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ANC : l’EasyJet de la politique togolaise

Eric Amerding et Georges Lawson, ex-barons de l’UFC désormais engagés dans l’aventure ANC de Jean-Pierre Fabre vont demander au président du Burkina, Blaise Compaoré, de faciliter l’ouverture de discussions avec le gouvernement. C’est ce qu’indique jeudi Chronique de la Semaine qui accuse Fabre d’avoir pillé les couleurs du NDP (l’orange), de l'ancien ministre Gilbert Atsu et volé le nom du célèbre parti créé par Nelson Mandela.
Voici une sélection d’articles publiés par Chronique de la Semaine
Rentrée solennelle du Conseil National du Dialogue Social
Le président Faure annonce des perspectives meilleures pour les Togolais
Installé depuis mai 2006, le Conseil National du Dialogue Social (CNDS), un cadre de concertation et de négociation pour la résolution de conflits socio-économiques, vient d'ouvrir sa 1ère session ordinaire de l'année 2010. C'était le 19 octobre dernier au nouveau palais de la présidence de la République à Lomé en présence du Chef de l'Etat Faure Gnassingbé, des membres du gouvernement, du DG du Bureau International du Travail (BIT), M. Charles DAN, d'une représentation syndicale des travailleurs et du Patronat. Cette rentrée sociale a été marquée par la signature du document du Programme Pays pour le Travail Décent (PPTD) entre le gouvernement et le BIT.
Après la crise socio-politique des années 90 et son cortège de problèmes, parmi lesquels la cherté de la vie et les revendications répétées du monde des travailleurs, le besoin de trouver des solutions consensuelles est toujours d'actualité. C'est d'ailleurs dans ce cadre que le CNDS, à travers cette rentrée, tente de tirer la sonnette d'alarme afin que tous les acteurs du secteur économique et social prennent leurs responsabilités. Le Chef de l'Etat s'est adressé aux employeurs et aux travailleurs pour la circonstance en ces termes. " Vous avez pris la noble et courageuse initiative d'aller à la table de négociation pour trouver des solutions consensuelles aux problèmes aigus qui mettaient à mal notre économie et par conséquent notre équilibre social… Il vous faut, il nous faut maintenir et nourrir la flamme de la concertation pour faire de nos entreprises des unités compétitives et fortes et de nos masses laborieuses des peuples heureux et épanouis ".
Les partenaires économiques de l'Etat sont considérés à la fois comme des agents stabilisateurs du climat social et des modérateurs des tensions sociales et économiques. Il leur est nécessaire de mettre en œuvre des mécanismes du dialogue social dans les entreprises et les subdivisions administratives du pays. Faure Gnassingbé a rappelé aux acteurs de l'économie et aux partenaires sociaux leur devoir qui est celui " de contribuer à créer dans notre pays une culture renforcée de concertation faite de confiance, de respect et d'engagement citoyen.
La disposition au compromis, c'est-à-dire la capacité d'approuver ce qui ne satisfait pas absolument, le sens de la conciliation, la volonté de trouver des accords même partiels, la souplesse, etc. font intrinsèquement partie des vertus des bâtisseurs des démocraties modernes ". Selon le représentant du groupe des travailleurs, M. Hlomador Mathias, la commission mixte de réflexion sur la vie chère au Togo doit devenir opérationnelle dans les plus brefs délais et s'attaquer en priorité aux dossiers du prix des produits de première nécessité, à ceux de la baisse du coût des produits pétroliers, du coût prohibitif des
télécommunications.
En effet, le Togo se relève progressivement de sa longue crise. Du côté des populations, les attentes sont encore nombreuses, a affirmé le président de la République avant d'assurer que " le prochain budget de l'Etat en sera d'ores et déjà une illustration (des perspectives meilleures pour le Togo) dans la mesure où la concrétisation de nos efforts se traduira encore par des avancées en termes de renforcement du pouvoir d'achat, de sauvegarde des revenus, de soutien à la production et à la consommation et de réduction des précarités diverses".
A ceux qui estiment que le dialogue social serait un moyen déguisé d'interdire le
droit de grève reconnu au travailleur, le ministre Octave Nicoué Broomh du Travail et de la Sécurité Social répond : " Le dialogue social est un mécanisme de discussion et de négociation permettant de gérer pacifiquement les situations conflictuelles. Lorsqu'il échoue, les travailleurs peuvent toujours recourir à leur droit de grève ".
Aujourd'hui, des avancées sont à mettre à l'actif du dialogue social à savoir:
- Le choix et l'aménagement du siège du CNDS, un effort appréciable du gouvernement.
- Un meilleur contact entre les pouvoirs publics (chef de l'Etat, Premier ministre, ministres) et les partenaires sociaux ;
-Une meilleure vision de l'avenir dans un cadre national plus global et dans le contexte actuel de la mondialisation.
- Un meilleur partenariat avec les institutions sociales internationales, entre autres le Bureau International du Travail.
Il faut signaler que le document du PPTD oriente pour les cinq prochaines années les activités à entreprendre pour le développement des entreprises et pour la protection des travailleurs togolais.
M. B.

