Médias

L’intransigeance va conduire à la guerre civile

La Côte d'ivoire court inexorablement vers une nouvelle guerre civile. Constat alarmant dressé par L’Union paru mardi. « Tous les indices conduisent à cette même conclusion du fait de l’intransigeance des deux camps qui s’affrontent, pour l’heure, verbalement », écrit le bihebdomadaire.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Le peuple ivoirien, la seule victime
Depuis le second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre, la Côte d'ivoire court inexorablement vers une nouvelle guerre civile, si l’on n’y prend garde. Tous les indices conduisent à cette même conclusion du fait de l’intransigeance des deux camps qui s’affrontent, pour l’heure, verbalement. Une chose est sûre, il faut que l’un cède le pouvoir à l’autre. Et le peuple dans tout ça ?
Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo jouent avec le destin du peuple ivoirien. Le premier fortement soutenu par la communauté internationale à savoir : la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union Africaine (Ua), L’Union européenne (Ue) et l’Organisation des Nations Unies (Onu), sans compter les puissances internationales prises individuellement telles que la France, les Etats-Unis et autres, réclame sa légitimité des résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (Cei). Tandis que le président sortant se base sur la sentence du Conseil constitutionnel pour s’accrocher au pouvoir.
Malheureusement, dans ce bras de fer, les Ivoiriens commencent par mourir. L’armée nationale fidèle à Laurent Gbagbo réprime violemment les manifestations pacifiques de prise de la radio nationale et de la primature. Officieusement, on dénombre des exactions hors manifestations perpétrées nuitamment. Pour beaucoup d’observateurs, les deux camps en sont responsables parce que l’un envoie ses compatriotes non armés à la pâture et l’autre les cueille froidement à coup de gaz lacrymogènes et de balles réelles. Inévitablement, l’exil devient l’ultime solution pour des partisans d’Alassane Ouattara et d’autres civils craignant pour leur vie.
Pendant tout ce temps, la vie devient invivable pour les populations ivoiriennes qui payent le lourd tribut. Les prix des produits de premières nécessités ont flambé. L’administration tourne à peine et les commerces sont majoritairement fermés. Beaucoup d’industriels ferment les portes de leurs unités. Pour couronner le tout les principaux bailleurs de fonds de la Côte d’Ivoire dont les institutions de Breton Wood sont inquiets de la situation et réfléchissent sur leur départ prochain du pays avec à l’appui des sanctions à l’horizon.
L’un dans l’autre, le peuple ivoirien est la seule victime de cette escalade postélectorale. Pour combien de temps encore ?

Face au défi de la représentativité
Le désordre syndical crée une paralysie de certains services publics
Le malaise a été patent en début juillet dans le méli-mélo de la grève générale de 24 heures au lendemain de l’augmentation des prix des produits pétroliers. De fortes divergences étaient visibles entre les leaders de l’Intersyndicale des travailleurs du Togo (ISTT) et certains syndicats de base. A l’époque, des voix ont réclamé carrément le renouvellement de la classe dirigeante des syndicats. On avançait que la décision prise à la base a été altérée par la position du pouvoir politique. Signe d’un désordre à plusieurs implications. Réuni en conseil des ministres le 17 décembre dernier, l’Exécutif a été édifié du processus de détermination de la représentativité syndicale au Togo. Au cabinet du ministre Nicoué Octave Broohm, on est plus précis sur la question.
Un conflit de leadership sournois gangrène le bon fonctionnement du secteur syndical. Il est fréquent d’assister à des divergences acerbes sur des problématiques plutôt aisées à gérer par les fédérations. De plus, pour une question de positionnement sur l’échiquier syndical, on a recours à des positions excessives ou extrémistes. L’entente de façade cache souvent des critiques et des catégorisations lorsqu’on approche les leaders syndicaux à titre individuel. A en croire le ministère du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, le pays est aussi bloqué parce que les centrales syndicales n’arrivent pas à s’entendre pour désigner leurs représentants quand il s’agit se représenter au niveau des instances nationales et internationales. Au finish, tout manque de cohérence et de lisibilité dans les positions syndicales. « La situation est encore plus grave quand il s’agit de désigner des représentants pour faire partie des conseils d’administration des institutions et organismes gérant des services publics tels que la Caisse de retraites du Togo (CRT), la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), le Fonds national d’apprentissage, de formation et de perfectionnement professionnel (FNAFPP) », révèle-t-on. D’où parfois une paralysie au niveau des organes de gestion desdits organismes car les représentants n’offrent finalement pas de technicité, ni de représentativité pour participer valablement aux débats.
L’autre conséquence de cette guerre de leadership entre les syndicats est la difficulté qu’a l’Etat à répartir l’aide ou les subventions accordées aux organisations syndicales. Jusque-là, la solution égalitaire qui est appliquée ne semble pas favoriser le renouvellement qui doit marquer la démocratie sociale. Car elle ne tient pas compte du poids et de l’audience des organisations et crée un flou dans les responsabilités. Plus est, le fait de ne prendre en compte que les six centrales syndicales existantes (avec plus de 150 syndicats de base, réunis dans une trentaine de fédérations) comme représentatives n’est pas favorable à la paix sociale.
Le Gouvernement fait donc le constat qu’il faut clarifier le paysage syndical. Le nouveau Code du travail a déjà tracé la voie en instituant le principe de la représentativité syndicale. Aujourd’hui, comment déterminer laquelle des organisations est la plus représentative, celle-là qui peut valablement et légitimement parler au nom et pour le compte de la majorité des travailleurs pour une période donnée. Au Togo, le mode retenu pour la représentativité est les élections sociales indirectes, moins coûteuses que les élections sociales générales directes. Dans la pratique, on utilise les résultats des élections des délégués du personnel pour déterminer l’audience des organisations, étant entendu que ce sont les syndicats qui proposent en premier les candidats auxdites élections. Déjà, on annonce que le logiciel de gestion des données électorales est disponible et que le processus de détermination de la représentativité a commencé par la formation des acteurs sur le concept et par l’élaboration des textes de base devant compléter le Code du travail par le Conseil national du travail et des lois sociales.
Le tout sous la bénédiction financière du Bureau international du travail (BIT) à hauteur de 38 millions de francs Cfa. Vivement que la paix revienne entre les syndicats et les syndiqués, mais avant l’Etat doit débloquer les 13 millions de francs Cfa pour boucler le budget global.

