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La 37 TKA va être réhabilitée

Le cauchemar des automobilistes prendra fin dans quelques mois avec la réhabilitation de la rue « 37 TKA » qui comprend le contournement de la piste de l’aéroport de Lomé.
Aux heures de pointe, le trafic est totalement bloqué sur une portion très étroite coincée entre la clôture de l’aéroport et un canal d’évacuation.
Vu l’urgence de la situation, la Banque mondiale a décidé de financer les travaux dont la durée ne devrait pas excéder 7 mois.
L’article est à lire dans L’Union paru mardi.

Voici une sélection d’articles du journal.
Verbatim
Le Car veut sa place

Voici un parti politique qui veut bien se faire entendre. Le Comité d’action pour le renouveau (Car) expose sa vision d’une nouvelle République au Togo dans un document rendu public le 19 août dernier. Paradoxalement aux habitudes de la maison, après les scrutins, toutes les formations politiques se terrent jusqu’à une prochaine échéance. Ici, la tradition se respecte toujours au point où certains partis politiques sont traités de "partis d’élection". Il n’en fallait pas plus pour voir certains disparaître immédiatement après une élection. La raison n’est pas difficile à trouver, ils sont, soit nés pour servir de béquilles à certaines forces politiques ou soit, ils obtiennent des scores difficiles à chiffrer. Ce sont souvent des partis politiques sans assise.
Malheureusement, les formations politiques plus sérieuses, c'est-à-dire mieux structurées avec des antennes un peu partout sur l’échiquier national, se font ordinairement sourdes-muettes sur la gestion des affaires du pays. Auparavant, elles se focalisaient sur la politique politicienne où le débat est stagnant sans "grande ambition". Aujourd’hui avec l’entrée du Car et de l’Ufc à l’Assemblée nationale, leurs députés participent, à diverses fortunes, aux discussions dans les différentes commissions parlementaires. Même si, jusque-là, il n’y a pas encore de propositions de projets de lois émanant de leur camp, il faut apprécier à leur juste valeur leur présence.
Le Car de Me Yawovi Agboyibo fait, en dehors de l’Assemblée nationale, des propositions essentielles pour la refondation de la République. Une idée originale qui ne renferme pas les léthargies habituelles de l’opposition togolaise. Il se repose essentiellement sur l’Accord Politique Global initié par le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé et signé par la majorité des protagonistes dans la longue crise politique togolaise. Il a pour objectif de permettre à tous les Togolais de vivre ensemble et de s’accepter mutuellement dans leur différence idéologique.
Seulement, le Président d’honneur du Car, pense que refonder la République veut dire "un matin que le monde entier apprenne qu’après plus de quarante de règne de l’ancien parti unique, le pouvoir a changé de mains…"
Cela ne reflète en rien l’essence de ce document. Car, en voyant aujourd’hui, toutes les réformes entreprises et engagées par le Président Faure, on peut aisément comprendre que le Rpt peut aussi refonder la République. En réalité, personne ne détient de baguette magique pour transformer le Togo en un tour. Il faut que tous les acteurs politiques y mettent de la bonne foi et de la bonne volonté.
En tout état de cause, le Car, tout en sortant de son mutisme en réclamant sa place dans les discussions politiques, fait bien de produire une énorme proposition pour laquelle les dirigeants ne resteront indifférents.

