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Fabre est unique !

«En tant que candidat de l’UFC, je ne peux pas être battu. Le peuple nous fait confiance et nous pouvons gagner seuls aux élections». Les propos tenus dimanche dernier par Jean-Pierre Fabre, et rapportés par L’Union, sont sans ambigüité : le parti de Gilchrist Olympio n’a pas besoin de candidature unique de l’opposition pour affronter le RPT. Or, ce même Jean-Pierre Fabre est depuis lundi à Paris pour examiner cette possibilité avec les autres prétendants. Comprenne qui pourra.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Enfin le français Kofi Yamgnane devient togolais !
"Tout change, tout évolue. Seuls les imbéciles ne changent pas !", a dit Alpha Blondy. Le seul candidat parmi les huit prétendants ramené sur ses pas par la Cour Constitutionnelle, M. Kofi Yamgnane, est tout sauf un imbécile. Depuis qu'il s'est prononcé ouvertement sur ses intentions de devenir le Premier Togolais, c'est-à-dire premier magistrat de la République, Chef suprême des armées, Premier…et Premier en tout, on a beaucoup appris sur l'homme. Résumons !
Kofi Yamgnane est un natif Bassar. En fait, il vient de Bandjéli et comme cette contrée a des affinités parentales avec Bassar, il est Bassar. Il est né en 1945 dans cette bourgade de la région de la Kara. Il a fait de brillantes études primaires et secondaires avec à la clé le baccalauréat en 1964. Il avait 19 ans. Logiquement il a commencé les études à 6 ans en 1951. Il est à envier… Il rentre alors en France où il obtint son diplôme d'ingénieur en 1969. Etant un oiseau rare nanti d'une intelligence remarquable, il a facilement obtenu la nationalité française pour servir les Blancs. Malgré tout, il revient au pays en 1971 pour faire un acte de naissance plutôt un jugement supplétif. Les "jaloux de ses acquis" avance que ce jugement ne comporte aucune information sur son acte de naissance antérieur.
En fait, sur un jugement supplétif, il est toujours mentionné les références de l'acte primitif qui serait perdu ou nécessitait des modifications justifiées. Et dire que Kofi a passé ses examens de CEP, BEPC et BAC sans dossier comportant l'acte de naissance, est assez étonnant. Ceci justifiant cela, Kofi a failli ne pas obtenir son passeport en 2006 à cause de cette insuffisance sur son jugement supplétif. Quelqu'un disait même que le Premier magistrat était personnellement intervenu en sa faveur.
Depuis 2003, Kofi est entré en politique au Togo. Après avoir passé de longues années aux côtés des socialistes français, il a été maire de Saint-Coulitz et obtenu plus tard le poste de Secrétaire d'Etat sous Feu François Mitterrand. A 65 ans aujourd'hui, et ce, 45 ans après avoir tout fini avec les Blancs, il veut servir son pays d'origine comme Président de la République. Où est son mal ? Malheureusement, la Cour Constitutionnelle ne tient pas compte de ces considérations sur les candidats, elle juge sur leur dossier. Et comme, il y a du flou sur l'acte de naissance, la date de naissance, non les dates de naissance, les signatures des électeurs et la résidence de M. Kofi, elle a rejeté judiciairement cette candidature ambiguë pour ne pas dire énigmatique.
La réaction de Kofi ne s'est pas fait attendre. "Je vais vous faire une révélation grave : dans la nuit du jeudi, le Président de la Cour Constitutionnelle a été convoqué à l'Etat-major des Forces Armées Togolaises pour lui demander d'invalider ma candidature…" a-t-il dévoilé à la presse. Réellement, il s'agit d'une révélation grave qui mérite beaucoup de réflexion et une réaction vive et vigoureuse. Au pays de Kofi Yamgnane, en France, cela mérite une poursuite judiciaire. A moins que ce soit une fausse information ; ou que Kofi soit devenu enfin un Togolais… de race pure !

