Médias

La rançon de la liberté

" Dépénaliser, c'est ne plus juger au pénal mais au civil, c'est supprimer uniquement les peines de prison. Moi, je suis pour qu'on inflige des sanctions terribles aux journalistes qui injurient les gens et qui mentent sciemment. Il faut les punir. C'est comme cela que l'on fera respecter la presse ". Ces propos sont ceux de l’ancien secrétaire général de « Reporters sans frontières » (RSF), Jean-Claude Guillebaud, publiés jeudi par Chronique de la Semaine.
L’hebdo n’est pas tendre à l’égard d’ « un groupe de journalistes (togolais) qui ameutent le monde entier en criant à la persécution ».
« Le ridicule au Togo, c'est que ceux qui se disent persécutés sont ceux-là qui prennent d'assaut les radios privées pour s'exprimer librement sans être inquiétés. Ensuite, ils sont visibles dans les bars et boîtes de nuit avec leurs dulcinées et circulent librement partout », écrit Chronique.

Voici une série d’articles publiés par Chronique de la Semaine
Les journalistes Togolais sont-ils autant menacés ?
Depuis un certain temps, un groupe de journalistes ameute le monde entier en criant à la persécution.
Pour eux, les plaintes en justice qui pleuvent sur les journalistes constituent des entraves à la liberté de la presse. Le plus inquiétant pour eux, ce sont les plaintes en cascade du chef de l'Etat contre des journalistes. Seulement voilà, la question que l'on se pose est de savoir si ces plaintes sont à la régulière ou bien c'est un montage destiné à nuire à la profession.
S'il est vrai que le journaliste est libre de donner l'information sans entrave, il n'en demeure pas moins vrai que la population a également le droit de se faire entendre et voire d'exiger des réparations si elle a subi des préjudices.
Plusieurs possibilités s'offrent à tout plaignant, en l'occurrence la saisine de l'OTM (Observatoire Togolais des Médias) qui est un organe d'autorégulation, la HAAC (Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication) qui est une institution de régulation, ou bien la justice. Mais force est de constater que les deux organes de régulation, la HAAC et l'OTM, ont été fragilisés par les journalistes eux-mêmes en refusant de répondre à leur convocation ou de publier le droit de réponse des victimes en guise de réparation.
Certains confrères s'en sont même pris aux responsables de ces institutions en les traitant de tous les noms d'oiseaux. Très vite, ces deux instances de régulation sont devenues obsolètes, sans aucune emprise sur les médias devenus pratiquement des intouchables. C'est justement pour arrêter l'hémorragie que le gouvernement a voulu renforcer les pouvoirs de la HAAC qui devrait, comme au Bénin voisin, réguler véritablement les médias.
Mais les journalistes et surtout ceux qui aujourd'hui crient au loup, se sont mobilisés pour opposer un refus catégorique à ce texte qui était même adopté par les députés. A l'époque, nous étions minoritaires à dire que les sanctions de la HAAC sont mieux que la justice. On a crié sur nous en brandissant la Constitution qui indique en son article 26 alinéa 3 que " l'interdiction de diffusion de toute publication ne peut être prononcée qu'en vertu d'une décision de justice ". En clair, ces journalistes ont préféré la voie de la justice aux sanctions de la HAAC.
Le gouvernement ne voulant pas avoir sur le dos les organisations de défense des droits des journalistes dont RSF qui n'hésitera pas à traiter les autorités de prédateurs de la liberté d'expression, ont purement et simplement retiré la loi au grand bonheur des journalistes. Aujourd'hui, nous sommes à la croisée des chemins où les plaignants, au lieu de saisir les instances de régulation, se tournent plutôt vers la justice.
Ainsi, la justice dont nous avons voulu tant est là maintenant devant nous pour dire le droit. Mais coup de théâtre, les mêmes journalistes qui préféraient la sentence de la justice il y a quelque mois seulement, changent de position en s'inquiétant de l'indépendance de ce troisième pouvoir. La justice togolaise a-t-elle changé en si peu de temps pour que ceux qui la voulaient tant se mettent à douter de son indépendance ? Que voulons-nous au juste ? Un boulevard pour les dérives ? Sommes-nous au dessus de la loi ? Non, soyons un peu sérieux envers nous-mêmes et envers le peuple qui croit à la noblesse de notre profession. Si notre profession a prévu des règles, notamment le respect scrupuleux de la déontologie et de l'éthique, pourquoi ne doit-il pas y avoir de sanctions contre les dérives?
Justement sur l'opportunité des sanctions contre les dérives de la presse, l'ancien secrétaire général de RSF, Jean-Claude Guillebaud a été très clair : " Dépénaliser, c'est ne plus juger au pénal mais au civil, c'est supprimer uniquement les peines de prison. Moi, je suis pour qu'on inflige des sanctions terribles aux journalistes qui injurient les gens et qui mentent sciemment. Il faut les punir. C'est comme cela que l'on fera respecter la presse ".
Si l'ancien secrétaire général d'une organisation de défense des droits des journalistes de cette envergure est amené à faire cette réquisition, c'est justement parce que dans l'exercice de ses activités, il a eu à rencontrer des cas graves de violation délibérée des règles de déontologie où les journalistes, en lieu et place de la publication des informations, ont plutôt utilisé leur plume pour injurier et diffamer. Quel sort peut être réservé à ces journalistes si la justice ne peut pas dire le droit et punir les contrevenants ? En RD Congo, il ne passe pas de semestre où un journaliste ne succombe sous les balles des kalachnikov.
Pourquoi ceux qui se sentent diffamés ne peuvent pas saisir la justice qui existe dans ce pays ? Par rapport à ce qui se passe dans ce pays, l'on se demande si les journalistes Togolais vivent des cas similaires pour crier à la persécution ? Même dans les années de plomb où les pionniers de la presse privée togolaise vivaient un calvaire avec la destruction de leur imprimerie, aucun journaliste togolais n'est tombé sous les balles pour ses écrits.
Mais le fait que leur parution soit saisie, qu'ils soient interpellés à quatre heures du matin par une armada de force de sécurité et jetés en prison constituait des entraves majeures à la liberté d'expression. Fort heureusement, peu avant sa mort, le père de la nation, feu président Gnassingbé Eyadéma, avait dépénalisé le délit de presse.
Et dès qu'il a accédé à la magistrature suprême, le président Faure a fait sienne cette avancée en matière de liberté de la presse en encourageant les journalistes au professionnalisme. C'est d'ailleurs pour encourager les journalistes à bien faire leur travail qu'il a porté l'aide à la presse initialement de 75 millions à 350 millions de FCFA.
Evidemment cette presse a travaillé dans le respect de la déontologie et de l'éthique avant et pendant l'élection présidentielle de mars dernier hormis quelques dérapages constatés çà et là. Après la proclamation des résultats provisoires de ce scrutin par la CENI, l'on a commencé par observer des dérapages non seulement dans les colonnes des journaux mais également sur les antennes des radios privées. Des confrères qui jadis étaient des donneurs de leçon de déontologie, se retrouvent à la pointe de ces dérives qui laissent à désirer.
Des citoyens ordinaires, des membres du gouvernement, des directeurs de société et surtout le chef de l'Etat subissent un lynchage médiatique systématique. Face à cette nouvelle situation créée artificiellement par les journalistes, les diffamés se sont tournés vers la justice pour se plaindre. Comme les autres diffamés, le Chef de l'Etat qui a souscrit à la dépénalisation du délit de presse, a entrepris les démarches comme un citoyen ordinaire en se confiant à la justice pour que le droit soit dit.
Aussi curieux que cela puisse paraître, des journalistes, juste parce qu'ils ont reçu des citations directes devant le tribunal, crient à la persécution.
En quoi une citation directe constitue-t-elle un danger pour les journalistes ? Si on est sûr des informations publiées, on ne peut en aucun cas trembler devant une citation en justice qui est la démarche la plus simple pour tout citoyen qui se sent diffamé, et qui plus est pour le Chef de l'Etat. Si le journaliste accusé dispose des preuves de ses allégations, il ne peut en aucun cas avoir peur d'une décision de la justice. Car, ce qui est sûr, le procès sera public et nous voyons mal un juge condamner un journaliste disposant de preuves irréfutables tout simplement parce que le plaignant est le Chef de l'Etat.
Si cela advenait, Chronique de la Semaine serait aux côtés des autres confrères pour crier haro sur notre justice. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que Chronique de la Semaine qui a aussi reçu une citation en justice, ne panique pas car elle a les preuves de ses écrits et compte sur la justice pour dire le droit. S'agiter pour une citation directe en justice donne une image scandaleuse des journalistes togolais et laisse croire que nous n'avons pas de couilles et que nous avons peur de la justice.
Si Robert Menard de RSF est allé jusqu'à traiter certains journalistes " de belles petites crapules " à qui son organisation était obligée de porter secours, il faut avoir l'honnêteté de reconnaître que le Togo n'est pas exempt de ces cas.
Le ridicule au Togo, c'est que ceux qui se disent persécutés sont ceux-là qui prennent d'assaut les radios privées pour s'exprimer librement sans être inquiétés. Ensuite, ils sont visibles dans les bars et boîtes de nuit avec leurs dulcinées et circulent librement partout. L'on se demande alors quel est ce genre de menace que ses journalistes subissent. Pour l'heure, le journaliste Togolais ne doit pas céder à la panique face aux plaintes du Chef de l'Etat. Il nous suffit tout juste de brandir au juge les preuves irréfutables de nos articles et nous sortirons vainqueurs. Mais au cas où nous n'en disposons pas, nous allons inévitablement subir la sanction de la justice dans sa rigueur. L'exemple de notre confrère " Tribune d'Afrique " est édifiant.
Aliziou Dominique