Pour aboutir à une caisse unique au Trésor public
Déjà 1.117 comptes publics fermés dans des banques commerciales, sur 1.259
Les chiffres sont contenus dans le Rapport du 1er semestre 2010 sur l’état d’avancement des mesures structurelles du Troisième don d’appui budgétaire de la Banque mondiale, établi le 19 août dernier par le Secrétariat permanent pour le suivi des politiques de reformes et des programmes financiers (SP-PRPF). « S'agissant de la réduction des comptes du trésor de moitié selon le programme de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) du FMI, le gouvernement a fait plus. Ainsi, sur un total de 1.259 comptes recensés, 1.117 ont été fermés, soit un taux de 88,72% ». C’est la réponse à l’engagement du contrôle du Trésor sur les comptes de l'administration publique centrale par la réduction au moins de la moitié du nombre de ces comptes par le Trésor. Plus est, un arrêté du ministre de l’Economie et des Finances fixant les conditions d'ouverture de comptes par les administrations publiques dans les banques commerciales a été pris le 21 mai 2010, en lieu et place de la note circulaire. Un courrier a été adressé par les mêmes soins aux banques commerciales de la place qui produisent désormais la situation sur les comptes des entités publiques deux fois par mois. De quoi satisfaire à l'obligation de dépôt des fonds de toutes les entités de l'administration publique centrale sur le compte au Trésor public.
Jusqu’en 2006 avec le langage des réformes du Trésor togolais engagées par le Gouvernement, le constat était fait que le Trésor n’existait plus que par l’édifice rond qui abrite l’institution familièrement qualifiée de « compte unique de l’Etat ». A l’époque, ce ne sont que des plantons qui étaient plus réguliers sur les lieux. Des fonctionnaires partis à la retraite n’étaient point remplacés. Les différentes missions des partenaires financiers étaient finalement dépitées. Conséquence : l’argent public partait dans tous les sens. Et, peut-être, pour mieux le sécuriser, on en arrivait à l’autre constat : l’argent public était mis dans des banques privées de la place au nom des ministères. Pas seulement ! Contrairement à l’orthodoxie qui veut que le Trésor public ne soit pas démuni au profit d’autres réseaux qui facilitent du coup les détournements de deniers publics. Dans le langage administratif, il se dit que les ministères avaient ouvert des comptes publics dans des banques privées de la place d’où ils effectuent leurs différentes opérations financières. Curieusement, il arrivait que cet argent public, placé par un ministère dans des banques commerciales, serve à octroyer des prêts au même ministère, au nom de l’Etat. Avec des intérêts.
La nouvelle démarche de fermeture des comptes, tant dans des banques commerciales qu’à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), vise donc à terme à aboutir à un compte unique au niveau du Trésor. Lequel Trésor vit sa pleine réhabilitation depuis un an. Courant septembre 2009, 22 trésoriers, 5 trésoriers principaux et leurs 5 fondés de pouvoirs, 15 payeurs, 16 agents comptables ainsi que des Trésoriers avaient prêté serment pour leur prise de fonction. Et ce après le serment des comptables centraux, du payeur général.
En rappel, en 2008, plus d’une dizaine de décrets avaient été signés par le président Faure Gnassingbé pour réorganiser le Trésor, placé sous bonne garde du ministère des Finances. Il est créé, au sein de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique, l’Agence comptable centrale du trésor (ACCT) assurant la gestion des deniers publics, l’exécution des opérations de trésorerie ainsi que la centralisation finale de la comptabilité générale de l’Etat et l’édition des états y afférents. Elle est dépositaire des titres et créances appartenant à l’Etat et de la réalisation d’opérations pour le compte d’autres comptables.
La Paierie générale du Trésor assure l’exécution des dépenses du budget de l’Etat, ainsi que l’administration et la tutelle fonctionnelle des régies d’avances de l’Etat. Pour sa part, la Recette générale du Trésor est responsable du recouvrement des ressources du budget de l’Etat et assure l’administration et la supervision de toutes autres structures comptables de recouvrement de recettes publiques. Au titre des structures déconcentrées, il existe des Trésoreries Principales à Aného, à Kpalimé, dans la préfecture du Golfe et dans la Commune de Lomé. Cinq autres Trésoreries sont aussi implantées dans les régions économiques du Togo.