A jour J – 19 de la présidentielle
Les premiers tirages des candidats sont connus
Loin de refléter un positionnement sur la base du mérite, le tirage au sort pour le positionnement des sept candidats sur le bulletin unique de vote est opéré depuis vendredi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), en présence des représentants des candidats et d’un huissier de justice. Ainsi, de la première position à la septième ou de haut en bas, on reconnaîtra Yawovi Agboyibo du Comité d’action pour le renouveau (CAR), Agbéyomé Kodjo de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS), Nicolas Lawson du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR), Bassabi Kagbara du Parti démocratique panafricain (PDP), Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), Jean-Pierre Fabre de l’Union des forces de changement (UFC) et Faure Gnassingbé du Rassemblement du peuple togolais (RPT).
Et, en cas de photophobie, il sera aisé de reconnaître tour à tour comme emblème, et par case, un soleil levant portant au milieu la mention CAR sur fond blanc, le ballon de football et le bleu ciel pour couleur, le livre ouvert et le vert pour couleur, une étoile sur fond bleu et le bleu blanc pour couleur, deux mains qui se serrent et le rose pour couleur, le palmier rouge sur fond jaune or et le jaune or pour couleur et l’épi de maïs ouvert sur fond blanc et le blanc pour couleur.
Un spécimen du bulletin unique de vote est disponible avant le lancement de la campagne électorale ce 13 février à zéro heure. De quoi faciliter les explications et les consignes de vote pendant cette période de mobilisation et de vente des programmes politiques. Le bulletin unique définitif, lui, devra être réceptionné à la date limite du 20 février prochain, selon le chronogramme non modifié de la CENI. Il comporte, suivant la loi électorale, les nom et prénoms du candidat, sa photo, l’emblème de son parti, le sigle et la couleur de son parti.
Lundi, les candidats ont été dotés des derniers outils de campagne par le tirage opéré par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) pour le passage des messages dans les médias publics. Exceptionnellement cette année, en dépit de leur représentativité sur l’échiquier national, les sept candidats sont équitablement servis : une page entière dans le quotidien national «Togo Presse» les 15, 19 et 25 février ; et de 15 minutes de temps d’antenne sur la TVT, Radio Kara et Radio Lomé, les 13, 20 et 26 février 2010.

Les ingrédients de la campagne électorale

Ouverte pour quinze jours avant le scrutin, la campagne est l’opération de charme des différents candidats. Dans le respect mutuel et la simple adversité, elle doit être débarrassée des attaques personnelles pour s’atteler à ce qui pourra se réaliser après le scrutin proprement dit. Et c’est ici que la pure démagogie ne doit pas prendre le pas sur les capacités intrinsèques du candidat et surtout les potentialités financières propres du pays.
Le raccourci est trop beau de vouloir tripler les salaires en un an, de faire des prêts sans intérêt à tous les fonctionnaires dans la première année de la mandature, etc. L’électorat doit savoir par où viendra l’argent pour son développement. Un candidat qui a les pieds sur terre lui donnera les moyens de faire le choix utile. Encore que tout ce qui fait naître de l’a priori ou des impressions soit élucidé par avance.
Avant l’ouverture de la campagne, tout candidat peut se retirer et le cautionnement est remboursé. Ce retrait est immédiatement porté à la connaissance du juge constitutionnel qui le notifie à l’Administration électorale ainsi qu’à la CENI et le rend public sans délai. Dès ce 13 février à zéro heure, aucun retrait de candidature, aucun désistement en faveur de tel ou tel autre candidat retenu n’est admis. En cas d’inéligibilité constatée d’un candidat avant l’ouverture de la campagne ou pendant celle-ci, la Cour constitutionnelle procède à l’annulation de sa candidature. Mais son cautionnement n’est pas remboursé.
La campagne par voie d’affichage est aussi réglée par la loi électorale. Les panneaux d’affichage sont attribués par la CENI selon une procédure qu’elle définit. Des emplacements spéciaux sont réservés dans chaque circonscription électorale par l’autorité compétente pour l’apposition des affiches électorales. Dans ces emplacements, une surface égale est attribuée à chaque candidat. Tout affichage relatif aux élections, même par affiches timbrées, est interdit en dehors de ces emplacements ou sur les emplacements réservés aux autres candidats.
Les réunions électorales ne peuvent être tenues sur la voie publique. Elles sont interdites entre 22 heures et 6 heures. La déclaration doit en être faite au préfet ou au maire au moins 24 heures à l’avance, en leur cabinet, par écrit et au cours des heures légales d’ouverture des services administratifs.

