020.

Du côté du pouvoir, le principe de limitation est acquis également, mais avec une variante de taille : la réforme constitutionnelle ne peut s’appliquer rétroactivement, c’est un principe de droit.

Sur les autres questions, il n’y a pas vraiment de divergences. Introduction d’un scrutin uninominal majoritaire à deux tours et vote de la Diaspora.

Mais les choses n’avancent pas en dépit de l’implication de la Cedeao.

L’organisation ouest-africaine a recommandé la tenue des élections législatives le 20 décembre, en retard sur le calendrier, mais les opposants ne veulent pas en entendre parler tant que des réformes n’auront pas été adoptées.

La grande majorité de la population reste en dehors des débats menés par les politiciens à Lomé. Manque d’intérêt et de compréhension. Les priorités sont ailleurs. 

Si la classe politique s’agite et brasse du vent depuis une année, les Togolais veulent aller à l’essentiel. Une meilleure éducation, un bon système de santé, des emplois et une amélioration des qualités de vie.

En dépit des contraintes liées à la crise, les pouvoirs publics poursuivent un vaste programme de développement dont l’objectif est justement de répondre aux aspirations légitimes des habitants. En dehors de tout esprit partisan.

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