Stratégie d'apurement des arriérés intérieurs de l'Etat
Avancée significative, malgré la mésentente sur la décote de 20%
Il se souvient que, récemment, le ministère de l’Economie et des Finances a lancé un avis aux retardataires dans la signature des conventions attestant la reconnaissance du montant de la dette brute et de la dette nette à payer. En fait, il s’agit de ceux qui refusent d’accepter la décote appliquée par le gouvernement. Leur cas est contenu dans le point sur la mise en œuvre de la stratégie d'apurement des arriérés intérieurs de l'Etat. « Le processus d'apurement des arriérés de paiements intérieurs accumulés sur plusieurs années a avancé de manière significative », confie d’entrée l’Exécutif. Et de poursuivre qu’à la fin février 2010, 1.765 créanciers –toutes catégories confondues– ont été payés pour un montant de 18,2 milliards de francs Cfa.
A ce jour, il ne reste que 246 moyens et gros créanciers impayés. Sur les 25 plus gros créanciers, dont le montant est estimé à 8,1 milliards de francs Cfa après décote (une retenue), 21 ont été payés après compensation. « Les discussions sont en cours pour les quatre autres qui contestent les montants », conclut le cabinet de Adji Ayassor. En ce qui concerne les petits porteurs, 1.432 ont été payés et environ 4.000 n'ont pas signé les conventions. Pour ce groupe de créanciers, une nouvelle phase des signatures des conventions a démarré le 23 juin 2010 et se poursuivra jusqu'en fin décembre 2010.
Dans les faits, les créanciers contestataires disent ne pas comprendre la décote de 20% appliquée par l’Etat. En plus, ils estiment que l’Autorité applique la taxe sur la valeur ajoutée (TVA, 18%) sur certains matériaux, pourtant facturés hors taxe. Du côté de l’Etat, la décision de percevoir une décote de 20% avant le payement doit répondre aux moyens limités de l’Etat. La décote, une pratique courante ailleurs, est ce que l’Etat considère de trop par rapport aux moyens dont il dispose pour payer la dette. L’Etat se dit qu’en imposant la décote de 20%, le reste des montants dus pourra être supportable par rapport à ses moyens. La discussion devra prévaloir. Ce que souhaitait, dès juillet 2009, Mocktar Sow, secrétaire général du Conseil national du patronat : «… nous appelons le gouvernement à aller dans des négociations avec nous afin que le taux de la décote soit revu à la baisse (…) Nous aurions aimé qu’il n’y ait pas du tout de décote, mais il faut être réaliste ». On estime au patronat que, pour de l’argent gardé pendant de longues années par l’Etat –et pour lequel les entreprises ont dû s’endetter auprès des banques et payer des agios– une décote de 20% est « un peu élevée ».
Depuis 2008, la stratégie d’apurement de la dette intérieure a institué un paiement prioritaire des petits montants qui sont les plus nombreux afin de toucher au plus grand nombre de créanciers de l’Etat, et des opérations de compensation avec les 30 plus gros créanciers de l’Etat avant le paiement du solde. En termes d’accords de compensation, il a été retenu que les créances sur l’Etat au dessus d’un certain seuil feront l’objet de compensation avec leurs dettes fiscales envers l’Etat et leurs engagements bancaires ayant été repris par l’Etat dans le cadre de la restructuration bancaire conduite par l’Etat. Sur cette base, 25 gros créanciers ont été identifiés dont 7 ont des dettes envers l’Etat (dette fiscale ou engagements bancaires repris par l’Etat). La compensation devrait dégager un solde créditeur de 9,254 milliards de francs Cfa en faveur de l’Etat.
En rappel, selon les résultats de l’audit réactualisé du cabinet KPMG pour prendre en compte la gestion 2006, la dette intérieure validée par la Commission nationale de l’apurement de la dette intérieure (CNADI) s’élevait provisoirement au 31 décembre 2006, à 443.235 millions de francs Cfa dont 19% de dettes commerciales, 55% de dettes financières, 20% de dette sociale et 6% des engagements et risques.
A ce montant, il faut ajouter le montant des arriérés de paiement accumulés par le Trésor en 2007 et 2008, dont le montant s’élève à 13.555 millions de francs Cfa, ainsi que celui de la titrisation des créances compromises des banques pour 88.141 millions de francs Cfa.
Notons que les institutions de Bretton Woods (Fonds Monétaire International et Banque Mondiale) suivent et assistent le gouvernement dans la réalisation de cette opération d’apurement de la dette intérieure au Togo.