Marche de protestation du Franco-togolais
Derrière Kofi, il n’y a que Yamgnane pour protester
Réalisant difficilement ce qui lui arrive après avoir emballé les médias et amis français et bretons pour envahir le Togo durant la campagne électorale, le Franco-togolais Kofi Yamgnane a marché le samedi dernier suivant un itinéraire atypique : d’Agoè à Agoè. Le show de l’ancien maire n’a pas mobilisé la foule dont il se prévalait. Si on enlève les militants de quelques partis (CAR, UFC, OBUTS, ndlr) qui ont voulu le soutenir, il ne restera que Kofi lui-même, ironise un observateur de la marche. Les médias plus gentils, mieux, compatissants, ont plutôt parlé de petit meeting pour soulager le politicien à double naissance.
Finalement, les curieux qui étaient venus écouter Kofi sont repartis avec les mêmes interrogations. Comment a-t-il pu se débrouiller pour avoir le 11 octobre et le 31 décembre 1945 pour lui seul ? «Il a chance qu’il est en retraite politique en France, sinon…», lance un partisan de l’opposition, visiblement très remonté par celui que des Français prenaient pour le messie du Togo en 2010. Heureusement que tout cela ne s’arrête qu’à des amis !
Il est donc facile de lancer des accusations contre le ministre Pascal Bodjona. Car, en débarquant en France en 1964 et se faire coller le 11 octobre et en s’établissant en 1970 le 31 décembre, son inculpé était dans l’anonymat. «Si deux dates de naissance m’ont été attribuées, cela montre le dysfonctionnement de l’administration togolaise et ce n’est pas à moi qu’il faudra s’en prendre. C’est pour cela que nous demandons la démission de Pascal Bodjona, qui a failli à sa mission», a déclaré M. Yamgnane dans cette banlieue de la capitale togolaise. Et dire que l’ancien ministre français n’a pas repris sa consistance, en fustigeant la décision de la Cour, estimant que la mission de l’institution dirigée par Aboudou Assouma est de «rendre publique la liste des candidats» et non de «porter des jugements sur le contenu des dossiers de candidature».
A quoi servent du coup les vérifications administratives qu’évoque la loi électorale ? On peut comprendre les déclarations contradictoires de Kofi. Lui qui condamnait, à son débarquement à Lomé, la méthode de l’opposition de s’adonner à la rue pour obtenir le scrutin à deux tours et, aujourd’hui, se met dans la rue pour faire plier le juge constitutionnel sur une décision inattaquable.
Ce qui est désormais acquis, Yamgnane Kofi a deux dates de naissance variant selon qu'il se trouve en France ou au Togo. Naturalisé français en 1975 et détenteur d’une double nationalité, Kofi a entamé sa carrière politique en Bretagne en 1983 où il adhère au Parti socialiste français. Il a été élu conseillé municipal à Saint-Coulitz en 1983 et Maire de la même localité en 1989. Ancien secrétaire d’Etat aux Affaires sociales et à l’Intégration dans les gouvernements d’Edith Cresson (1991) et de Pierre Bérégovoy (1992), il fut également député (1997-2002).
La Cour constitutionnelle, elle, n’a pas voulu fragiliser la sécurité juridique et judiciaire inhérente à la magistrature suprême du pays.