L'ANC a volé la couleur de la NDP
Jean-Pierre Fabre est-il devenu un grand voleur ? Telle est la question que l'on n'est amené à se poser eu égard à la facilité avec laquelle l'homme dérobe les symboles des autres formations politiques. Après le sigle " ANC " qu'ils ont subtilisé au Parti de Nelson Mandela, Jean-Pierre Fabre et ses acolytes viennent de voler la couleur orange du parti politique NDP de l'ancien ministre Gilbert Atsu. Or la loi interdit qu'un parti utilise la même couleur qu'un autre, car cela risque de créer la confusion chez les électeurs pendant les périodes électorales. Jean-Pierre Fabre et ses juristes le savent très bien mais comme ils savent marcher chaque samedi et se disent également être dans de bonne grâce des diplomates, ils pensent que tout leur est permis. En tout cas, la NDP n'a pas attendu longtemps pour saisir le ministère de l'Administration Territoriale pour que sa couleur ne soit pas attribuée à la fameuse ANC.
Finalement, l'on a l'impression que Jean-Pierre Fabre et ses amis n'ont rien dans leur tête et que la solution qui s'offre à eux, c'est de s'appuyer sur ce que les autres ont déjà inventé ou créé. En prenant comme sigle de sa formation politique, celui du parti de Nelson Mandela (ANC) qui s'est battu contre le régime blanc d'apartheid, Jean-Pierre Fabre et ses comparses ont démontré leurs limites et leur incapacité à réfléchir pour trouver un nom approprié à leur parti. Quelle similitude y'a-t-il entre le noble combat de Nelson Mandela et celui que Jean-Pierre Fabre dit mener pour l'alternance au Togo dans un pays qui est déjà de plein pied dans le processus de démocratisation avec des acquis incontestables ?
Parmi ces acquis figurent la liberté d'expression, la liberté de créer son parti et d'exercer librement ses activités politiques (ce à quoi Fabre a souscrit en créant sa formation politique), la liberté de protester (qui a permis au candidat du FRAC de marcher pendant des mois pour réclamer sa prétendue victoire après la présidentielle de mars 2010). Or, le parti ANC de Mandela dont il a usurpé le sigle, n'a pas connu le même parcours. Ce parti a subi toutes les brimades avec parfois l'assassinat de ses membres. Le point culminant a été l'incarcération de son leader charismatique Nelson Mandela qui a passé 27 ans en prison. C'est en considération de tout cela que dans notre précédente parution, nous avons suggéré à Jean-Pierre Fabre que s'il veut vraiment ressembler à Nelson Mandela, il peut aller se constituer prisonnier à la prison de Lomé et 27 ans après, il pourra en ressortir pour prendre le pouvoir et opérer son alternance tant voulue.
En clair, ce snobisme béat de l'ancien secrétaire de l'UFC est tout simplement ridicule. Dommage que les intellectuels qui tournent autour de Fabre n'ont pas l'intelligence et le courage de rappeler à l'ordre ce dernier qui croit qu'il se fera un nom en attribuant à sa formation politique le sigle du parti de Nelson Mandela. Le comble, c'est lorsqu'il usurpe la couleur orange déjà utilisée par un autre parti de l'échiquier politique national, en l'occurrence la NDP. Et pourtant, le président de ce parti, Gilbert Atsu, n'est pas un inconnu de Jean-Pierre Fabre. Il était le délégué national de la Jeunesse de l'UFC, parti dont Jean-Pierre était le secrétaire général. Gilbert Atsu a même été exclu de l'UFC sous l'instigation de Jean-Pierre Fabre. Aujourd'hui, voilà ce dernier en train de voler la couleur du parti de celui qu'il a exclu. Quelle honte ! Pour l'heure, la NDP a déjà saisi le ministère de l'Administration territoriale pour défendre sa couleur contre les voleurs.
Aliziou Dominique