En vue d’une meilleure gestion des entreprises publiques
Bientôt la fin des Conseils d'Administration au mandat "périmé"
Suivi du renouvellement des Conseils d'administration des entreprises publiques à l'échéance. L’engagement était pris par le gouvernement togolais au moment de conclure le Troisième don d’appui budgétaire de la Banque mondiale. Au bilan à fin juin 2010, l’Autorité avance : « les dispositions sont en train d'être prises pour le renouvellement des conseils d'administration des entreprises publiques dans lesquelles les mandats de ces conseils sont arrivés à échéance ». Avant de poursuivre que, dans ce sens et pour améliorer le travail des nouveaux conseils, des Termes de Référence sont préparés en vue de lancer un avis d'appel d'offres pour le recrutement d'un cabinet pour la formation des futurs administrateurs.
Ce n’est plus un secret que beaucoup de Conseils d’administration ont largement dépassé, il y a longtemps, le terme du mandat pour lequel ils ont été nommés dans des entreprises publiques ou des organismes autonomes bénéficiaires des subventions de l’Etat et des projets financés par des organismes internationaux dont la gestion incombe à l’Etat. Ici, c’est un Conseil qui contient un membre dont on ne sait plus finalement par quel miracle il y est largué. Là-bas, c’est un Conseil totalement décimé avec un effectif dont le 1/3, le 2/3, le 3/4 voire le 4/5 ne siège plus depuis des années. Les décisions les plus importantes sur la vie des entreprises publiques concernées sont prises de façon bancale. Tout se fait illégalement au finish, quand on mesure l’impact du Conseil d’administration dans le fonctionnement d’une structure.
Vivement que ça prenne ! Et que le travail de clarté dans les fonds publics se fasse. Surtout avec ces cas de résistance qui ne manquent pas dans la machine des réformes.
En février dernier, le Secrétariat permanent pour le suivi des politiques de réformes et des programmes financiers (SP-PRPF) haussait le ton, après que certains Conseils d’administration s’entêtent à maintenir leurs anciens commissaires aux comptes en dépit du renouvellement desdits commissaires dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance des entreprises publiques. Et alors même qu’aucun cabinet n’ait contesté les résultats issus des évaluations faites. «Le Secrétariat permanent invite tous les responsables des cabinets concernés au respect strict des attributions faites. Des sanctions, allant de la suspension à la radiation aussi bien de la liste des cabinets agréés par le ministère de l’Economie et des Finances que du tableau de l’Ordre national des experts comptables et comptables agrées (ONECCA), seront prises à l’encontre des cabinets réfractaires à la bonne gouvernance», avertissait l’Institution. La sélection des nouveaux commissaires vise à mettre fin aux combines entre les auditeurs et les conseils d’administration et éviter des relations à vie entre les deux parties.
Aujourd’hui, la nouvelle démarche des autorités togolaises vient concrétiser une volonté de mieux faire les choses, qui est passée par les commissaires aux comptes et les audits engagés dans des sociétés d’Etat. Plusieurs entreprises sont déjà en vérification : les centres hospitaliers régionaux de Lomé Commune, de Sokodé et de Tsévié, l’Institut national d’hygiène, le LNBTP, le CNCT, l’ITRA, l’ODEF, le CNLS, la BIA-TOGO, Togotélécom, Togocel, l’UTB, la SPT, la NSCT, l’ONAF, la SALT, la SNPT, l’ANSAT, la LONATO, la CEET, la CNSS, la TdE, la BTCI, la CAGIA, la SAZOF, l’ICAT, la BTD, etc.
Désormais, il faut être sur la liste d’agrément pour servir comme expert comptable et comptable agréé à l’expertise comptable et au commissariat aux comptes, à toutes sortes d’audit dans les entreprises publiques.



Extraits du Rapport sur l'état d'avancement des mesures structurelles du troisième don d'appui budgétaire de la Banque Mondiale

En vue de promouvoir une croissance économique durable et réduire la pauvreté, le gouvernement togolais s'est engagé dans un vaste chantier de réformes dans tous les secteurs de l'économie. Pour y parvenir, il a défini des objectifs spécifiques et des politiques qu'il entend poursuivre dans le cadre du programme d'appui budgétaire démarré en 2008 et conclu avec la Banque Mondiale. Des progrès satisfaisants ont été enregistrés dans l'exécution du deuxième Don pour la Relance Economique et la Gouvernance (DREG-2), progrès qui ont permis la négociation et la conclusion d'un troisième don (DREG-3). Les résultats des réformes du gouvernement ont permis au Togo d'atteindre le point de décision de l'Initiative PPTE en novembre 2008. En ce moment, le Togo met tout en œuvre pour accéder au point d'achèvement de cette initiative prévue pour fin 2010. A la fin du premier semestre 2010, la situation des mesures structurelles, définies dans la Lettre de Politique de Développement du gouvernement lors de la négociation du quatrième don, se présente comme suit:

I- Amélioration de la gestion des finances publiques
1-1. Formulation et suivi du Budget
Publication des rapports trimestriels d'exécution du budget 2010 (trois premiers trimestres), et Soumission du projet de budget 2011 à l'Assemblée Nationale assorti du Cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) des secteurs de l'Education, de la Santé et de l'agriculture.
Le rapport du 1er trimestriel a été produit et diffusé en mai 2010. Le rapport du second trimestre sera disponible d'ici la fin du mois d'août 2010. Le Budget 2011 est en cours d'élaboration: les conférences budgétaires ont été organisées. Ce budget sera assorti des CDMT de trois ministères prioritaires à savoir l'éducation, la santé et l'agriculture.
1-2. Exécution du budget
Autoriser au moins 80% des allocations budgétaires pour les activités de réduction de la pauvreté dès l'autorisation des dépenses au début de l'année fiscale, pour les ministères prioritaires, au plus tard à fin février 2010 et les 20% restant à fin octobre.
Les allocations budgétaires pour les ministères prioritaires ont été ouvertes à 80% au début de l'année 2010 par la lettre d'ouverture des lignes de crédit signée par le Ministre de l'Economie et des Finances le 24 décembre 2009 et les 20% restants ont été ouverts le 08 juillet 2010.
Installer et rendre opérationnelle Système d'information SIGFIP au trésor.
Le module comptabilité du SIGFIP est opérationnel au Trésor depuis janvier 2010 et les balances générales mensuelles du trésor sont produites à partir du module comptabilité du SIGFIP.
Suivi de l'amélioration de la gestion des entreprises publiques, fonds de l'Etat, organismes autonomes bénéficiant des subventions de l'Etat et des projets financés par les organismes internationaux dont la gestion incombe à l'Etat (par vérification du travail effectué par les commissaires aux comptes à partir des fiches synoptiques et des rapports financiers).
Les commissaires aux comptes ont été recrutés par appel à candidatures en 2009.
Plusieurs ont déjà déposé leurs rapports d'audit au Ministère de l'Economie et des Finances. Ces rapports ont été transmis à la Commission d'audit des auditeurs et à la Direction de l'Information de Gestion et de l'Audit (DlGA) pour études et analyse. Par ailleurs, des fiches synoptiques relatives aux états financiers des entreprises ont été envoyées aux différentes entreprises et aux cabinets d'audit. Le Directeur du portefeuille, président du comité d'audit des auditeurs a mis en place une structure technique d'étude des dossiers.
Le Comité va se réunir très prochainement pour analyser les résultats des audits réalisés à fin juin 2010.
Suivi sur le terrain de la mise en œuvre des recommandations des audits des entreprises publiques, fonds de l'Etat, organismes autonomes bénéficiant des subventions de l'Etat et des projets financés par les organismes internationaux dont la gestion incombe à l'Etat.
Les dispositions sont prises pour doter la DlGA des moyens en vue de lui permettre de faire le suivi des recommandations par des missions de contrôle sur le terrain. Ainsi, ce service dispose actuellement de moyens de transport pour effectuer des missions de contrôle sur le terrain.

II- Renforcement de la gouvernance et de la transparence dans la gestion des entreprises publiques clés: coton, phosphates et énergie
2-1. Secteur du Coton
Mise en place d'un système de comptabilité analytique en conformité avec les recommandations du rapport d'évaluation.
Le cabinet Experts Comptables Associés (ECA) a été recruté à cet effet suite à un appel d'offres. Un rapport faisant état des lieux pour la première phase des travaux a été produit et transmis à la Banque Mondiale. La Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) est à la recherche d'un financement pour l'achat de logiciel de comptabilité analytique et du matériel informatique.
Mise en place des mécanismes requis et des formations pour renforcer les capacités de représentation des leaders paysans au sein du Conseil d'Administration de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT).
Les fédérations et groupements de producteurs de coton ont été formés dans le cadre d'un appui de l'Union Européenne pilotée par le COM-STABEX sur plusieurs thèmes pouvant renforcer leurs capacités de représentation au sein du conseil d'administration de la NSCT. Il s'agit des formations sur la sensibilisation des membres, les principes coopératifs, le renouvellement des organes, le leadership associatif et les principes coopératifs, les rôles et responsabilités des instances décisionnelles, les procédures administratives. Plusieurs autres formations ont été faites également à leur attention et se poursuivent.
2-2. Secteur des phosphates
Préparation d'un plan d'actions détaillé et budgétisé pour les activités à mettre en œuvre dans le cadre de l'ITIE-Togo.
Après le lancement officiel de l'adhésion du Togo à l'ITIE et la nomination du Coordonnateur national, le plan d'actions détaillé de l'ITIE-Togo a été élaboré et transmis aux membres du Comité de Pilotage pour observations lors de la première réunion ordinaire dudit comité. Une deuxième rencontre est prévue au début du mois de septembre en vue de l'adoption du plan d'actions. L'adoption de ce plan permettra au Togo de finaliser son dossier de candidature qui sera envoyé au Secrétariat International de l'ITIE à Oslo en Norvège pour être pays candidat avant fin septembre 2010.
Diffusion des résultats de la réconciliation portant sur les recettes des ventes du secteur des phosphates, avec les redevances et taxes de ce secteur versées au Trésor Public, pour l'année 2009.
Le cabinet AEC a été recruté à cet effet. Le rapport provisoire a été produit en juillet 2010 et envoyé aux différentes structures concernées, à la Banque Mondiale et aux autres partenaires techniques et financiers pour observations et commentaires éventuels. La version définitive est attendue après réception des observations par le cabinet et sera publiée sur le site des réformes puis transmis à la maison de la presse pour diffusion ainsi qu'aux partenaires techniques et financiers.
2-3. Secteur de l'Energie
Mise en place de l'ajustement des tarifs décidés en juin 2009 par les autorités: augmentation du tarif de l'électricité base tension de 13% d'ici le 1er juillet 2010.
Plusieurs séances de travail ont été menées par les organes sur le taux et la décision est attendue incessamment. Cependant, les manifestations de rues et la grève générale qui ont suivi l'augmentation des prix du carburant au Togo expliquent la prudence des autorités.