Le ministre Komlan Mally à la barre
La sortie du ministre de la Santé, Komlan Mally, le mardi 7 septembre 2010 à travers la rencontre qu'il a eue avec les acteurs de la santé montre, à n'en point douter, la situation délétère qui prévaut dans ce secteur. Le ministre part en guerre contre le mauvais accueil du personnel soignant, les rackets …. Eh bien, le ministre semble se réveiller de son profond sommeil pour s'attaquer à la gangrène du secteur.
Mais il a ignoré trois éléments essentiels. Il s'agit de l'absentéisme des médecins chargés d'assurer la garde, du manque de scanner tant annoncé mais qui n'arrive pas et surtout de la morgue totalement abandonnée et où les corps des Togolais sont parfois laissés dans une salle dite froide mais qui est en réalité plus chaude qu'un four. Et tout ceci se déroule dans le plus grand hôpital du Togo qui n'est autre que le CHU-Tokoin.
Cet hôpital qui est censé sauver les Togolais, ressemble plutôt plus à un mouroir à cause essentiellement du manque de civisme du personnel soignant et également du manque de matériel de pointe dont le scanner qui est pourtant devenu un outil banal dans certains pays voisins. Le ministère de la Santé est tellement stratégique qu'il nécessite une attention particulière de la part du ministre en charge de ce département appelé à veiller au bon fonctionnement de nos hôpitaux. Le traitement réservé aux patients au CHU-TOKOIN laisse la plupart du temps à désirer.