Confidentiel :
L'ANC quémande le dialogue
Selon une source proche de l'ANC, les cerveaux de ce parti, en l'occurrence Eric Amerding et Me Georges Lawson s'apprêtent à se rendre à Ouagadougou pour rencontrer le président du Faso, Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise togolaise. Ces envoyés de Jean-Pierre Fabre iront demander au facilitateur de mettre la pression sur le gouvernement pour ouvrir des discussions avec leur nouveau parti ANC qui n'a même pas encore obtenu son récépissé. Et pourtant, le président de ce parti, Jean-Pierre Fabre, a toujours martelé qu'il ne discutera avec personne et qu'il réclame rien que sa " victoire ".
Lors de ses derniers meetings, Jean-Pierre Fabre vociférait encore qu'il n'était pas question d'entreprendre une quelconque négociation avec le régime RPT avec lequel Gilchrist Olympio a accepté de collaborer. Jean-Pierre veut-il maintenant emboîter le pas à son mentor Gilchrist Olympio en acceptant discuter avec le RPT ?
Que va-t-il dire à ses fanatiques militants qui non seulement croyaient à ses élucubrations mais aussi acceptaient aller humer gratuitement les gaz lacrymogènes disponibles à Kondjindji les samedis. Ces gens qui croient dur comme fer que Jean-Pierre Fabre récupérera très bientôt sa prétendue victoire volée et qui sont prêts à répondre à son appel, que leur dira-ton pour les convaincre qu'il est nécessaire de dialoguer avec le pouvoir en place ? Jean-Pierre Fabre et ses acolytes ne risquent-ils pas de voir leurs militants s'en prendre à eux puisqu'ils ont toujours dit que la récupération de leur " victoire " est une question de jours? En clair, Jean-Pierre Fabre vient de trahir pour la deuxième fois les marcheurs de samedi. En effet, non seulement lui et ses acolytes ont créé leur parti ANC alors qu'ils avaient promis plutôt la récupération de leur " victoire volée ", mais aussi aujourd'hui ils gambadent devant le facilitateur pour quémander l'ouverture des discutions avec le pouvoir. D'ores et déjà, leurs médias claironnent que le gouvernement veut ouvrir des négociations avec l'ANC alors qu'en réalité c'est plutôt Fabre et ses amis qui veulent négocier en catimini avec le facilitateur afin que celui-ci oblige le pouvoir à accepter des discussions. A quoi sert-il d'engager des discussions avec l'ANC alors qu'il y a déjà un accord signé entre l'UFC et le RPT qui est en exécution et qui prend en compte les revendications de l'opposition ?
Pourquoi une autre discussion et pour obtenir quoi ? En tout cas, les vrais militants de l'ANC, c'est-dire ceux qui marchent chaque samedi de Kondjindji à la plage, menacent et attendent de pied ferme leur leader Jean-Pierre Fabre si ce dernier ose dialoguer avec le régime RPT. Pour eux, ce qui compte, c'est la récupération de leur " victoire ".