Réhabilitation des infrastructures à Lomé
Les travaux de la rue 37 TKA annoncés pour 7 mois
L’engorgement du petit contournement du bout de la piste de décollage de l’aéroport de Lomé est de plus en plus manifeste.
Aux heures de pointe, la circulation est presque bloquée entre la clôture de l’aérodrome et le grand canal d’évacuation d’eau, particulière par la présence des camions semi-remorques en partance ou en provenance du port autonome de Lomé.
Avec la détérioration par la pluie du contournement principal de l’aéroport par le côté-nord, les gros camions n’ont le choix que d’emprunter le boulevard de l’Oti jusqu’au rond point de Bé-Kpota, pour rejoindre la route de l’aéroport et l’avenue Jean Paul II.
La situation a amené les autorités à commander une étude de faisabilité dont les résultats ont été soumis, il y a trois mois, à la Banque mondiale pour financement.
L’accord de la Banque n’a pas tardé. Et le marché, ouvert depuis le 18 août par l’Agence d’exécution des travaux urbains (Agetur-Togo) par appel d’offres national, sera attribué le vendredi 17 septembre 2010. La réhabilitation de la chaussée de la rue dite 37 TKA sera couverte par des dons de l’Association internationale de développement et du Fonds pour l’environnement mondial dans le cadre du Projet d’urgence de réhabilitation d’infrastructures et des services électriques (PURISE). L’adjudicataire disposera de 7 mois pour exécuter les travaux, a dit l’Agetur-Togo.
Il s’agira de construire deux chaussées de 9m de large chacune (en deux voies) revêtues en béton bitumineux de 5cm d’épaisseur.
La distance à couvrir avoisine des 300 m, entre la route de l’aéroport et le rond-point de Bè-Kpota sur le boulevard de l’Oti. Les deux chaussées seront séparées par un terre-plein central planté de fleurs. Ce qui donne une largeur avoisinant les 20m pour l’ensemble des deux chaussées. Se pose alors le problème du canal de réception d’eaux pluviales ; d’où le second aspect des travaux qui est de gagner de l’espace en construisant un ouvrage d’art – un pont – de 18m de long pour enjamber le canal. Mais le gros des ennuis est encore à vivre par les camionneurs et autres usagers de ce tronçon stratégique de moins de 300m.
Il reste aux concepteurs du projet d’identifier une ou des voies de dégagement pendant les sept mois que vont durer les travaux. La seule plus ou moins praticable en cas de d’embouteillage actuellement est la ruelle caillouteuse et sablonneuse d’une dizaine de mètres de large qui longe les rails côté sud. En temps de difficultés, elle se révèle, elle aussi, très vite incapable de se soumettre à l’intensité de la circulation. Pour les semi-remorques à destination ou en provenance du port de Lomé, nul doute qu’il faut, enfin, s’occuper de l’état déplorable du contournement côtés est et nord de la clôture de l’aéroport. Pour éviter surtout que ces camions n’optent finalement pour le centre-ville.
Depuis la saison des pluies, évitant de se renverser avec leurs chargements sur des maisons ou sur la clôture de l’aéroport en raison de la boue, les semi-remorques ont simplement déserté ce circuit pour envahir l’avenue Jean Paul II sur leur route vers le terminal du Sahel au sortir d’Agoé-Nyivé, au nord de la ville.
Ils n’ont pas de choix, les responsables chargés des travaux publics ayant systématiquement abandonné le contournement de l’aéroport à son propre sort depuis l’année dernière. Ainsi que les habitants qui n’ont que cette voie pour desservir les quartiers environnants. A la moindre pluie, il n’est plus possible de sortir, ni de rouler à moto. Et les chauffeurs de taxi ou minibus se refusent de se soumettre aux difficiles exercices des trous, de l’eau et de la boue sur le parcours.