Le mauvais accueil des patients
" Un malade bien accueilli est en parti guéri ", dit-on. Ce dicton ne semble pas être bien maîtrisé par certains médecins qui parfois abandonnent leurs postes entre les mains des étudiants stagiaires de 5ème année de médecine qui parfois ont du mal à contenir l'affluence des patients. Dans la nuit du dimanche 29 août dernier, les services des sapeurs-pompiers ont enregistré sept accidents de circulation dans la seule ville de Lomé avec leur cortège de morts et de blessés.
Parmi les blessés graves figure le demi- frère du directeur de publication de votre journal Chronique de la Semaine. Evacué d'urgence par les sapeurs-pompiers au CHU-Tokoin au service " Petite chirurgie ", l'infortuné qui était dans le coma, a été abandonné dans la chaise roulante sans aucun soin pendant de longues minutes. Raisons invoquées, l'accidenté n'a pas acheté le bon d'entrée.
Comment un patient dans un état comateux, peut-il acheter un bon d'entrée ? Le parent qui est venu au secours du patient avait été alerté par une connaissance qui, par pur hasard, passait par là et avait pu identifier l'accidenté. C'est donc après l'achat du fameux bon en question à 1500 FCFA que les stagiaires, apparemment peu expérimentés ont prescrit les premières ordonnances. Mais tenez-vous bien : l'interne en question a prescrit deux ordonnances, dont les médicaments de l'une étaient disponibles auprès de lui et l'autre à acheter à la pharmacie.
Est-il un médecin ou un pharmacien ? Dans tous les cas, après le bon d'entrée et les ordonnances l'infortuné malade n'était pas au bout de son calvaire car il n'y avait pas de brancard pour le coucher et lui faire la première perfusion de sérum. C'est donc dans sa chaise roulante qu'il a reçu la perfusion la tête baissée. C'est aux environs de 3 heures 30 minutes qu'il a eu la chance de gagner un brancard toujours à la Petite chirurgie. Pour avoir une idée de l'état de santé du patient, le parent à son chevet voulait voir le médecin de garde pour avoir d'amples informations. Malheureusement, celui-ci n'était pas à son poste. Il a abandonné les blessés graves qui arrivaient cette nuit entre les mains des apprentis médecins qui se démenaient comme de beaux diables sans pour autant réussir à les sauver. Où était-il ? Sûrement chez lui à la maison ou bien dans sa clinique. Il a tout juste dit à ses internes de l'appeler si un cas grave arrivait. Malheureusement, la plupart des cas étaient graves mais on l'a pas appelé.
L'absence du scanner tue
Lors de la campagne pour l'élection présidentielle du 4 mars dernier et au cours d'un débat télévisé sur la chaîne Africa24, le ministre de la Santé, Komlan Mally, affirmait que l'Etat a déjà commandé des scanners pour équiper le CHU-Tokoin et le CHU-Campus. Depuis près de 6 mois après cette promesse, l'on ne voit rien venir. La salle aménagée pour accueillir le précieux appareil est toujours vide. Est-ce maintenant que le Togo a commandé à l'usine la fabrication de cet appareil censé sauver les patients ?
Qu'est-ce qui peut justifier ce retard ? Pour passer au scanner, il faut débourser 50.000 CFA en plus de 10.000 CFA comme frais d'ambulance, soit au total 60.000CFA avant qu'on évacue le patient dans des cliniques privées. En clair, lorsqu'un malade n'a pas cette somme, il ne peut pas passer au scanner pour qu'on diagnostique avec beaucoup plus de précision le mal dont il souffre. Or si le CHU-Tokoin disposait de cet appareil, le coût ne serait pas aussi élevé. Le hic, c'est que ce précieux sésame est disponible à l'hôpital Lomé Commune de Kégué mais n'est pas opérationnel. Pourquoi ? Il manque l'onduleur.
Combien coûte cet onduleur pour que le ministre de la Santé soit incapable de trouver des moyens pour l'acheter ? Est-ce la vraie raison ? En tout cas, votre journal Chronique de la Semaine est en train de mener des investigations pour vous dire exactement les tenants et les aboutissants de cette situation aussi ubuesque qu'invraisemblable. Et pourtant au Ghana voisin, le scanner semble être un appareil banal. Dans le village d'Aflao à côté, une clinique privée dispose d'un scanner dont la prestation ne coûte que 2500 FCFA alors que les cliniques au Togo perçoivent une faramineuse somme de 50.000 FCFA pour la même prestation. Les Togolais avaient donc salivé à l'annonce de la promesse de cet appareil qui devrait sauver beaucoup de malades, surtout ceux qui souffrent de traumatisme crânien.
Si le CHU-Tokoin disposait de cet appareil, le malheureux accidenté, feu Komlan, aurait pu être certainement sauvé parce que les médecins internes qui se débrouillaient cette nuit-là avaient demandé l'examen au scanner. Malheureusement, l'hôpital n'en disposait et il fallait attendre le lever du jour pour transporter l'infortuné vers ce scanner. Au moment de son évacuation, il rendit l'âme. A qui la faute ? Au mauvais accueil, au bon d'entrée, à l'absence du médecin de garde et surtout au manque de scanner.
Une morgue qui pue
La morgue de Lomé n'est pas un lieu agréable où travailler. S'il est vrai que dans ce lieu ce sont des corps sans vie qu'on dépose, il n'en demeure pas moins vrai que ce sont des vivants qui y travaillent pour entretenir ces êtres chers que nous avons perdus. Malheureusement, ce lieu qui est sous la gestion de la direction du CHU-Tokoin, est abandonné sans aucun entretien adéquat.
Et pourtant lorsque l'on y dépose un corps, on dépose également une somme de 20.500 à la caisse de l'hôpital sans compter que le produit de traitement du corps est à la charge de la famille éplorée. A quoi servent alors ces sous s'ils ne peuvent pas être utilisés pour entretenir le lieu ? Pour jauger la puanteur de la morgue de Lomé, il suffit de passer par l'entrée côté hôpital. Déjà à quelques mètres de la morgue, vous êtes accueillis par une odeur nauséabonde qui vous indique que vous êtes dans un lieu insalubre et invivable. Malheureusement, dans ce lieu travaillent des femmes et des hommes qui parfois ne portent même pas de cache-nez.
A l'origine, la chambre froide était destinée à conserver les corps avant leur mise dans les casiers. Mais au lieu d'être réellement une chambre froide comme son nom l'indique, elle est devenue aujourd'hui un véritable four, contribuant ainsi à la décomposition rapide des corps et rendant le coin insoutenable. En réalité, le ou les climatiseurs qui sont censés travailler 24/24 pour maintenir les corps en bon état, ne fonctionnaient plus. Pourquoi ? Nous n'avons pas de réponse. Le constat, c'est que sous l'ancien ministre de la Santé, Mme Aho Suzanne, la morgue était assainie et très propre, permettant à nos illustres disparus de reposer en paix avant leur inhumation.
Que fait le ministre de la Santé ?
Lorsqu'un département va mal, c'est son chef qui est responsable. Si aujourd'hui le ministre de la Santé monte au créneau pour relever certains manquements au sein de son département, notamment en prenant à bras-le-corps les problèmes entravant le bon fonctionnement du CHU-Tokoin, c'est parce que la situation est très alarmante. Face à cette situation, le ministre en charge de la santé des Togolais doit prendre des mesures radicales et trouver des solutions à ces problèmes que nous avons soulevés, notamment en faisant des sorties nocturnes inopinées pour s'assurer de la présence effective des médecins de garde à leur poste parce que la santé des Togolais n'a pas de prix.
La dotation de nos CHU de scanner doit être la priorité du ministre car les mauvaises langues murmurent que ce sont des cliniques privées disposant de cet appareil qui, à travers un réseau mafieux, empêchent que le CHU-Tokoin en soit équipé, car il s'agit pour elles d'une source très juteuse de recettes. Pendant ce temps, les pauvres qui ne peuvent pas mobiliser 60.000 FCFA, peuvent continuer de mourir. En attendant l'arrivée de ces scanners, le ministre Komlan Mally devra dans un bref délai rendre opérationnel celui de l'hôpital secondaire de Kégué et veiller à ce que les saboteurs qui sont à la solde des cliniques privées ne l'endommagent pas. Enfin, le ministre devra également prendre des mesures urgentes pour assainir la morgue, car nos morts ne méritent pas ça.
Aliziou Dominique