Gilbert Bawara, invité du canton d’Aflao
« Ne tombez pas dans le mensonge, le fanatisme et la désinformation »
Du citoyen du grand canton d’Agoè au citoyen d’Aflao, Gilbert Bawara a continué de semer son message citoyen. A 21 jours du scrutin présidentiel. Le ministre de la Coopération a échangé ce 7 février 2009, en compagnie de son collègue Noupokou Dammipi des Mines et de l’Energie, avec des représentants du canton d’Aflao, sur initiative de l’association InterAfrica autour du thème «Ensemble pour des élections présidentielles sans violences au Togo».
Pour l’entrée, Gilbert Bawara choisit le témoignage d’une rencontre avec un ami expatrié qui se demande si le pays est maudit pour produire à chaque élection présidentielle des violences, des massacres et des exils. «Depuis 2007, nous avons tiré les leçons du passé en tenant une élection sans violence», a-t-il poursuivi. Et d’ajouter qu’à partir de cet instant, le chef de l’Etat a fixé les priorités : faire davantage pour les écoles, l’énergie, l’eau potable, les hôpitaux, etc. A la condition que le prochain jeu électoral rime avec paix pour accorder le visa aux partenaires financiers qui attendent de juger les Togolais à l’ouvrage.
Pour une fois de plus, M. Bawara est resté indicatif par les mots. «Je ne suis pas venu vous dire qu’au Togo tout va mieux. Je n’ai pas la démagogie. Mais tout le monde voit qu’il y a un léger mieux», lançait-il. Tout en appelant à désigner, au moment d’exprimer son choix, celui-là qui avoue son incapacité à gérer seul le pays, celui-là qui veut évoluer ensemble avec les populations…pour parachever le développement déjà entamé.
Et, par comparaison, tout le temps a été consacré aux querelles et aux divisions entre 1990 et 2005. En 15 ans, finalement, le développement a été mis de côté. Jusqu’à ce coup salvateur de réussir un dialogue politique, de briser le mur de la méfiance entre les politiques, de tenir une élection législative saluée de tous et de lancer, depuis 2008, des sentiers d’un rééquilibre à la base et de développement des villes. Toute la machine exécutive en est consciente. Le Président de la République tout seul ne peut rien faire, le gouvernement tout seul ne peut rien faire. Du coup, il tend la main. «Préservons ce que nous avons commencé par construire».
«Ne tombez pas dans le mensonge, le fanatisme et la désinformation. Ce que vous avez dit dans l’urne ne peut plus être changé dès le lendemain». Gilbert Bawara résumait ainsi son second message. Autrement, il faut savoir sélectionner son candidat sur la base des résultats acquis et des potentialités à assumer convenablement les cinq années de la mandature. Il faut assurer son avenir. L’ambition étant de poursuivre l’extension urbaine du réseau électrique au canton d’Aflao, d’accroître les tranches d’aides aux étudiants et de renouer avec le bon temps des bourses tant nationales qu’internationales, de construire des hôpitaux, de passer des pistes poussiéreuses (sources de maladies) à des routes goudronnées ou pavées, … En réponse aux doléances soumises.
Pour l’heure, il n’y a pas de garantie exclusive de l’Exécutif pour une élection sans violence. Ceci devra être un engagement de tous, car «le gouvernement ne sera pas présent dans tous les bureaux de vote», conclut M. Bawara. Et il lance : si c’est le cas, le Président de la République pourrait s’enfermer et décréter une élection sans violence. Ce qui ne servira à rien si le message n’est pas internalisé par les candidats et les militants.
En rappel, il y deux semaines à Agoè, le même exercice est solutionné par le ministre Bawara. «Quelles que soient les conditions dans lesquelles cette élection va se dérouler, faisions en sorte qu’au lendemain nous continuons à vivre ensemble dans la cohésion et la fraternité, comme avant les élections. Et, surtout, que nous restions des frères et des sœurs, unis pour le même objectif à savoir comment apporter une contribution au progrès et au bien-être de tout le pays (…) Quand il pleut nos mamans sont sous la pluie au marché, nous n’avons pas un centre de santé adéquat pour soigner nos malades, le nombre d’écoles dans le grand canton d’Agoè est insuffisant. En cas d’inondation, il y a beaucoup de rues qu’on ne peut plus pratiquer, même à pied (…) Nous avons envie que l’école et la santé s’améliorent, qu’il y ait plus de forage pour l’accès facile à l’eau potable, qu’on nous arrange les rues, qu’on crée des emplois pour nos frères qui ont un diplôme. Je ne suis pas venu vous dire voter pour tel, ne voter pas pour tel, je ne cherche pas à connaître votre bord politique. Je suis venu vous dire que la paix actuelle et les réalisations ne soient pas perturbées par l’élection. Ce que je vous demande, c'est de faire un choix de raison plutôt qu'un choix de l'émotion afin de préserver nos acquis», dixit le fils du Togo. Désormais. Les exemples ne sont point singuliers et l’initiative doit se multiplier après le rendez-vous électoral.
Basée depuis 1996 à Genève, InterAfrica agit pour la promotion de la paix et du développement au Togo. Depuis 2007, elle a une antenne à Lomé.