A la dernière semaine d’août
Les banques prêtent 1,2 milliards Cfa

Au cours de la dernière semaine du mois d’août, les établissements de crédits du Togo ont enregistré en opérations de prêts le montant de 1,2 milliards de francs Cfa, a indiqué la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao). En revanche, ils n’ont enregistré aucun emprunt. Pour l’ensemble de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), ces opérations effectuées sur le marché interbancaire, sur la période du 25 au 31 août 2010, ont atteint le niveau de 73,23 milliards de francs, moitié en prêts et moitié en emprunts. Le taux moyen pondéré était fixé à 4,14% et celui minimum à 3,25%.
Les établissements du Sénégal ont enregistré les plus grosses opérations avec 15,00 milliards de francs en prêts et 2,00 milliards en emprunts. Viennent ensuite le Bénin (8,50 milliards et 10,50 milliards) et le Burkina Faso (6,00 milliards et 1,50 milliard). La Guinée-Bissau n’a pas participé aux opérations. Le taux maximum était fixé à 7,50%.
Par ailleurs, les établissements de crédit du Togo ont contribué à hauteur de 3,1 milliards de francs, valeur 6 septembre 2010, à injecter des liquidités sur le marché de l’Umoa. C’était en réponse d’un appel d’offres de la Banque central pour injecter un total de 107.517 millions de francs, dans le cadre de ses adjudications régionales hebdomadaires. Cette opération arrive à échéance le 12 septembre 2010.
L'appel d'offres a enregistré des soumissions de 12 établissements de crédit provenant de 6 places de l'Umoa, à l’exception de la Guinée-Bissau et du Niger. Le Burkina Faso (40,00 milliards de francs), le Bénin (39,2 milliards) et le Sénégal (19,491 milliards) ont enregistré les plus grosses participations. Le taux marginal et le taux moyen pondéré issus de l'adjudication se sont établis respectivement à 3,3550% et 3,4174%.
Tenant compte de l'évolution prévisible de la liquidité bancaire, la Banque Centrale décide de lancer deux nouvelles opérations d'injection de liquidités : une opération sur le guichet des appels d'offres à une semaine à taux variables, d'un montant maximum inchangé de 110.000 millions, avec comme date de valeur le 13 septembre 2010 ; une opération d'une maturité de 28 jours à taux variables, d'un montant maximum inchangé de 80.000 millions, avec comme date de valeur le 20 septembre 2010. La date de dépôt des soumissions est fixée au 14 septembre 2010. Cette opération arrive à échéance le 17 octobre 2010. Ces opérations sont assorties d'un taux minimum de soumission de 3,2500%.

Education
Rentrée des classes
La fin du calvaire des enseignants dans le privé
De nombreux enseignants ont un statut de contractuels dans les écoles privées togolaises et passent ainsi un bon moment dans la précarité après la fermeture temporaire des classes. Mal payés en général beaucoup d’enseignants des écoles privées passent leurs vacances dans un état critique.
C’est là un facteur qui décourage et démobilise par rapport aux écoles privées, chose qui nécessite une réorganisation avec l’implication des autorités dans le contrôle du bon fonctionnement des écoles privées, ne serait-ce que pour exiger la qualité qui passe forcement par un bon traitement de ceux qui ont en charge de dispenser les cours.
La crise de l’emploi
Tout part du problème de l’emploi au Togo qui demeure endémique malgré les efforts des autorités dans la recherche de solutions et la multiplication des initiatives de création d’emplois. Un emploi décent et sécurisant est le rêve de tous les chômeurs. Cette question est d’autant plus cruciale qu’elle ne laisse indifférent personne. Cela est l’une des raisons qui poussent beaucoup de jeunes vers la craie, afin d’avoir un point de chute pour survivre.
Vu l’ampleur des difficultés rencontrées généralement pour intégrer la fonction publique, beaucoup d’enseignants s’orientent vers les écoles privées où il y a plus d’opportunités. Les enseignants des écoles privées, constituent aujourd’hui un maillon essentiel de notre système éducatif de la base au secondaire. Leur apport dans la formation au Togo est très important. Cela malgré que le profil de formation de certains ne corresponde pas toujours avec les besoins exprimés.
Deux poids, deux mesures
Ainsi, à la faveur de l’offre qui est nettement plus importante que la demande, ils perçoivent le plus souvent de maigres salaires et ne sont pas payés pendant les vacances. C’est dire que la période des vacances constitue celle de la rupture entre les promoteurs d’écoles privées et les enseignants à la différence de ceux de l’Etat.