Affaire de trafic de drogue
M. Mey Gnassingbé triomphe de ses détracteurs
La vérité a rattrapé le mensonge
La vérité finit toujours par rattraper le mensonge. Cette loi immuable, les détracteurs de Mey Gnassingbé et leurs complices viennent de l'apprendre à leurs dépens. En effet, les diffamations et calomnies échafaudées de toutes pièces pour nuire à cet honnête citoyen, viennent de s'écrouler comme un château de cartes suite à une action en justice contre un des journaux dont se servaient ces détracteurs pour leur basse besogne.
Exaspéré par la répétition et l'amplification des accusations mensongères dont il était l'objet à travers certains médias. M. Mey Gnassingbé a en effet porté plainte pour diffamation contre un confrère, en l'occurrence " Tribune d'Afrique ", qui l'avait cité dans une de ses parutions comme faisant partie des réseaux de narcotrafiquants. Ce journal était même allé plus loin dans sa besogne en insinuant une prétendue relation entre Mey et le narcotrafiquant Eugène Attigan-Ameti ainsi que d'autres jeunes membres du réseau de ce trafic illicite.
Suite à cette action en justice, la vérité a jailli et les basses manœuvres des détracteurs et de leurs complices sont mises à nu. De sources judiciaires et de celles proches de Mey Gnassingbé, de la famille et des anciens collaborateurs d'Eugène, il est clairement établi que ce dernier et Mey ne sont jamais fréquentés ni n'ont travaillé ensemble. Même dans les multiples négociations de sponsorings que menait Eugène pour ses émissions à la Télévision Togolaise, il ne s'était jamais rendu au bureau de Mey.
De même, les deux hommes ne se sont jamais rencontrés au cours d'un quelconque voyage, fût-il officiel. Les services chargés de l'enquête sur le narcotrafiquant Eugène Attigan avaient même été choqués par les propos que les médias à la solde de ces détracteurs leur avaient attribués à tort et selon lesquels Eugène aurait avoué être " en mission pour Mey Gnassingbé ", un honnête citoyen qui s'est plutôt toujours illustré par ses œuvres humanitaires et son engagement au service du développement socio-économique du pays à travers son association " Jeunesse En Mouvement " (JEM).
D'ailleurs, de source judiciaire, la famille d'Eugène Attigan aurait violemment critiqué les médias qui, par la diffusion de propos mensongers prêtés à leur fils, ont compliqué la situation judiciaire de ce dernier. Elle envisagerait même de porter plainte contre eux car elle estime que ces montages médiatiques entravent le bouclage rapide de l'instruction en vue la comparution d'Eugène devant le juge, étant donné que chaque élément nouveau est une piste nouvelle qui relance l'instruction du dossier.
Par ailleurs, de tous les documents, même les plus confidentiels dont les médias internationaux avaient réussi à se procurer copie, aucun ne mentionne nulle part une quelconque trace de rapprochement entre les deux hommes.
Approché au moment des faits, le président de JEM avait lui-même déclaré n'avoir jamais eu de contact avec Eugène Attigan.
Une autre preuve de la campagne de mensonge entreprise contre Mey réside dans la diffusion, en pleine campagne présidentielle de mars dernier, de rumeurs faisant croire qu'il aurait été écroué en Italie et que les autorités italiennes auraient refusé toutes négociations que le président Faure aurait entreprises pour sa libération. Les auteurs de ces rumeurs avaient même poussé plus loin leur cynisme en ajoutant que ce prétendu scandale serait à l'origine du décès de la maman de Mey. Comment celui-ci pouvait-il être à la fois à Lomé et à Rome, puisqu'au moment où ces rumeurs étaient savamment distillées, il était bel et bien à Lomé et tous ceux qui le connaissent, ont pu le voir et lui parler même à son domicile ?
En tout cas, aucun mensonge n'a pu résister à la vérité et Mey Gnassingbé est totalement blanchi aujourd'hui par la justice qui a tenu à appliquer la loi dans toute sa rigueur pour décourager à jamais ces médias qui se prêtent au sale jeu de diffamation et de calomnie d'honnêtes citoyens au mépris de la déontologie de la profession. Le journal Tribune d'Afrique a été en effet condamné à une amende de 62 millions de FCFA interdiction de distribution sur toute l’étendue du territoire national. Une sanction qui aurait pu pourtant être évitée si les médias à la solde des méchants et jaloux avaient tiré leçon des sanctions que leur avait infligées l'Observatoire Togolais des Médias (OTM) comme l'avait fait un autre confrère (Le Lutteur).
Celui-ci s’était également lancé dans la diffamation de Mey mais avait vite reconnu devant l'OTM la fausseté de ses allégations publiées dans son édition n° 014 du 15 octobre 2009 à travers un article intitulé " Au-delà de l'arrestation d'Eugène Attigan : la guerre entre deux réseaux narcotrafiquants togolais est déclarée ".
L'auteur de cet article présentait le président de JEM comme étant le " présumé chef des narcotrafiquants ". Très humblement, le directeur de publication de ce journal avait reconnu devant l'OTM sa faute professionnelle et présenté ses excuses à la victime. Ce qui n'a pas suffit pour calmer l'ardeur des autres confrères manipulés par des mains invisibles.
Nous espérons que la sanction judiciaire qui est tombée sur le Tribune d’Afrique aidera chaque journaliste à mieux réfléchir désormais avant de se lancer dans la diffamation et la désinformation ou de servir de complice aux forces obscures qui cherchent à nuire à d'innocents citoyens à des fins inavouées. Le trafic de drogue est une question très sensible et ne doit pas être traitée avec légèreté au risque de porter gravement atteinte à la dignité des personnes et même de l'Etat.
La dépénalisation du délit de presse au Togo unanimement saluée de par le monde ne doit pas être synonyme de libertinage.
Il est donc temps que les professionnels des médias deviennent plus responsables en évitant de se laisser utiliser ou de servir de complices pour des causes nuisibles à la paix sociale et à notre jeune démocratie. Notre crédibilité en dépend comme vient de le prouver cette éclatante victoire judiciaire de Mey synonyme d'humiliation et de discrédit pour les experts en diffamation.
A. Kapo