Pour gagner le 28 février
Fabre veut se passer de la candidature unique

Ce n’était pas du grand monde, entre 1.000 et 1.500 personnes, le dimanche après-midi à la place Bonké de Nyékonakpoè, à Lomé. Et pourtant, le candidat de recours de l’Union des forces de changement (UFC), Jean-Pierre Fabre, venait dans son propre arrondissement – le quatrième – pour annoncer la bonne nouvelle de sa carrière politique. Celle d’avoir été copté, in extremis, pour remplacer l’unique opposant togolais Gilchrist Olympio, éliminé de la course électorale par un vilain mal de dos. Mais peu importe l’affluence, avions-nous compris finalement.
Dopée par la mythique popularité dont elle jouit auprès des Togolais, l’UFC était venue annoncer sa victoire au soir du 28 février. «En tant que candidat de l’UFC, je ne peux pas être battu. Le peuple nous fait confiance et nous pouvons gagner seuls aux élections», a déclaré le candidat de recours. «Je suis déjà le président de la République», a rêvé un instant Jean-Pierre Fabre. Pour revenir un peu plus tard à la réalité :
«Le RPT est un poids lourd, il faut l’affronter ensemble et unis».
Il nous en souvient qu’au sortir des législatives d’octobre 2007, le parti de M. Olympio, sur la base des résultats officiels, s’est rendu à l’évidence qu’il lui faut comptabiliser et prendre en compte les voix du Comité d’action pour le renouveau (CAR) du Bélier de Kouvé pour s’adjuger une quelconque victoire de l’opposition sur le Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir). C’est là le maillon qui manque à la victoire solitaire de l’UFC. Le parti a vite compris qu’une compétition en rangs dispersés ferait bien les affaires du pouvoir. D’où la nécessité de trouver un allié, du moins de la taille du CAR. Mais le problème, c’est que cet allié risque de ne pas être le CAR.
Gilchrist Olympio écarté par la maladie, l’UFC s’est retrouvée devant le mal d’imposer la personne «de carrure» pour porter l’opposition. Et du coup justifier quelque peu l’intérêt d’une candidature unique. A l’UFC, il se soutient que Jean-Pierre n’est pas un politicien de la dernière heure. C’est vrai. Et qu’il «a commencé la lutte au même moment que les autres». Ça aussi est juste. Mais le mettre avec un Agboyibo montre qu’il a passé sa carrière à servir et à exécuter des ordres sans réellement diriger. D’autre part, et les éventuels alliés en sont conscients, se mettre ensemble suppose que le candidat unique, logiquement, doit provenir du parti le plus important. Donc de l’UFC.
La célèbre théorie de renvoi de l’ascenseur de Yawovi Agboyibo a beau être justifiée, tant qu’il se met avec le parti majoritaire, il doit lui céder le fauteuil du candidat. Dimanche après-midi au lancement de sa campagne, le candidat Fabre est sans cesse revenu sur cette logique de la nature en prenant exemple sur d’autres pays de tradition démocratique. Il se voit incontournable. Sauf qu’il a déjà fait fuir un Agbéyomé Kodjo de l’OBUTS. Me Agboyibo réfléchit certainement encore. N’a-t-il pas des ambitions, lui ?

© L’Union du 9 février 2010

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