89,9% des agents publics peinent à payer des dépenses de santé au-delà de 20.000 FCFA
Un sondage qui justifie le régime obligatoire d’assurance maladie
Suivant le Document complet de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP), les rares initiatives en ce qui concerne les mutuelles de secours ou de santé n’offrent pas encore une visibilité claire et une efficacité pouvant servir de modèle de protection sociale et ne touchent que moins de 4% de la population totale. La couverture en ce qui concerne la Fonction publique s’arrête généralement à la pension vieillesse et aux prestations familiales tandis que celle des secteurs privé et parapublic se ramène aux pensions vieillesse et invalidité, aux risques professionnels et aux allocations familiales. L’assurance maladie est presque inexistante. Au sommet de l’Etat, on veut aller au-delà en adoptant le 17 décembre 2010 le projet de loi instituant un régime obligatoire d’assurance maladie des agents publics. Et pour cause, le tableau est triste.
Dans ce nouveau challenge, l’on a procédé à une collecte et à l’analyse des données en demande de soins dans un échantillon représentatif d’agents de l’Etat (civils et militaires), des collectivités locales et d’établissements publics à caractère administratif. Ainsi, 60% des personnes interrogées fréquentent les formations sanitaires publiques tandis que 24% ont recours à une clinique privée. Plus de 50% ont financé les soins de santé par un moyen autre que l’argent disponible dans le ménage lors du dernier cas de maladie (soins à crédit, emprunt, dons ou ventes de biens). Lorsque les dépenses de santé se situent à un montant de 5.000 francs Cfa, 34,6% éprouvent des difficultés pour les supporter. Un pourcentage qui atteint 68,6% pour un montant de 10.000 francs Cfa et 89,9% quand les dépenses sont supérieures à 20.000 francs Cfa.
Du coup, 94,2% d’agents marquent leur adhésion à un système d’assurance maladie et souhaitent que cela couvre aussi bien les soins de santé de base que les soins spécialisés et les produits pharmaceutiques. C’est déjà un acquis que tous s’entendent au départ sur ce qu’il urge de faire. Surtout que, dans les faits, il faudra y contribuer. Et que l’Etat doit assurer ses cotisations (voir tableau ci-dessus). Les personnes interrogées sont disposées à payer entre 3% et 4% de leur salaire mensuel pour bénéficier des prestations du nouveau système d’assurance. L’adhésion est automatique pour tous les agents publics et une période d’observation de trois (3) mois doit être observée pat tout nouveau bénéficiaire.
Le texte adopté par l’Exécutif devra aboutir à la création de l’Institut national d’assurance maladie (INAM), organisme de gestion de ladite assurance. Des conventions-type sont déjà préparées pour gérer les relations entre l’Institut et les formations sanitaires. Plus est, on lui prête une viabilité financière dès la première année ; elle n’a pas besoin d’une subvention mais plutôt d’une avance de démarrage pour couvrir les dépenses d’investissement et de fonctionnement pendant les premiers mois. Le montant de cette avance est estimé à plus de 407 millions, sous la forme d’une avance de la quote-part de l’Etat au financement des cotisations, à déduire des versements mensuels suivants au prorata du montant initial versé et jusqu’à apurement du montant de l’avance octroyée. Il reste désormais à accélérer la mise en place de l’INAM, passant par le recrutement du personnel, les campagnes de sensibilisation des groupes cibles et autres acteurs, la signature des accords avec les formations sanitaires, etc.
Les bénéficiaires couverts par ce régime obligatoire sont les agents publics en activité et à la retraite ainsi que leurs ayants-droits, c’est-à-dire le conjoint ou la conjointe, les enfants nés dans ou hors mariage et légalement reconnus ou adoptés, âgés de 21 ans au plus, et ceux âgés de 26 ans au plus s’ils poursuivent encore leurs études ou sont mis en apprentissage ou s’ils sont atteints d’infirmité.
Quant au nombre maximum de personnes couvertes par ménage, il sera fixé par décret portant statuts de l’INAM. Le défaut de versement des cotisations devra suspendre le bénéfice des prestations à l’expiration d’un délai à fixer. L’assuré victime d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, tout en bénéficiant de la législation sur les risques professionnels, conservera le droit aux prestations liées au régime obligatoire d’assurance maladie, pour toute maladie qui n’a pas de lien avec l’exercice de sa profession.
Et les prestations au titre du nouveau régime couvriront les frais de consultation, d’hospitalisation, de produits pharmaceutiques, des actes médicaux et paramédicaux, les frais des examens de laboratoire et de radiologie, les frais de vaccins obligatoires et des appareillages, les frais de transport de malades d’une formation sanitaire à une autre et les frais de prestations de soins liés à l’état de grossesse et à l’accouchement.
Rappelons que cette phase d’étude et de définition de l’assurance maladie obligatoire a été précédée d’un comité de pilotage et d’une autre étude de préfaisabilité conduite en mars 2009 par le Bureau international du travail (BIT) pour vérifier si les conditions minimales pour un tel système étaient réunies : volonté des acteurs impliqués à aller dans ce sens, disponibilité d’une offre de sois de qualité, engagement à participer au financement de l’assurance, etc. C’est en 2006 que l’Etat s’est engagé à étendre la protection sociale à tous les citoyens, avec pour porte d’entrée une mutuelle de santé au profit des agents publics.