Michel Rocard se penche sur les problèmes de l'administration publique
''La puissance publique, un facteur de développement'' tel est le thème qui a servi d'objet à la conférence donné par l'ancien Premier Ministre français Michel Rocard le mardi 13 septembre au Palais des Congrès de Lomé. A part le grand public présent, cette communication s'adressait particulièrement aux fonctionnaires de l'administration togolaise.
Il faut dire que cette conférence a été présentée suivant un plan triptyque à savoir : les conditions de naissance de l'état, les tribulations de l'état en Afrique et les solutions d'ordre général pour reformer le fonctionnement de nos états. Le phénomène de l'insécurité et la tendance à étendre les frontières, voilà deux réalités récurrentes dans l'histoire des anciens empires (Ghana, Zoulou, Rome, etc.) que l'on reconnaît aujourd'hui sous le statut d'état. Selon M. Rocard, les nouveaux états africains ont trop recopié le modèle de l'administration européenne. Celui-ci en enlevant la responsabilité aux autorités des villages et des autres autorités locales, fragilisent fondamentalement l'architecture des pouvoirs actuels.
Les instabilités politiques en Afrique sont multiples parce qu'on peut constater malheureusement l'existence d'un fossé abyssale entre la gestion des affaires publiques et les réalités socioculturelles africaines. La nature et la valeur de la monnaie, la rareté de l'eau, le faible pouvoir d'achat des populations, les ambassades africaines de part le monde trop coûteuses pour les états sont autant de maux qui gangrènent le continent et tardent son essor véritable. L'orateur a également souligné un autre handicape des états africains qui, à la fois est endogène et exogène : les indépendances ratées et '' l'excès de souveraineté qui créé une paralysie mondiale''.
D'après M. Rocard le retard de l'Afrique n'est pas synonyme d'une malédiction ou d'une infirmité physiologique, car les problèmes du continent sont susceptibles d'êtres corrigés. Aussi on ne saurait concevoir des administrations compétitives sans l'Indépendance de la Justice, la réduction et le contrôle la corruption, la décentralisation (passer d'une économie de proximité à une économie autonome par le renforcement des communes) et la lutte contre la routine, "l'échange interdisciplinaire, investir dans la recherche ; vous avez pleins de thésards au Togo, mettez-les au boulot et ils feront sortir de nouvelles idées " a-t-il encore ajouté.
Avant de conclure sa communication, l'auteur de ''Pour une autre Afrique'' a insisté sur le fait que " l'agriculture demeure la clé du développement… le Togo pourrait exporter les produits vivriers vers les pays du Sahel. Vous êtes l'un des pays à approcher l'autosuffisance alimentaire… Le Sénégal produit plus d'Avocat que d'agronome c'est naturellement idiot ". La responsabilité de l'état c'est d'abord la vérification de l'ordre non pas de façon brutale mais intelligente, ensuite vient l'évaluation régulière des politiques publiques.
M.B

''Jeune Avenir 2020 '' à la rencontre des populations de Dapaong, de Kara et de Sokodé
Il n'y a plus de région au Togo qui ne soit au parfum de la création et des ambitions du mouvement Jeune Avenir 2020. La semaine du 4 septembre dernier, M. Gaston Vidada a poursuivi sa tournée pour expliquer les idéaux de son nouveau mouvement depuis la région septentrionale du pays jusqu'à la région centrale. Dans son périple, il a profité de l'occasion pour éclairer les populations de l'intérieur sur les causes réelles de la dissolution du parti politique OBUTS.
Samedi 4 septembre dans la matinée, ils étaient nombreux à répondre au rendez-vous à Dapaong. Les ex-militants de l'OBUTS section Dapaong sont revenus sur la brouille qui a poussé M. Vidada à démissionner du parti. Le désaccord total entre le bureau national et M. Agbéyome kodjo sur l'entrée au gouvernement de l'OBUTS constitue la raison principale des troubles qu'a connus le parti jusqu'à sa dissolution.
Le même son de cloche a aussi retenti dans l'après-midi du même jour au service des Affaires sociales de la ville de Kara. Ici, le public s'est longuement appesanti sur le bien-fondé du mouvement Jeune Avenir 2020. D'après les organisateurs du meeting, en dix ans, ils initieront des projets de développement qui prendront en compte les préoccupations de la jeunesse, notamment en matière d'éducation, de santé et d'entreprenariat. Le mouvement compte nouer des partenariats avec des institutions œuvrant pour la cause de la jeunesse.
On rappellera que le dimanche 5 septembre le cap a été mis sur la ville de Sokodé. Désormais tous les membres des bureaux préfectoraux de l'ex OBUTS sont désabusés par rapport aux rumeurs selon lesquelles ce serait sous l'effet des manipulations que le parti a été dissout.
M.B

Un bulletin d'information au service du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
- Agissons pour la paix en Afrique
- Points sur la 2e session de la Grande Commission Mixte de Coopération Togo -Libye
Ce sont là quelques titres chocs relevés dans MAEC INFOS (La Diplomatie au Service du Développement), le Bulletin mensuel d'information du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération. Dernier né de la presse togolaise, ce bulletin de 8 pages, format A4 rédigé en un français châtié, en blanc noir et couleurs, aborde des questions ayant trait à la diplomatie togolaise dite " Au service du développement "
Les trois premiers numéros sont denses et on peut y noter des éditoriaux remarquables, des enquêtes, des dossiers et différentes activités des directions du ministère.
D'autres événements heureux et malheureux meublent les colonnes du MAEC INFOS, à savoir les naissances, les anniversaires et les décès. Le ministre d'Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération dans le N° 000 de ce précieux outil d'information a invité les Togolais à se l'approprier afin qu'il joue pleinement son rôle d'émancipation et de décrispation des acteurs de la Diplomatie togolaise " que nous sommes et assurer son rayonnement au sein de la communauté internationale ".
Dossouvi Hilaire LOGO

Jeunesse pour Vacances Utiles
Camp de formation d'Avépozo
Comme cela se fait à chaque période des vacances, l'Association Scoute du Togo, Région Lomé a organisé, du 06 au 10 août 2010, un Camp Régional au CEG AVEPOZO. Un auditoire de jeunes scouts estimés à 150 personnes a pris part à ce camp au cours duquel plusieurs modules d'enseignement ont été développés. Il s'agit des modules suivants: "La progression en scoutisme'', "la religion et le scoutisme'', "le jeune scout entre scoutisme et religion (c'est-à-dire quelle est la différence entre le scoutisme et la religion), ''la lutte contre le travail et le trafic des enfants''.
Ce cadre de partage et d'échanges est en fait, un créneau de rencontre périodique destinée à la progression et à la mise à niveau de nouveaux adhérents et promus du corps du scoutisme. Pendant les 5 jours d'activités, les participants ont exploré les divers domaines d'intervention du scoutisme, notamment l'éducation, la formation, la protection de l'environnement, la promotion de la santé sexuelle et de la reproduction, la promotion de l'hygiène et de l'assainissement, la lutte contre les maladies pandémiques et endémiques, la culture de la paix et de la non violence. Pour le commissaire régional de la préfecture du Golfe et Chef de Camp, M. KODJOVI-DEFOR Ayawo, "Pendant les vacances, nous occupons les jeunes à travers ces initiatives afin qu'ils ne soient pas livrés à eux-mêmes. Ces périodes de vacances étant généralement des moments de distraction et de dérapage, il faut amener nos jeunes frères et sœurs membres de l'Association scoute de la Région de Lomé à mettre leur temps à profit.''
Rappelons que les objectifs poursuivis par l'Association Scoute du Togo consistent, entre autres, à contribuer à l'éducation réussie de la jeunesse en matière de maîtrise de soi et de développement des talents, à s'approprier de la pratique du volontariat et du bénévolat, à protéger l'environnement à travers le reboisement, à favoriser le développement de la communauté, à veiller au maintien de l'ordre public, à lutter contre le travail des enfants, le paludisme et le VIH SIDA.
Dans les prochains jours, l'Association compte mener diverses autres activités dont une séance de sensibilisation sur le VIH/SIDA, et le paludisme, ainsi qu'un self-help qui consiste à nettoyer les départements ministériels ou une société de la place.
TIEM Vicarmelo