A.D

La Lettre du Continent, un journal " Mille Collines "?
M. Antoine Glaser, directeur du journal " La Lettre du Continent " veut-il embraser le Togo dont le peuple a su surmonter les différentes crises pour vivre dans l'harmonie ? Telle est la question que les Togolais épris de paix se posent après la publication d'un article sur le Togo, article dont l'objectif est de dresser les autres ethnies contre les Kabyè.
Dans son pamphlet tribaliste publié dans sa parution No 595 du 14 octobre 2010, La Lettre du Continent insinue que Mme Ingrid Awadé, la directrice générale des Impôts développe une bourgeoisie financière kabyè dévouée au président Faure Gnassingbé.
Le journal xénophobe affirme en outre que Mme Ingrid Awadé reçoit dans sa villa de la résidence du Benin à Lomé les opérateurs économiques de l'ethnie présidentielle. " Parmi les visiteurs du soir figure Kpatcha Bassayi, directeur de la société Centro " BTP " et M. Meba, patron de la société CIB-INTA qui a l'exclusivité sur le marché des produits informatiques et de nouvelles technologiques. Tout comme le docteur Michel Kodom, gérant d'une clinique à Lomé ". Au demeurant, que veut au juste le colon Glaser Antoine ? Mme Ingrid Awadé n'a plus le droit de recevoir qui elle veut chez elle ? En quoi trois opérateurs économiques peuvent-ils constituer une bourgeoisie pour une ethnie ?
Ces opérateurs ont-ils créé leurs entreprises après la prise de fonction de Mme Ingrid à la tête de la Direction Générale des Impôts? Assurément pas ! Ces trois opérateurs économiques ont créé leurs structures bien avant la nomination de Mme Ingrid à la tête de la Direction générale des Impôts. La société Centro et la société CIB-INTA existaient depuis les années 90 et ont travaillé dur pour prospérer comme bon nombre d'opérateurs économiques d'autres ethnies. Est-ce c'est parce qu'ils sont Kabyè que cela fâche ? Quiconque connait ces deux entrepreneurs, sait comment ils ont galéré pour bâtir peu à peu leurs entreprises qui suscitent aujourd'hui la jalousie de M. Glaser et de son informateur togolais peu fécond et très nuisible à la nation togolaise.
Quant au docteur Kodom Michel qui apporte un tant soit peu le soulagement aux populations les plus démunies à travers l'opération foraine de soins gratuits, il suscite également la jalousie du génocidaire Glaser qui voudrait voir dans notre pays certaines ethnies s'en prendre à d'autres. Là où le néo-colonialiste Glaser tombe très bas, c'est lorsqu'il écrit que la société RAMCO est fermée pour promouvoir la société Champion.
Et pourtant, RAMCO avait été provisoirement fermée pour non payement d'impôts. Que M. Glaser nous dise ce qu'aurait fait le directeur général des Impôts en France lorsqu'une société qui brasse des milliards refuse de s'acquitter de ses obligations fiscales. C'est dommage qu'un journal qui est censé être une référence puisse tomber très bas en refusant de faire le moindre recoupement avant de balancer ses âneries très vite reprises par certains médias proches du FRAC. Pourtant, ces médias savent pertinemment qu'à Lomé, ce ne sont pas seulement les Kabyè qui roulent dans les grosses cylindrées. Si les Kabyè sont très nombreux dans les plantations de la région méridionale, c'est justement parce cette ethnie n'a pas autant de bourgeois qu'on lui attribue et qu'elle est obligée de travailler dur la terre pour vivre. Le reste n'est que l'expression d'une haine inavouée contre les Kabiyè.
En tout cas, la Lettre du Continent et ses suppôts togolais ne réussiront pas à importer au Togo le génocide qu'avait semé au Rwanda la radio " Mille Collines", car les Togolais sont murs et ne le toléreront jamais.
A.D