Situation des critères de convergence budgétaire au Togo
La non-accumulation d'arriérés de paiement intérieurs respectée à fin septembre
Le critère de la non-accumulation d'arriérés de paiement intérieurs n'est pas respecté en raison d'une accumulation d'arriérés de paiement intérieurs qui s'élève à 16,3 milliards de francs Cfa, composée essentiellement de l'accumulation brute sur dette intérieure du Trésor. C’est la situation rendue publique fin juin par le ministère des Finances à travers le Secrétariat permanent pour le suivi des politiques de reformes et des programmes financiers (SP-PRPF). Trois mois après, c’est un autre son de cloche : le critère de la non-accumulation d’arriérés de paiement intérieurs est respecté. Les restes à payer intérieurs nets qui s’élèvent à 13,2 milliards de FCFA constituent essentiellement des arriérés de moins de trois mois (fonds en route) qui ont été réglés par le Trésor en octobre 2010. Toujours dans les Critères de premier rang, à fin septembre 2010, on apprend que, pour le Solde budgétaire de base (norme > ou = à 0), le critère est respecté car le solde est positif et se chiffre à 31,8 milliards de FCFA.

Ceci s’explique par une bonne performance des régies financières (78,7% de réalisation par rapport au programme) et des recettes non fiscales (surtout les redevances sur téléphonie mobile de 22,9 milliards contre une prévision annuelle du programme de 13,7 milliards de FCFA, soit 167,2% de réalisation par rapport au programme) d’une part et d’autre part une rationalisation des dépenses totales et prêts nets (69,4% de réalisation par rapport au programme) par rapport à la prévision annuelle du programme FEC.
La Non accumulation d’arriérés de paiement extérieurs, aussi, est respectée en raison d’une non-accumulation d’arriérés de paiement extérieurs hormis la dette vis-à-vis de quelques créanciers bilatéraux non membres du Club de Paris (0,3 milliard de francs Cfa d’accumulation en intérêts et 0,7 milliard de FCFA en principal) avec lesquels les négociations sont en cours pour une annulation de la dette dans les conditions du traitement des créanciers du Club de Paris. Ces derniers venant d’annuler environ 300 milliards de francs Cfa en faveur du Togo après l’atteinte du Point d’achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).
Quant au tableau des Critères de second rang, il se présente comme suit : Le ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales (norme :< ou = 35%) : il est parfaitement respecté et s’établit à 32,0% à fin septembre 2010, pour une norme communautaire de 35% maximum. Le ratio des investissements publics financés sur ressources internes (BIE) rapportés aux recettes fiscales (norme : > ou = à 20%) : se situant à 13,3%, le seuil au Togo reste en deçà de la norme communautaire qui est de 20% minimum. Il ne peut véritablement être évalué qu’en fin d’année, indique-t-on. Le taux de pression fiscale (Recettes fiscales sur le PIB en pourcentage : norme :
> ou = à 17%) se situe à 11,8% pour une norme communautaire de 17%. Il se dit que ce critère aussi ne peut véritablement être évalué qu’en fin d’année.
Les critères de convergence budgétaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) représentent des normes fixées pour mesurer le degré de bonne gouvernance et de gestion des fonds publics internes, aux fins d’éviter de perpétuer dans les déficits. Un Etat ne devant pas dépenser plus qu’il n’en produise par lui-même. En principe. Ils sont des contraintes de la politique d’intégration régionale au sein de l’UEMOA. Les critères de convergence budgétaire ont été adoptés en janvier 2003 par les huit pays concernés, avec la précision qu’ils devraient tous être respectés au 31 décembre 2005. Un délai finalement prorogé au 31 décembre 2008. Mais c’est toujours la peine dans l’Union.

