Selon une étude publiée en mai dernier par l’institut Afrobaromètre, des obstacles majeurs entravent encore l'accès des citoyens à la justice en Afrique.
Le document indique que 37% des Togolais ont confiance en leurs tribunaux contre une moyenne de 48% dans la sous-région ouest-africaine. Ils dénoncent les lenteurs et la bureaucratie qui bloque le système. Le facteur corruption est également mentionné par les personnes interrogées.
Pour Blaise Essolizam Poyodi, le procureur de la République, près la Cour d’Appel de Lomé, ce tableau ne reflète pas la réalité. S’il ne nie pas une certaine inertie, la faute reviendrait aux justiciables qui méconnaissent la loi et leurs droits.
L’ignorance des droits du justiciable est le plus grand facteur qui pousse à croire que la justice est complexe ou que les dossiers trainent’, souligne le procureur.
A la lecture attentive du rapport, on découvre que le système judiciaire togolais n’est finalement pas si mauvais.
La preuve. Le pays se classe au 7e rang des 36 Etats africains soumis à l’enquête. Le Togo fait mieux que le Ghana, le Cameroun ou le Mali.
L’enquête d’Afrobaromètre concerne les années 2014-2015.
Depuis deux ans, le ministère de la Justice a engagé des moyens pour construire de nouveaux tribunaux et pour recruter des magistrats.