Après le mouvement " Togo mort "
Le GRAVDESC veut aller plus loin
Le vendredi 15 octobre le Groupe de Réflexion et d'Action contre la Vie Chère et pour les Droits Economiques, Sociaux, Culturels (GRAVDESC) au Togo a lancé une journée " Togo mort " de 24 heures afin d'amener le gouvernement à revoir à la baisse les prix de produits pétroliers à la pompe. Selon ce réseau d'organisation, c'est l'augmentation des prix des produits pétroliers qui est à l'origine de la flambée des prix des produits de première nécessité et a accentué la misère des populations dont le pouvoir d'achat est très faible par rapport au coût de la vie très élevé.
Pour les initiateurs de cette journée, il fallait faire une évaluation à mi-parcours de ses actions depuis sa création en juin 2010 et particulièrement dresser le bilan du mot de grève " Togo mort " du vendredi dernier et définir d'autres stratégies de lutte pour le bien-être des populations togolaises. Au cours d'une conférence de presse qui s'est tenue au siège de la LTDH hier, le GRAVDESC a, dans une déclaration liminaire lue par Me Jérôme Amekoudji, indiqué en substance que :
-Le mot d'ordre de grève a été diversement suivi par la population,
- certains Togolais, surtout de l'administration publique, sous peine de subir des mesures de représailles de leur hiérarchie, étaient contraints d'aller à leurs boulots respectifs, mais assez tardivement par manque de transport,
-toutefois, il faut relever qu'une grande partie de la population a suivi le mot d'ordre du GRAVDESC,
-les actions du GRAVDESC et le mot d'ordre de grève observé par la population ont pour effet de précipiter mardi, la rentrée solennelle du Conseil National du Dialogue Social personnellement présidé par le président de la République le 19 octobre 2010.
Le GRAVDESC prend acte de cette rentrée et espère que cette fois-ci, les acteurs prendront des mesures concrètes pour améliorer les conditions de vie des citoyens togolais.
Le réseau a par ailleurs dénoncé " le mépris de la part du gouvernement qui est insensible à la souffrance du peuple". Il estime qu'il urge de mettre sur pied le Conseil Economique et social, cadre dans lequel " nous tous nous devons apporter nos contributions pour améliorer les conditions de vie des populations ", car la Commission contre la vie chère n'a pas fait son travail depuis sa création. Selon eux, c'est le bas salaire qui est à l'origine de la corruption des agents de l'administration publique et des forces de sécurité.
Comme perspectives d'avenir, le GRAVDESC entend rencontrer les membres du gouvernement dans les jours à venir. Il est prévu également des lobbying en direction des centrales syndicales et d'autres organisations de la société civile ainsi que des conférences publiques dans les quartiers de Lomé et des émissions radio aussi bien à Lomé qu'à l'intérieur du pays. Le GRAVDESC vise par ses actions à amener à une prise de conscience du gouvernement, des syndicats et des associations de la société civile.
Rappelons que le GRAVDESC est composé des associations suivantes : la Ligue Togolaise des Droits de l'Homme (LTDH), l'Association Togolaise des Droits de l'Homme (ATDH), l'Association Togolaise des Consommateurs (ATC), l'association Vie de Qualité (VQ), la Fédération des Travailleurs de Bois et de la Construction (FTBC).
Pierre AGBANDA

Gilchrist Olympio en tournée d'explication à Aflao-Sagbado
Le président national de l'Union des Forces de Changement (UFC), Gilchrist Olympio a organisé un grand meeting d'explication le dimanche dernier à Aflao Sagbado. Il s'agissait pour le président de cette formation politique de l'opposition d'aller vers le militants et sympathisants pour leur expliquer les raisons qui ont motivé l'UFC à envoyer ses ministres au gouvernement d'union dirigé par le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo et également leur faire le point de l'avancement des discussions au sein du Comité du suivi de l'accord UFC - RPT. " Nous avons donc décidé d'envoyer certains des nôtres au gouvernement afin qu'ils nous rendent compte de ce qui se passe. De là, certains ont fait circuler des rumeurs selon lesquelles nous avons abandonné l' " Ablodé " pour rejoindre armes et bagages le RPT ". Gilchrist Olympio ne regrette nullement l'entrée des membres de son parti au gouvernement. Pou lui, l'ambition de l'UFC est de contribuer à la réconciliation de tous les fils et au développement du Togo.
Il a rappelé tout le combat que son parti et lui-même ont mené contre le RPT sans succès. " Nous avons utilisé toutes les méthodes possibles sans parvenir à renverser ce régime. Nous nous sommes alors dit qu'il est important de changer de stratégie… ", a-t-il expliqué. " Nous avons joué du pied gauche puis du droit sans jamais parvenir à marquer le but. Nous avons voulu faire le forcing en recourant à des armes. Toujours, c'est le fiasco. Finalement, nous nous interrogeons à savoir ce qui peut être fait dans le sens de l'avancement du pays. Nous disons qu'à défaut d'avoir le pain complet, on peut accepter la moitié tout en réfléchissant à comment entrer en possession de la totalité ", a-t-il poursuivi.
Gilchrist s'est par ailleurs dit choqué par des fausses informations diffusées dans certains journaux et qui font état de son rachat par le RPT. " Les gens ont écrit que nous sommes allés chez Faure Gnassingbé prendre 13 milliards, c'est faux… ", s'est-il défendu. Cette tournée du leader charismatique de l'UFC peut se justifier par la crainte que son parti soit phagocyté par le nouveau parti Alliance Nationale pour le Changement que Fabre et sa bande ont créé le 10 octobre 2010. L'avenir nous dira de quelle stratégie celui-ci usera pour rallier à sa cause les partisans de son ancien parti, l'UFC.