Par défaut d’un financement extérieur
L’Etat obligé d’étaler le recensement national agricole sur 2 ans
En 2007, l’agriculture représentait 40% du produit intérieur brut (PIB) total. Elle occupe plus de 70% de la population active. Le Togo a un potentiel agricole non négligeable malgré une superficie limitée. Près de 3,4 millions d’hectares de terres cultivables, dont seulement 45% actuellement cultivées. L’élevage joue un rôle économique et social de premier plan, en contribuant pour 14% du PIB agricole au cours des cinq dernières années. Que des données déjà trop vieilles par rapport à la norme qui veut un recensement agricole tous les dix ans.
Depuis 2005, des efforts de redynamisation de l’agriculture sont accomplis, à travers le Document complet de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP), la Stratégie de relance de la production agricole (SRPA). Mieux, pour le compte des cinq prochaines années, un important Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) devra être opérationnel dès 2011. Mais la grande partie des données fiables datent du dernier recensement agricole de 1996. Il y a donc un effritement. Aussi le Gouvernement veut-il tenir un Recensement national de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (RNAEP) pour en sortir une batterie de données pertinentes et suffisamment désagrégées. De quoi répondre, dit-on, aux besoins de planification, d’évaluation des projets de développement, de gestion de la sécurité alimentaire, d’amélioration de la comptabilité nationale et de suivi des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et du DSRP. A terme, le Recensement contribuera à améliorer la production et la diffusion régulières des données statistiques agricoles. Il n’est pas souvent aisé d’en disposer.
Seulement, cette phase de la démarche n’a pu rien décrocher des partenaires techniques et financiers, notamment l’Union européenne. Il est simplement répondu que, à l’instar d’autres pays, il revient au pays de faire lui-même l’état des lieux de son secteur agricole à travers le recensement avant de faire appel aux bailleurs de fonds pour le financement des actions d’investissement. Seule la FAO a accepté débourser environ 250 millions de francs Cfa. Du coup, le Togo se tourne vers lui-même et son budget pour rechercher un gap de 2.296.750.000 francs Cfa. Il décide de l’étaler sur deux exercices budgétaires, à raison de 1.398.990.000 francs en 2011 et 897.760.000 francs en 2012.
Le conseil des ministres du 15 décembre en a fait cas. Finalement, au regard de l’urgence que revêt ce recensement pour la mise en œuvre imminente des programmes concrets dans le secteur, le principe est acquis que les fonds qui seront mobilisés au départ servent à lancer la première opération du recensement qu’est le dénombrement de tous les ménages agricoles du pays dès le début de l’année 2011. En attendant de boucler peu à peu le budget arrêté à 2.746.750.000 francs Cfa. Déjà, au titre de l’année 2010, les ressources allouées par l’Etat s’élèvent à 200 millions de francs Cfa et serviront à se taper du matériel roulant et informatique.
Le Recensement national de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, prévu pour 44 mois, comprend la confection de la cartographie censitaire, la réalisation du pré-recensement, le recensement agricole proprement dit et la mise en place d’un système permanent d’enquête. A ce jour, la cartographie censitaire consistant à découper le pays en zones de dénombrement ou aires géographiques homogènes de 1.000 habitants a été réalisée dans le cadre du 4ème recensement général de la population et de l’habitat du mois de novembre. Le pré-recensement, lui, n’a pas pu être greffé sur ledit recensement général.

Pour accroître la compétitivité des opérateurs locaux
Le Centre pour le Développement de l’Entreprise s’ouvre au secteur privé togolais
Passé la période des échanges commerciaux entre l’Afrique et l’Europe sans grande formalité, le secteur privé togolais est confronté à une rude concurrence dans son offre. Pis est, il n’arrive pas à s’adapter aux normes standards qui guident l’assistance internationale. D’où la nécessité d’une remise à niveau pour apprendre davantage et s’intégrer dans la compétitivité et la liberté qui marquent le monde commercial avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Un atelier d’information a eu lieu hier à Lomé à la Chambre de commerce et d’industrie du Togo pour aider le secteur privé à se rendre disponible aux financements étrangers. Sur invitation du gouvernement togolais, le Centre pour le Développement de l’Entreprise (CDE) s’est ouvert davantage aux opérateurs économiques.
Le CDE, basé à Bruxelles (Belgique), est une institution conjointe du Groupe des Etats ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et de l’Union européenne, dans le cadre de l’Accord de partenariat de Cotonou. Son budget annuel de 18 millions d’euros est financé par le Fonds européen de développement (FED). Il s’est assigné l’objectif d’accompagner le développement des entreprises du secteur privé ACP. A cette fin, le Centre fournit des services non financiers aux entreprises ACP et à des initiatives conjointes d’opérateurs économiques des ACP et de l’UE dans divers secteurs économiques, avec pour objectif principal d’accroître la compétitivité des entreprises ACP. Le CDE opère en complémentarité avec la Commission Européenne, le Secrétariat du Groupe des Etats ACP et la Banque Européenne d’Investissements dans le contexte des programmes d’appui au secteur privé.
Les objectifs plus spécifiques du CDE sont de faciliter les partenariats entre entreprises ACP et UE, aider au développement des services d’appui aux entreprises dans les pays ACP (renforcement des capacités des organisations du secteur privé et des prestataires de services), appuyer les activités et les organisations de promotion des investissements et permettre le transfert de technologies et les capacités de gestion.
En termes d’activités, la stratégie développée se résume en quatre points principaux : assistance directe aux PME, principalement dans le contexte de programmes sectoriels prioritaires pour les économies des pays ACP, mais aussi dans le cadre de projets individuels ; soutien au renforcement des capacités des organisations intermédiaires, particulièrement en ce qui concerne la formation, l’information, la promotion des PME et le dialogue public/privé ; soutien aux institutions financières, particulièrement les activités pré- et post-investissement dans le contexte du financement des PME ainsi que la formation des évaluateurs de projets PME au sein de ces institutions ; assistance aux consultants (prestataires de services) ACP dans le domaine de la formation et de l’information et dans celui du partenariat avec leurs équivalents européens. Le CDE intervient auprès des entreprises ACP en phase de création, d’extension, de diversification ou de restructuration. Egalement auprès d’organisations intermédiaires du secteur privé (associations professionnelles, fédérations, centres techniques, organismes de promotion de l’investissement, etc.) auprès des consultants et sociétés de conseil ACP, pour renforcer leur capacité à répondre aux besoins des entreprises.
On apprendra que tous les secteurs sont en principe éligibles, mais une priorité est donnée aux secteurs qui ont un fort impact de développement économique et social, qui préservent l’environnement et qui sont basés sur une gestion responsable.