Fait divers
Quand le loyer nous pousse à la folie
Les concitoyens qui vivent à Lomé et qui n'ont pas leurs propres domiciles savent bien le supplice qu'ils subissent dans les maisons louées. Les problèmes sont tellement immenses que les énumérer ici serait superflu. Le sieur Tomyo a vécu une expérience qu'il a bien voulu partager avec nous. En effet, militaire de son état, Tomyo est arrivé à Lomé il y a de cela trois ans. Sa vie professionnelle, il l'a débutée à Niprouma. Là il avait le bénéfice d'être logé au camp. Seulement voilà, il est contraint par son service d'exercer dans la capitale togolaise. Il y est arrivé l'année dernière. Les premières semaines et les premiers mois se sont déroulés sans problèmes. Son malheur commença au mois de février 2010 lorsqu'il fut obligé d'accueillir son épouse, ses doux enfants et son cousin de 12 ans qu'il a inscrit à l'école. Ne pouvant pas les loger au camp, il prit sur lui d'aller louer une pièce. Les recherches le conduisirent au quartier Gbadago. Le bâtiment qui l'a accueilli est certes construit en blocs de ciment appelé " en dur ".
Seulement, il se trouve dans un bas-fond. En plus, la tôle qui a servi de toit, est fatiguée par le temps, et finit par partir totalement. Malgré les sous que le propriétaire encaisse comme loyer, il n'a jamais daigné corriger cet état de chose.
L'état de délabrement avancé des lieux n'a pas empêché que d'autres personnes sollicitent aussi des chambres. Au total, ils seraient 12 locataires avec chacun sa famille. Sans parler de l'état des sanitaires, on peut sans se tromper conclure à une merde. C'est dans cette situation doublée de déception que le sieur Tomyo a vécu jusqu'au mois de juillet 2010. A quelque chose malheur est bon, dit-on souvent. Conscient qu'il faut à tout prix quitter les lieux, Tomyo a décidé de souscrire à un prêt bancaire. Il sollicita et obtint la somme d'un demi million de francs CFA.
Dans le projet élaboré à cet effet, il décida d'inscrire en priorité l'achat d'un terrain et si possible de construire une dépendance pour y déménager. Le projet était quand même somptueux pour un tel budget. Mais sa détermination et sa motivation le poussèrent à aller jusqu'au bout. C'est ainsi qu'il parvint à s'offrir un demi-lot de terrain à Déticopé, localité périphérique nord de Lomé.
Ce lopin lui aurait coûté trois cent cinquante mille francs. Il comprit que le reste, soit cent cinquante mille francs, ne peut plus lui permettre de construire sa dépendance. Les multiples stratégies élaborées à cet effet l'amenèrent à opter pour un hangar. Son intuition lui dit de ne pas en parler à son épouse. Elle lui refuserait certainement un tel projet. Poussé, on ne sait par quoi, il décida de déménager le jour même de l'acquisition du terrain. Il demanda le camion au service qui le lui accorda aussitôt.
C'est alors qu'il embarqua sa famille en direction de son nouvel immeuble non bâti comme l'appellent les urbanistes. " Je vais chez moi ", a-t-il affirmé avant de soutenir que pas un seul de ses sous ne doit aller encore au profit de la location. La première nuit, ils l'ont passée à la belle étoile. Mais le lendemain, Tomyo parvint à réaliser sa baraque. Le 13 septembre dernier, ses enfants ont commencé l'école dans leur nouveau quartier. Ils sont heureux d'être chez eux. Il ne nous reste qu'à souhaiter bonne rentrée scolaire à tous les élèves sur toute l'étendue du territoire national et singulièrement aux enfants Tomyo.
B. TALOM