P.A

Le Togo intensifie la lutte contre le VIH/SIDA et les IST
Le SIDA continue de faire des victimes chaque jour dans le monde malgré les mesures prises par les Etats pour venir à bout de ce fléau. Au Togo, le taux de prévalence qui a connu une croissance de 1990 à 2000 s'est stabilisé à 3.5% entre 2004 et 2003. Ce taux est estimé aujourd'hui à 3%, selon l'ONU/SIDA. La chute du taux de prévalence est à mettre à l'actif du gouvernement à travers ses différentes actions qui vont de la sensibilisation à la prise en charge des malades. Près de 17.000 patients bénéficient aujourd'hui gratuitement de traitement antirétroviral et plus de 40.000 femmes enceintes ont accès à des services de dépistage pour réduire la transmission du VIH de la mère à l'enfant en 2008. Malgré ces efforts, des engagements pris pour améliorer la mesure des indicateurs ont connu une exécution difficile et les efforts de coordination n'ont pas toujours été à la hauteur des prévisions.
C'est en vue d'intensifier la lutte contre ce mal et d'autres infections que le Plan Stratégique National de Lutte contre le sida élaboré en 2007par le Conseil National de Lutte contre le sida et les Infections Sexuellement Transmissibles (CNLS-IST) pour la période 2007-2010 est en train d'être revu. Ce plan avait pour but d'offrir au plus grand nombre possible de personnes les services de prévention, de traitement, de soins, de soutien et d'appui. Il prend en compte six domaines prioritaires, à savoir : le renforcement des services de prévention de l'infection au VIH et des IST ; l'accélération de l'accès au traitement, aux soins et à l'appui ; la promotion des droits humains : lutte contre la discrimination ; la promotion de la recherche en matière de VIH/SIDA et les IST ; le renforcement du cadre national de suivi et évaluation ; le renforcement de la coordination et de la bonne gouvernance.
La revue consistera donc en une évaluation exhaustive, périodique et systématique de l'ensemble de la riposte nationale, sous la houlette du gouvernement (CNLS-IST) avec les associations de tous les niveaux.
Le but de la revue est de disposer des résolutions et recommandations fondées sur des évidences nationales afin d'élaborer le prochain Plan stratégique national de lutte contre le sida. Il s'agira d'évaluer le niveau des performances enregistrées dans la mise en œuvre du Plan Stratégique National 2007-2010.
A terme, cette revue va renforcer la planification nationale, afin de donner une réponse efficace contre le sida et les IST.

Pierre AGBANDA

Fulbert Atisso reproche aux leaders politiques l'absence de sacrifice de soi
Au cours d'un point de presse organisé le 18 octobre dernier au centre Brother Home à Lomé, les ex-détenus du MCA (Mouvement Citoyen pour l'Alternance) ont tenu à exprimer leur gratitude à tous ceux qui les ont soutenus durant leur incarcération à la prison civile de Kara. Fulbert Atisso, Eric Solewassi et Ayaovi Aboki sont également revenus sur les conditions de leur arrestation et de leur détention.
C'est donc pour rompre le silence qui planait depuis leur libération que les membres du MCA ont voulu de façon publique remercier ceux ont accouru à leur chevet, notamment les organisations de défenses des droits de l'homme, les avocats, les journalistes et toute la population. " Depuis le déclenchement des luttes politiques jusqu'à ce jour, je n'ai pas encore vu une arrestation qui a pu être autant médiatisée que la nôtre. C'est tout le peuple qui s'est mobilisé. Je tiens à rendre un hommage particulier aux journalistes qui ont entrepris des émissions en faveur de notre libération ", a déclaré Fulbert Atisso.
Au total, douze personnes auraient été arrêtées pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Même si le MCA considère les conditions de l'arrestation de ces trois responsables comme une forme de violation des droits de l'homme, il n'envisage pas dans l'immédiat d'entamer des poursuites judiciaires contre " l'illégalité de cette incarcération".
Le principal orateur, Fulbert Atisso a exposé son expérience du milieu carcéral. " La prison au lieu de briser ma détermination, l'a au contraire renforcée. Je n'ai pas peur d'y retourner pour la cause du peuple ; c'est cette absence de sacrifice que je reproche à nos leaders politiques ", a-t-il encore souligné. Interrogé sur l'avenir du MCA, il a rappelé que son mouvement a été une dynamique conjoncturelle en période électorale et que pour l'instant, il met en veilleuse ses activités de mobilisation des masses.
M.B