Réhabilitation des infrastructures à Lomé
ENCOTRA décroche les travaux de la rue 37 TKA
Elles étaient cinq entreprises au départ de la soumission aux travaux de réhabilitation de la chaussée de la rue 37 TKA à Lomé. Au final, par rapport aux propositions, c’est l’entreprise ENCOTRA qui décroche le marché au prix de 735,961 millions de francs Cfa, contre 669,056 millions de francs à l’ouverture des plis. Le financement sera assuré sur des dons de l’Association internationale de développement et du Fonds pour l’environnement mondial, dans le cadre du Projet d’urgence de réhabilitation d’infrastructures et des services électriques (PURISE) de la Banque mondiale. Le contrôle des travaux – un volet très important de l’exécution des projets – sera assuré par le groupement AZ Consult/Afrique études pour un total de 80 millions de francs. L’entreprise ENCOTRA dispose de 7 mois, à compter de la date de signature du contrat le 2 décembre 2010, pour livrer une nouvelle rue 37 TKA plus élargie, jonction entre la route de l’aéroport et le boulevard de l’Oti à Bè-Kpota, sous les murs de la société Mèches Amina.
En course contre ENCOTRA, quatre autres entreprises : COLAS, GELLOCQ-TOGO, GER et SAEC. Pour un prix final respectivement de 1 452 366 585 francs, 596 710 510 francs, 993 580 187 francs et 628 025 750 francs. Mais, GELLOQ-TOGO – bien qu’ayant réalisé par le passé le pavage du boulevard de l’Oti à Bè-kpota – et SAEC ont été simplement recalées, rejetées par l’Agence d’exécution des travaux urbains à haute intensité de main d’œuvre au Togo (Agetur-Togo). Raison : ces deux soumissionnaires n’ont jamais décroché et réalisé un chantier du genre de la rue 37 TKA.
Pour cette rue, il s’agira de construire deux chaussées de 9m de large chacune (en deux voies) revêtues en béton bitumineux de 5cm d’épaisseur. La distance à couvrir avoisine les 300 m, entre la route de l’aéroport et le rond-point de Bè-Kpota sur le boulevard de l’Oti. Les deux chaussées seront séparées par un terre-plein central planté de fleurs. Ce qui donne une largeur avoisinant les 20m pour l’ensemble des deux chaussées. Se pose alors le problème de place ; et donc du canal de réception d’eaux pluviales. D’où le second aspect des travaux qui est de gagner de l’espace en construisant un ouvrage d’art – un pont – de 18m de long pour enjamber le canal. Mais le gros des ennuis est encore à vivre par les camionneurs et autres usagers de ce tronçon stratégique de moins de 300m, notamment lorsque les travaux seront en cours.
Il reste donc aux concepteurs du projet d’identifier une ou des voies de dégagement pendant les sept mois que vont durer les travaux. La seule plus ou moins praticable en cas d’embouteillage actuellement est la ruelle caillouteuse et sablonneuse d’une dizaine de mètres de large qui longe les rails côté sud. En temps de difficultés, elle se révèle, elle aussi, très vite incapable de se soumettre à l’intensité de la circulation. Pour les semi-remoques à destination ou en provenance du port de Lomé, nul doute qu’il faut, enfin, s’occuper de l’état du petit contournement côtés est et nord de la clôture de l’aéroport. Pour éviter surtout que ces camions n’optent finalement pour le centre-ville.
La rue 37 TKA est plus qu’indispensable du fait de sa jonction entre les quartiers du nord-est et ceux du nord-ouest de la capitale. A l’image des autres rues de Lomé, elle est totalement dégradée. Mais encore, elle est submergée de trafic particulièrement aux heures de pointe et les soirs. Les semi-remorques en partance du Port autonome de Lomé – et sur la route du Terminal du Sahel à Agoè-Zongo – ne cherchent plus à emprunter le petit contournement encore en terre rouge, rempli de poussières ces dernières semaines. Du fait de sa position et de son rôle stratégiques, les autorités ont dû commander une étude de faisabilité de la réhabilitation de la rue 37 TKA, dont les résultats ont été soumis en juin dernier à la Banque mondiale pour financement. L’accord de la Banque n’a pas tardé. Et le marché, ouvert le 18 août par l’Agence d’exécution des travaux urbains (Agetur-Togo) par appel d’offres national, sera attribué le vendredi 17 septembre 2010.