Le gouvernement met fin aux activités douteuses de ReDéMaRe
Les adhérents recouvreront leurs fonds
Décidément, le gouvernement ne veut pas aller de main morte pour éradiquer l'escroquerie du siècle au Togo, l'affaire ReDéMaRe. Cette nébuleuse qui faisait rêver certains Togolais, vient de voir ses activités arrêtées pour éviter que des milliers de Togolais s'aventurent dans cette affaire dont l'issue est incertaine.
Les services qu'offre ReDéMaRe dépassent le seuil de l'entendement. S'il est vrai que pour le moment, il tient la route, il est également évident qu'à long terme, la situation sera difficile à maîtriser comme cela se passe actuellement au Bénin voisin avec l'affaire ICC Service. Si au Bénin le gouvernement a fermé les yeux en laissant l'affaire s'éclater avec plus de 100 mille adhérents et un pactole de 120 milliards de FCFA, le gouvernement Togolais a anticipé en bloquant les avoirs de ReDéMaRe retrouvés dans les banques, mettant ainsi fin de facto à l'activité de cette structure mafieuse. Comment comprendre qu'avec un dépôt de 420.000 CFA à ReDéMaRe et des frais d'inscription de 50.000 FCFA, l'on puisse gagner 75.000 CFCA chaque mois jusqu'à la fin de ses jours et même légué à sa progéniture le bénéfice du même traitement ? Or déjà en un an, l'adhérent aura déjà perçu 900.000 CFA.
Où le promoteur de ReDéMaRe, SAMA ESSOHAMLON, trouvera-t-il cette manne financière pour la distribuer gracieusement aux gens ? Selon le ministre Kokou TOZUN de la Justice, après vérification des comptes bancaires de ReDéMaRe, il n y a pas d'entrées de fonds venant de l'extérieur. Les fonds retrouvés proviennent exclusivement des adhérents. En clair, le directeur de ReDéMaRe ne reçoit pas de dons du Guide Libyen ou d'un quelconque pétrolier comme le font croire Essohamlon (Dieu m'a donné l'intelligence) et ses acolytes. Toute personne sérieuse à qui on explique le système ReDéMaRe dont le taux d'intérêt est pratiquement à plus de 100%, doit se demander où est-ce que les promoteurs trouveront cette manne pour honorer leur engagement. Encore que les sous collectés sont versés à la banque où le taux d'intérêt ne dépasse pas 3%.
C'est justement pour rassurer les curieux que les acolytes de Sama Essohamlon racontent des inepties faisant croire que c'est tel président ou telle usine sans adresse qui distribue gracieusement l'argent. En tout cas, le gouvernement a pris ses responsabilités en mettant fin à cette escroquerie et en mettant en place les mesures nécessaires pour rétrocéder aux adhérents et aux ayant droit une partie de leurs fonds déposés à ReDéMaRe. Mais comme il fallait s'y entendre, des esprits malins qui ne sont pas satisfaits de l'intervention du gouvernement pour arrêter l'hémorragie, demandent aux adhérents, dont la liste vient d'être affichée, de s'abstenir de rentrer en possession de leurs fonds. Pour en savoir plus, Chronique de la Semaine s'est transportée sur les lieux d'affichage pour rencontrer les adhérents dont certains donnent leur point de vue.
Les réactions
Jean : " Je suis venu vérifier mon nom sur la liste. Effectivement, j'ai déjà bénéficié d'une tranche, mais puisque le gouvernement a suspendu ReDéMaRe, le mieux c'est que je rentre en possession de mes fonds même si ce sont des miettes "
Ousmane : " Il est préférable que M. Sama soit libéré puisque jusqu'ici, il n'a escroqué personne. Que nul ne se pointe au guichet pour retirer son argent. "
Tchao : " Vous savez, c'est grâce à ReDéMaRe que je paie la scolarité de mes enfants et je paie aisément mon loyer. Si ReDéMaRe a travaillé librement durant 3 ans, c'est que le gouvernement n'y a pas trouvé d'inconvénients. "
Mariama : " La liste des adhérents affichée ce matin ainsi que la fermeture de ReDéMaRe ne règlent pas le problème. Voici qu'on ne nous remettra même pas nos frais d'adhésion qui s'élèvent à 50 000 F. Fermer ReDéMaRe est synonyme de retour de la misère. "
A.D

Le Togo s’engage à accélérer sa marche vers l’atteinte des OMD en 2015
A l'instar d'autres pays, le Togo s'est engagé à s'investir dans l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dont l'échéance prévue pour l'année 2015 s'approche à grands pas. A cinq (05) ans de cette date buttoir, un bilan du chemin parcouru jusqu'ici s'impose pour évaluer le travail réalisé et tirer les enseignements et conclusions en vue de définir ensemble des stratégies pour accélérer la marche vers la réalisation des OMD.
C'est cette réflexion qui a soutendu l'élaboration d'une série de documents, notamment le 3ème rapport 2010 de suivi des OMD et le cadre d'accélération des OMD. La présentation de ces documents a fait l'objet d'une cérémonie de lancement officiel le lundi dernier à Lomé à l'Hôtel EDA-OBA.
Présidée par la ministre auprès du Président de la République, chargée de la Planification, du Développement et de l'Aménagement du Territoire, Mme Dédé Ahoefa EKUE, la cérémonie de lancement de ces documents a mobilisé plusieurs acteurs de développement ainsi que des personnalités représentant les différents partenaires au développement, dont la Représentante-Résidente du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), Mme Rosine SORI-COULIBALY.
"Le Togo à travers l'élaboration de ce troisième rapport de suivi, évalue ses progrès et les facteurs qui y ont contribué et s'investit dans l'identification des stratégies pertinentes et éprouvées pour faire des avancées plus rapides et durables vers l'atteinte des OMD'', souligne la ministre. En effet, malgré l'écart important à franchir pour atteindre les OMD en 2015, le Togo a pris l'engagement de continuer à mobiliser les ressources internes, les ressources externes pour accélérer notre marche vers ces OMD. Les grandes avancées enregistrées par le Togo dans deux des OMD, à savoir l'éducation et la lutte contre les maladies endémiques, notamment le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, conditionnent le regain d'espoir pour rechercher le progrès continu vers l'atteinte des autres. Ainsi, le 3ème rapport 2010 de suivi des OMD aidera le pays à identifier les obstacles à la réalisation des OMD. Dans la pratique, tel qu'il est réaffirmé dans le DSRP et dans la déclaration de politique de gouvernement, l'accent sera mis sur la promotion de l'agriculture, le renforcement des infrastructures, l'accès aux services sociaux de base et la promotion du secteur privé. Le contenu du rapport développe des aspects liés aux conditions d'atteinte des OMD. En la matière, il est indiqué que l'atteinte des OMD passera par une croissance inclusive.
Le Togo va donc continuer à œuvrer pour le renforcement des capacités nationales et pour l'accélération de la mise en œuvre des stratégies de développement surtout dans les secteurs prioritaires et à capitaliser les approches innovantes et les pratiques optimales qu'il a développées. Il continuera également à investir dans les leviers clés de son économie. Ce rapport propose que le Togo prenne l'engagement d'accélérer toute l'atteinte des OMD en mettant un accent particulier sur l'atteinte de l'OMD1 qui vise à réduire l'extrême pauvreté et la faim.
Dans l'esprit de la recherche des approches de solutions pour lever les obstacles et les barrières contre l'atteinte des OMD, quelques réflexions ont été faites sur notre marche vers le développement durable. Le cadre d'accélération des OMD, qui est l'expression de la volonté du gouvernement de travailler avec ardeur en collaboration avec tous les acteurs pour lever les contraintes à la lutte contre la pauvreté et la faim, est le cadre recommandé pour accélérer la croissance du secteur agricole et pour générer des emplois à cette fin. Ainsi, le Togo se mobilise pour améliorer la productivité agricole des petits producteurs. "Vu leur richesse, je voudrais vous inviter tous à vous approprier du contenu de ces documents qui offrent une analyse sans complaisance des réalisations du pays et qui proposent des approches pratiques et réalistes pour tendre plus rapidement vers les cibles des OMD et qui permettent à chaque groupe d'acteurs de savoir comment il peut mieux contribuer aux OMD'', a lancé la ministre à l'endroit de l'assistance.
Notons que cette cérémonie a connu la présence d'une forte délégation des membres de gouvernement, dont M. Komla MALLY, ministre de la Santé, M. Kossi Mensan EWOVOR, ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, le Général Zakari NANDJA, ministre de l'Eau et de l'Hydraulique villageoise.
TIEM Vicarmelo