Fait divers
Un général piégé
L'opération " Entonnoir 2" poursuit son petit bonhomme de chemin dans notre pays. Les éléments des forces de l'ordre chargés d'exécuter cette mission ont réalisé des résultats très éloquents. Les médias tant publics que privés en ont largement fait écho. Nombreux sont nos compatriotes qui ont vu leur vie ainsi que leurs biens sauvés. Les autorités togolaises devraient alors se frotter la main et pousser un ouf face à l'élimination de ce danger créé par ce trafic grandissant. Nous consommateurs et victimes de ce commerce prohibé devrions également être satisfaits de l'opération même si nous aurions souhaité en savoir plus sur ses objectifs précis et surtout sur la destination finale du carburant saisi. Hélas ! Pendant que la traque se poursuit et que les trafiquants véreux sont obligés de sortir de leur dernier retranchement, certains compatriotes ont déjà commencé à se servir.
C'est dans cette logique qu'un général de l'armée togolaise a bien voulu, lui aussi, savourer le délice de ce butin. Il a dû l'apprendre à ses dépens. Le moteur de son véhicule a coulé. Le mécanicien lui aurait prescrit une fortune pour la réparation. Il lui aurait aussi recommandé si possible d'acheter une nouvelle voiture. Celle-ci devrait lui coûter une bagatelle somme de vingt millions de nos francs. Ce qui lui permettrait d'éviter les risques éventuels liés à la manipulation sur le moteur. C'est vraiment trop cher payé pour 180 litres profités. En effet, dit -on, le haut gradé de l'armée aurait demandé à son ami, inspecteur des douanes, de lui faire le plein de sa voiture. Pouvait-il savoir que celui-ci allait lui servir du carburant ramassé auprès des trafiquants ? Impossible de le savoir. Ce que l'on sait, le véhicule du Général est arrivé le réservoir entièrement vide. Sans compter les bidons enfuis à l'arrière de la 4X4 grosse cylindrée, plus de quatre autres bidons de 50 litres chacun ont vu leur contenu versé dans le réservoir du véhicule.
Seulement voilà ! A la place du carburant, les trafiquants ont rempli certains bidons d'eau et c'est cette eau qui a été versée malencontreusement dans le réservoir. Le chauffeur aurait alors démarré son engin, et très satisfait, serait reparti en trombe, laissant derrière lui, de grosses boules de boue. Qui lui aurait dit qu'il ne ferait pas 10 km avant de s'arrêter. A malin, malin et demi, n'est ce pas ?
B. TALOM