Pour les marchandises déclarées en transit
Cotecna Togo lance un Système de Suivi Electronique
Cotecna, l'une des premières entreprises internationales dans le domaine de l'inspection, de la sécurité et de la certification commerciale, vient de lancer au Togo un Système de Suivi Electronique (SSE) des marchandises déclarées en transit sur le territoire. Le contrat a été signé le 26 novembre 2010 à son siège à Genève, en Suisse, avec le ministre Adji Otèth Ayassor de l’Economie et des finances. Il mandate ainsi Cotecna pour mettre en place et gérer un système de suivi à distance des moyens de transports terrestres au cours de leur cheminement jusqu’aux frontières du territoire togolais au moyen d’un système électronique de suivi par balises mobiles « GPS/GSM GPRS », indique un communiqué de cette structure de la Banque mondiale. Le démarrage de ce contrat de cinq ans, dénommé SSE, est prévue pour le 1er juin 2011 et concerne toutes les marchandises en transit sur tout le territoire togolais, précise le communiqué. Ce nouveau service fourni aux douanes du Togo est le deuxième contrat de ce type pour Cotecna après celui signé au Sénégal en mars 2008.
Cotecna a démarré son partenariat avec le gouvernement du Togo en 1995 avec un Programme de Vérification des Importations. Ce programme, en perpétuelle évolution pour s’adapter à l’effort de modernisation des Douanes togolaises, a vu, en 2003, l’installation d’un premier scanner combiné avec un Système Informatisé d’Analyse du Risque (SIAR). En 2006, le programme d’inspection a évolué vers l’Inspection à Destination qui permet d’accélérer le processus de dédouanement. En novembre 2009, Cotecna a inauguré un nouveau scanner Gantry HCV 6035 6MeV au Port autonome de Lomé. Ce puissant scanner de dernière génération est capable de procéder à une discrimination de matière organique/inorganique ainsi que de détecter les matières radioactives.
Fondé en Suisse en 1974, le groupe COTECNA offre une vaste gamme de services dans les domaines de la facilitation et de la sécurisation des échanges commerciaux et de la certification qualité. Cotecna est pionnier dans l’analyse du risque, l’inspection à destination et l’intégration des scanners. Le Groupe propose des programmes de modernisation et d’assistance à l’évaluation pour les douanes, ainsi que des solutions de sécurisation et d’inspection commerciales. Le groupe Cotecna compte quelque 4000 employés et agents répartis dans une centaine de bureaux.

Economie
Sur le marché interbancaire en décembre
Les banques togolaises prêtent 7,5 milliards Cfa la 2nde semaine
Les opérations effectuées sur le marché interbancaire de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa) ont atteint le niveau de 36,200 milliards de francs Cfa pour les prêts, et autant pour les emprunts au cours de la période du 8 au 14 décembre 2010, indique la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao). Les établissements de crédits ont prêté, au cours de cette période, 7,50 milliards de francs, sans en emprunter. Le taux moyen pondéré était fixé à 3,44% contre 2,00% pour le taux minimum, et 6,25% pour le taux maximum.
Avant le Togo, les banques sénégalaises ont enregistré 9,00 milliards de francs de prêts et 10,00 milliards de francs d’emprunts, suivies du Mali (8,00 milliards et 2,00 milliards). Après le Togo viennent les banques du Burkina Faso (6,20 milliards de francs et 3,20 milliards), du Bénin (5,50 milliards et 17,50 milliards). Les banques ivoiriennes n’ont fait que prêter à cette période (0,00 milliard et 3,00 milliards de francs), alors que celles de la Guinée-Bissau et du Niger n’ont enregistré aucune opération au cours de la période du 8 au 14 décembre.

Face aux besoins de liquidité
La BCEAO injecte180 milliards Cfa sur le marché
La Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao) a procédé, valeur 20 décembre 2010, à une injection de liquidités d'un montant de 180.000 millions de francs Cfa, dans le cadre de ses adjudications régionales hebdomadaires. Cette opération arrive à échéance le 26 décembre 2010. L'opération a enregistré des soumissions de 19 établissements de crédit provenant de 7 places de l'Union Monétaire Ouest Africaine (Umoa). Le taux marginal issu de l'adjudication est passé de 3,5000% à 3,5200% et le taux moyen pondéré de 3,5749% à 3,6164%.
Par rapport aux différentes adjudications et aux taux de soumission, la Banque centrale a injecté 65,00 milliards de francs, 49,00 milliards de francs et 19,852 milliards de francs respectivement sur les marchés du Burkina Faso, du Bénin et du Sénégal. La place du Mali a pu récolter 18,60 milliards de francs, la Côte d’Ivoire 14,047 milliards de francs et le Niger 8,70 milliards. Le marché togolais n’a pu toucher que de 4,30 milliards de francs Cfa.
Tenant compte de l'évolution prévisible de la liquidité bancaire, la Banque centrale décide de lancer une nouvelle opération d'injection de liquidités sur le guichet des appels d'offres à une semaine à taux variables, d'un montant maximum porté à 210.000 millions de francs, avec comme date de valeur le 27 décembre 2010. Cette opération est assortie d'un taux minimum de soumission de 3,25%.