Emploi
Les femmes toujours lésées
Dans le monde, près de 78 millions de femmes désirent travailler mais ne trouvent pas d’emploi. Chez les jeunes, pour lesquels l’accès au travail est plus malaisé, c’est encore les jeunes femmes et jeunes filles qui rencontrent le plus de difficultés. Entre 15 et 24 ans, elles sont près de 36 millions à être contraintes au chômage.
Dans les pays en développement, plus encore que dans les pays industrialisés, travailler ne relève pas d’un choix pour les femmes. Dans ces pays les femmes ne peuvent tout simplement pas se permettre de ne pas travailler. Elles sont donc amenées à accepter n’importe quel emploi, souvent dans le secteur informel, sans avantages sociaux, faiblement rémunérés et particulièrement précaires. Les femmes représentent au total 60% des 550 millions de travailleurs pauvres qui, bien qu’occupant un emploi, ne parviennent pas au seuil de revenu de un dollar par jour.
Mieux loties que les chômeuses ou les femmes qui travaillent dans l’informel, les salariées ne sont pas pour autant les égales de leurs collègues de travail. Elles obtiennent en général un salaire inférieur à celui des hommes, à fonction et qualification équivalentes. La raison avancée d’une moindre ancienneté des femmes dans les entreprises et d’une formation inférieure ne tient plus quand on sait que, même dans les emplois typiquement féminins ou jugés tels, comme l’éducation ou la santé, les hommes parviennent à gagner davantage que les femmes.
Le «plafond de verre»
Le principe «à travail égal, salaire égal» demeure donc peu respecté, partout dans le monde. Mais que dire alors de la promotion des femmes tout au long de leur carrière professionnelle.
C’est ce que l’on appelle le «plafond de verre», celui auquel les femmes se heurtent sans qu’aucune règle claire ne semble interdire leur ascension dans la hiérarchie. Et, de ce point de vue, leur progression est, selon le BIT, «lente, irrégulière et parfois décourageante».
Si l’on excepte, bien sûr une poignée de femmes qui font les gros titres ici ou là quand elles arrivent à percer. Les femmes cadres sont sous-représentées par rapport à la place qu’elles occupent dans le monde du travail, de l’ordre de 20% à 40%. Pour s’en persuader il suffit de voir la proportion de femmes dans les parlements nationaux, en hausse modeste de 13% à 20% entre 1999 et 2009.
Afin de mieux comprendre les raisons de la médiocre place des femmes dans les entreprises, notamment dans les pays en développement, deux chercheurs, Saliha Doumbia et Dominique Meurs, se sont livrés à une enquête pour le compte du BIT. Il en ressort que le passage, pour les femmes, d’un emploi du secteur informel, comme l’agriculture, le travail domestique ou le commerce de proximité, à une activité salariée du secteur moderne implique des changements importants. Cela impose notamment une stricte séparation entre vie professionnelle et tâches domestiques. Plus question, dans une entreprise du secteur moderne, de travailler tout en surveillant les enfants, ou de subordonner le respect des horaires à des obligations domestiques et familiales.
Cette modification de l’organisation des tâches a des conséquences pour toute la famille qui, dans bien des cas, ralentissent l’accès des femmes à l’économie productive moderne.

Culture
Cinéma
Les droits de l’homme au cinéma du 25 au 30 novembre prochain
La quatrième édition du Festival international du film des droits de l’homme du Togo (Fifdh) se déroulera du 25 au 30 novembre prochain à Lomé, Kara et Dapong. Il se déroulera sur le thème de « Togo, Culture des Droits de l’Homme et perspectives ».
Ce festival se déroule toujours en écho à l’actualité. La troisième édition s’était déroulée sur « Justice Transitionnelle et Droits des Citoyens », quand les autorités togolaises mettaient en place la Commission Vérité Justice Réconciliation. Le Fifdh propose des films documentaires « percutants et des débats engagés » sur la notion des droits de l’homme. Très politique, le Fifdh ne manque donc pas de piment.
« Le FIFDH – Togo constitue une véritable tribune libre pour tous les acteurs impliqués dans les questions relatives aux valeurs humaines », souligne le communiqué du Fifdh.
Le FIDFH, véritable forum international sur les droits de l’homme, informe, forme et se mobilise pour dénoncer sans complaisance les cas de violation des droits humains. C’est donc un rendez-vous entre l’art et les droits de l’homme pour les mouvements des droits de l’homme.

© L’Union du 7 septembre 2010

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