L'érosion côtière, un phénomène qui menace les côtes togolaises
L'érosion côtière n'est pas un phénomène qui date d'aujourd'hui. Depuis plusieurs années, on assiste à une avancée inquiétante de la mer sur nos côtes et les années à venir laissent présager une possible disparition de la zone côtière, surtout quand on sait que certains villages et certaines routes ont déjà disparu sur la côte. Le phénomène n'a pas laissé indifférente l'UEMOA qui a volé au secours de l'Etat togolais pour l'aider dans la résolution du problème.
Aného, une localité située à 45km de la ville de Lomé, est confrontée à de sérieux problèmes d'érosion côtière. Celle-ci est caractérisée par le recul de la côte avec des conséquences socioéconomiques et environnementales graves, notamment la disparition de certains villages côtiers, la dégradation des infrastructures routières. " Avant, la mer était à 1 500 m de nos maisons, mais maintenant c'est à 50 m. Dès fois même, l'eau rentre dans nos clôtures. On vit avec une grande peur qu'un jour à notre réveil, on sera dans l'eau et il y aura des victimes par-ci et par-là. C'est pour ça qu'on est obligé d'évacuer les vieillards à un endroit sûr. Le gouvernement nous avait aidés dans les années 85 en plaçant des épis à notre niveau. Nous, on peut dire que c'est à cause de ces épis qu'on vit encore ici jusqu'à ce jour. Nos activités ne marchent plus, ce qui fait qu'on arrive plus à payer la scolarisation de nos enfants parce que les gens partent ", se plaignait un riverain.
" Il fait bon vivre ici, il y a de l'air, on est à l'aise sur ce plan, mais, on a beaucoup d'inquiétudes, on ne sait où aller. La population vient nous voir chaque fois, pour nous présenter sa préoccupation. Voyez de l'autre côté, il y a déjà l'eau qui commence par entrer dans les maisons. Comme l'Etat ne fait rien pour le moment, ils ont commencé quelque chose qui manque de fiabilité. Ils ont placé des briques pour pouvoir bloquer l'avancée de l'eau mais ce n'est pas solide. Il faudrait que des actions soient menées au niveau du gouvernement ", a expliqué M. Kakolo Koffi, secrétaire général de la Mairie d'Aného.
Pour faire face à ce problème dans la zone côtière, l'UEMOA a mis à la disposition de l'Etat togolais une somme de 400 millions de F CFA en vue de financer la réfection de la berge Ouest de l'embouchure du Lac Togo sur environ 300 m et la stabilisation du littoral entre Aného et Goumoukopé. Après étude du projet détaillé, finalisé, un budget supplémentaire de 390 millions de F CFA a été remis par l'UEMOA pour lutter contre le phénomène. Les travaux d'une durée de 7 mois, vont débuter en janvier 2011. C'est une manière pour l'UEMOA de participer au développement économique de ses pays membres, a indiqué M. Guinwiya Marc Kouami, Chef Division à la Direction de l'Environnement, Division Prévention et Lutte contre les Pollutions et les Nuisances.
Si l'UEMOA apporte son aide pour affronter l'érosion côtière, d'autres actions doivent être menées par le gouvernement pour prévenir ce phénomène afin d'éviter que des villages entiers ne soient engloutis par la mer.

A.A

Inauguration de la centrale thermique Contour-Global
Le Togo avance vers l'autosuffisance énergétique
Le 15 octobre dernier, le Chef de l'Etat Faure Gnassingbé a inauguré la nouvelle centrale thermique de Lomé à l'entrée de Baguida, une banlieue située à l'Est de la capitale. Cette centrale thermique d'une capacité de 100 MW et évalué environ à 192,4 millions de dollars est réalisée par ContourGlobal- Togo S.A.
Depuis les années 2004, la crise énergétique a de façon récurrente frappé les pays de la sous-région y compris le Togo. Le gouvernement a en conséquence pris des mesures afin d'atténuer les répercutions de cette crise. Les subventions pour les travaux de réhabilitation d'une centrale de la CEET et l'inauguration de la présente centrale thermique constituent le couronnement des efforts consentis par les premières autorités togolaises.
Selon le ministre en charge des Mines et de l'Energie, M. Noupokou Dammipi : " la mise en service de cette centrale, au-delà de donner à la population togolaise un certain confort dans la fourniture de l'énergie électrique, va contribuer à améliorer la qualité de l'ensemble du réseau électrique interconnecté de la zone A du West African Power Pool comprenant le Nigéria, le Bénin, le Ghana, la Côte d'Ivoire et bien sûr le Togo " Au nom du gouvernement, il a aussi salué l'engagement personnel du Chef de l'Etat qui se traduit entre autre par l'aboutissement de ce projet qui vient s'ajouter à la longue liste des réalisations dans le secteur de l'énergie électrique, notamment par la réhabilitation et l'extension du réseau d'éclairage public de la ville de Lomé et des principales villes de l'intérieur du pays.
Il importe de signaler que cet ambitieux projet du gouvernement a été rendu possible grâce au concours financiers de l'OPCI (Overseas Private Investment corporation), un organisme américain de garantie et de financement des investissements privés.
Une démarche en vue de rendre efficace l'exploitation de la centrale a été entreprise depuis le 9 août 2010. Il faut noter que les six groupes de 16,6 mégawatt intégrés à la centrale thermiques, ont répondu favorablement aux différents tests techniques. Ce nouvel ouvrage mettra désormais les Togolais à l'abri des effets néfastes du délestage.
M.B

© Chronique de la Semaine du 21 octobre 2010

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