Musique
Omar N sacré meilleur artiste soul RNB
Il n’y a plus de doute là-dessus, en matière de musique rhythm’n’blues, l’artiste Omar B est maître dans le domaine. Les Awards des Togo Hip Hop viennent de le confirmer en le consacrant une fois de plus meilleur artiste soul RNB de l’année 2010, après le sacre de l’année 2009. Cette fois-ci, le sacre va à son titre «Ma préférée».
Comme un gourmand plaisantin, son trio constitué de Kanon Man, Omar B et Tall remporte le trophée de la meilleure chanson Hip Hop du cinquantenaire de l’indépendance du Togo.
Comme si on s’attendait, en dépit d’une parution tardive, Amron n’a pas manqué d’attirer l’attention du jury qui le consacre avec deux trophées dans les catégories «meilleur tube de l’année» et «meilleur clip vidéo Hip Hop de l’année». Speezy est la meilleure révélation de l’année 2010 dans sa catégorie.

Les Toofan "meilleur artiste d’Afrique de l’ouest"
Le duo togolais des Toofan" a remporté vendredi soir à Ouagadougou, le trophée du "meilleur artiste d’Afrique de l’ouest" pour les "Koundé 2010" lors de la grande soirée au Palais des Sports de Ouaga 2000. L’information a été donnée à leur arrivée samedi dernier dans la matinée à Lomé par le manageur du groupe le patron de l’ONG-AIMES, Dr Michel Kodom pour qui ce trophée est un véritable ballon d’oxygène pour le groupe ‘’Toofan’’ qui se prépare pour son prochain Concert à Lomé».
Master Just et Barabas ont effectivement un grand Concert le 23 décembre prochain au Palais des Congrès de Lomé.
Master Just et Barabas étaient déjà en tournée à Bobo-Dioulasso (environ 365 km à l’ouest) et à Ouagadagou les 9 et 11 décembre dans le cadre des activités marquant le cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso. Ils reviennent d’une longue tournée qui les a conduits aux Etats-Unis et en France et dans plusieurs capitales d’Afrique. Les Toofan ont réalisé leur clip ‘’Cé Magik’’ à Miami.

Société
A quelques jours des fêtes, le panier de la ménagère se remplit difficilement
A quatre jours de Noël, les femmes se plaignent de la hausse exagérée des condiments sur le marché. Une situation très pénible qui ne profite qu’aux vendeurs. Un constat très amer mais bien réel. Pour en savoir plus, nous avons décidé d’approcher quelques femmes qui ont bien voulu s’exprimer.
A la question de savoir comment les femmes vivent l’augmentation du prix des denrées sur le marché, Mme Angéline S. résident au quartier Avédji, ne passera pas par quatre chemins pour exprimer son mécontentement. « Les prix des légumes ont augmenté, tous sans exception. Comme par magie, les tomates et le tas d’oignons de 100f sont passés à 250 et même 500f. Incroyable mais vraie. Avec cela, on dit que tout va bien au Togo, nous allons de mal en pis et c’est nous les pauvres qui récoltons les pots cassés. Nos dirigeants ne lèvent même pas le petit doigt ; c’est vraiment désolant. »
Pour sa part, Mme D. Christine nous dira : « L’approche de la fête devient très stressante pour nous les femmes. Il devient de plus en plus difficile de joindre les deux bouts. Sans compter l’augmentation des denrées de 1ère nécessité, il faut penser à satisfaire les enfants au moins pour qu’ils puissent bien fêter la Noël dans la joie. Mais hélas, cette situation est lamentable. »
Cette autre ménagère, Mme T. Landrine, que nous avons croisée au grand marché, ne dira pas autre chose : « Le prix des condiments ont vraiment subi une hausse très importante. Il faut avoir un portefeuille assez lourd pour pouvoir bien manger au Togo.
Et pourtant la réalité est tout autre, nous vivons une crise financière qui n’est étrangère à personne. Que voulez –vous ? Nous allons essayer de tenir le coup jusqu’a perdre le souffle».
Mlle Sidonie ira dans le même sens : « Cette situation de hausse des denrées n’est subie que par les pauvres. Les riches n’en savent rien puisqu’ ils n’ont pas l’habitude d’acheter les légumes à 100f, 250f, 500 francs et plus. Cette situation ne semble vraiment pas les préoccuper. Avant avec 1000f on pouvait s’offrir le luxe de manger assez bien pour une petite famille mais aujourd’hui même avec 2500f par jour, ce n’est pas évident. Il faut que les autorités interviennent pour qu’il y ait un changement positif pour tous. »
Pour madame Florence, enfin, « Avec l’augmentation des condiments, il est difficile d’économiser de l’argent. Avec 200f de tomates, on pouvait faire une sauce de deux jours mais actuellement c’est impossible, le tas de 300 ne peut même pas faire une bonne sauce pour une journée. Cette augmentation m’amène à acheter uniquement la tomate en boîte de conserve pour faire le mélange avec les autres légumes, juste pour donner de la couleur à la sauce. Actuellement, on ne cherche plus à bien manger mais à manger à notre faim. La situation est vraiment déplorable. »
Une chose est claire, toutes partagent le même sentiment et sont les unes plus découragées que les autres. Il faut aussi souligner que les vendeurs exagèrent souvent, ils profitent de la période des fêtes pour renverser l’ordre des choses : au lieu que le client soit roi, c’est eux qui le deviennent car c’est la loi de « tu paies ou tu laisses ». Et là, l’Etat peut et doit faire quelque chose sinon, c’est vraiment dur, dur pour les ménagères en période de fête.

Un demi-milliard de téléphones mobiles sur le marché africain
Le nombre d’abonnements actifs de téléphone mobile en Afrique a franchi la marque du demi-milliard dans le troisième trimestre de cette année, pour atteindre 506 millions d’abonnements, selon une étude menée par la société britannique Informa Telecoms & Media.

Le rapport publié sur le site de la firme stipule qu’à la fin du troisième trimestre de cette année, l’Afrique représentait 10 % des abonnements de la téléphonie mobile dans le monde et a été l’une des régions les plus dynamiques au monde – avec un nombre d’abonnés qui augmente de 18 % au cours comparativement à l’année précédente.
Le rapport affirme que le taux de pénétration du mobile sur le continent est encore faible et la demande pour de nouveaux services, tel que l’accès à Internet par le portable a accru la nécessité pour la connectivité des télécommunications.
« Bien que le taux de croissance des abonnements de portable en Afrique ralentira à mesure que le marché prendra de la maturité, le continent Africain continue d’offrir de grandes opportunités pour les investisseurs dans le segment vocal sous-exploité et aussi dans les segments non vocaux avec des connexions à haut débit et des services bancaires sur portables », indique le rapport.
On prévoit que d’ici à 2015, il y aura 265 millions d’abonnements haut débit sur portable en Afrique, une augmentation considérable par rapport au chiffre actuel d’environ 12 millions, et qui compte pour 31,5 % du total de 842 millions d’abonnements mobiles que le continent aura dans les cinq prochaines années.
« Il y aura près de 360 millions d’utilisateurs de services banquier et monétaires de toute sorte sur le portable dans le continent Noir d’ici à 2014 », indique le rapport
Le rapport a noté que la révolution du cellulaire qui a balayé l’Afrique a fait que la téléphonie mobile est largement disponible, mais il ya encore des marchés sous-desservis. Dans les zones rurales, le taux de pénétration du mobile est généralement inférieur à 10%, par exemple.
L’arrivée d’une série de nouveaux câbles sous-marins sur les côtes Est et Ouest de l’Afrique au cours des 18 derniers mois a offert au continent un bon niveau de connectivité internationale pour la première fois, et a considérablement élargi les possibilités des services de données.
Cependant, les liaisons terrestres sont encore un point faible sur le continent noir. Elles doivent être prolongées afin d’offrir les avantages de la connectivité en particulier dans les communautés rurales et les pays à l’intérieur du continent.
Cette préoccupation est soulignée dans le rapport et confirme les craintes des experts en télécommunications lors de la conférence ITU Telecom World à Cape Town en Afrique l’année dernière.
Le taux de pénétration du haut débit des ménages en Afrique n’était que de 2,5 % au premier trimestre de 2010.
La dernière année a vu un grand changement dans le groupe des principaux acteurs sur le marché du mobile africain, avec la vente de Zain en Afrique à Bharti Airtel, le numéro un indien du téléphone mobile.
Airtel a embauché IBM pour fournir et gérer la base technologique de ses opérations en Afrique, et qui devrait révolutionner les communications sur le continent.
Airtel a également prévu d’importants plans d’expansion du réseau en Afrique.
Le rapport a également noté que le Nigeria reste le plus grand marché du mobile, ce qui représente 16% des abonnements de téléphonie mobile sur le continent, avec l’Egypte et l’Afrique du Sud venant en second et troisième rang.
Le Nigeria, l’Égypte, le Maroc, la Tanzanie et le Zimbabwe ont représenté à eux seuls 48 % des 54 millions des nouveaux abonnés sur le marché africain au cours des neuf premiers mois de cette année.
Au cours des cinq prochaines années, les plus forts taux de croissance dans les abonnements de téléphonie mobile devraient être enregistrés principalement dans l’Est et le Centre de l’Afrique, avec l’Éthiopie, la République démocratique du Congo, l’Érythrée et Madagascar qui devraient voir le nombre d’abonnements mobile augmenter de plus de 100% en 2015.
En Afrique, le premier réseau de mobile a été lancé en Tunisie en 1985. 2010 marque le vingt-cinquième anniversaire de la téléphonie mobile sur le continent.
© L’Union du 21 décembre 2010

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.