Pour la culture de l'excellence chez les femmes
Lancement de la 2nde édition de Femme Leader
Depuis juin 2009, le public togolais connait l'existence d'un évènement de récompenses de mérite qui célèbre le leadership féminin au Togo : Femme Leader de l'Année. La première édition qui a eu lieu le 26 décembre dernier a consacré Mme Pasteur ABITOR, Femme Leader de l'Année 2009. Qui sera la Femme Leader de cette année? Le public est invité à la connaître le 18 novembre 2010 au cours d'une soirée apothéose qui sera marquée par un dîner de gala en présence de personnalités et d'invités de marques, soirée qui sera télédiffusée en direct de l'Hôtel Mercure Sarakawa à Lomé. C'est le 20 août dernier que le Comité d'organisation présidé par Zavier BALOUKI a, au cours d'une conférence de presse à l'Hôtel Mercure Sarakawa, procédé au lancement officiel de la seconde édition de cet évènement très attendu.
Initié par l'agence de communication et de production audiovisuelle, LA COM.TG, la Femme Leader de l'Année est un concept socio-culturel qui vise à porter vers le haut les femmes qui, chacune dans son secteur d'activité, influe sur la vie politico-socio-économique du Togo.
Premier évènement télé de promotion de la femme qui a fait l'unanimité dans l'opinion au Togo, l'initiative a pour ambition d'honorer davantage la gent féminine pour ses engagements dans le combat pour le développement de notre pays, de promouvoir la place et l'impact des femmes dans la société, de contribuer à créer ou à renforcer une synergie entre les femmes responsables.
Pour ce faire, cinq (05) femmes togolaises seront nominées à cette seconde édition. Au terme de la phase de sondage pour leur sélection, le public fera la découverte, par voie de presse, de celles qui sont nominées. A travers une production de 08 numéros d'émissions télé, le public et les téléspectateurs seront plongés dans le vécu de ces Femmes Leaders. Trois formules seront suivies pour cette phase télé prévue pour le 14 octobre, phase télé qui consacrera 26 minutes à chacune des nominées.
Il s'agit d'une part des reportages sur le quotidien professionnel et para-professionnels de nominées, et d'autre part d'une interview au cours de laquelle chacune des femmes leaders aura le temps convenable pour s'exprimer et convaincre le public qui fera le choix de la plus méritante des candidates. En effet, Femme Leader de l'Année est conçue dans une approche relationnelle dont l'originalité lui accorde la spécificité d'un évènementiel télé prestige destiné à proposer au public la possibilité de procéder à un meilleur choix par vote SMS numéro court et sur site WEB. "Le comité d'organisation reste confiant à tout égard de pouvoir compter sur vos appuis et vos conseils pour l'avancement et l'accomplissement de son projet pour l'épanouissement intellectuel de la jeune fille togolaise'', confie le président du comité d'organisation.
La soirée de gala est une cérémonie de remise de six trophées dont cinq destinés à cinq femmes qui seront choisies par vote public. Il s'agit notamment, du trophée de la Femme Leader de l'Année et de quatre trophées de la Femme de l'Excellence. Le sixième est un trophée Prix Spécial décerné par le Comité Femme Leader de l'Année à une sixième femme qui aura séduit de par son action influente sur la vie politico-socio-économique. Le récipiendaire de ce trophée spécial incarne le mérite de la femme togolaise pour son courage et son abnégation dans les actions de développement de notre pays.
L'innovation apportée par les organisateurs de l'évènement cette année a été dévoilée au cours de la conférence de presse avec la signature d'un contrat de partenariat entre LACOM.TG et l'Institut Africain d'Administration et d'Etudes Commerciales (IAEC). L'Agence de communication et de production audiovisuelle a pour ambition de mener une campagne de sensibilisation de la jeune fille togolaise scolarisée par la production audiovisuelle. Avec le soutien de l'IAEC représentée lors de la cérémonie de signature par son directeur de communication, M. Innocent KAGBARA, il sera mis à la disposition de LACOM.TG des bourses d'étude pour les filles. Celle à qui reviendra le mérite de succéder à Mme Pasteur Makafui ABITOR comme Femme Leader 2010, aura à charge de distribuer par mérite ces bourses d'étude aux jeunes filles écolières et élèves du Togo.
Par ailleurs, les promoteurs de Femme Leader de l'Année nouent des partenariats avec des sites de promotion de la femme africaine et des ONG internationales qui œuvrent à l'épanouissement intellectuel de la femme africaine. Ce sont des partenariats fructueux au terme desquels les Femmes Leaders du Togo et celles du continent africain et du reste du monde se mettront en relation en vue de renforcer la synergie entre elles.
Il importe de saluer l'initiative de LACOM.TG qui met gracieusement son outil de travail au service de la promotion de la femme et de la culture de l'excellence. Ce qui contribue fondamentalement au développement de la société qui s'enrichit d'un répertoire fiable de personnalités de référence et de valeurs indiquées pour guider les uns et les autres à s'affranchir des pesanteurs de la pauvreté et de ses corollaires. Mme ABITOR Makafui a connu un mandat profitable avec la reconnaissance et la révérence qui lui ont été rendues à travers le choix populaire qui l'a consacrée Femme Leader du Togo en 2009. Un mandat au cours duquel LACOM.TG a contribué à la célébration d'un talent, d'une qualité de femme qui a cultivé dans son art et dans sa profession l'excellence et le leadership. Des valeurs à prôner pour l'émulation et l'élévation vers la perfection dans notre société, particulièrement au sein de nos jeunes filles.
Vivement très attendue, la 2ème édition de Femme Leader de l'Année qui se tiendra au soir du 18 novembre dans un décor pavoisé et coloré de l'Hôtel Mercure Sarakawa de Lomé.
TIEM Vicarmelo

2ème édition BIMOD 228
Lomé, capitale de la mode pendant 4 jours
Au cours d'une conférence de presse tenue hier à l'Auditorium du Centre Culturel Français (CCF), la biennale de la mode togolaise BIMOD 228 a été officiellement lancée. Entourée de ses sponsors officiels que sont la Maison du Pagne VLISCO, et Togo- cellulaire, la promotrice de l'événement, Mme Blandine Sambiani-Bagnah, alias BAMONDI styliste- créatrice togolaise de renommée internationale, a entretenu la presse sur le déroulement de cette 2ème édition, placée sous le signe du cinquantenaire de l'Indépendance du Togo.
A l'instar de Dakar, Niamey, Abidjan ou encore Ouagadougou, Lomé veut devenir une plate-forme incontournable de la mode africaine et internationale. C'est ce à quoi s'attelle BIMOD 228 qui est cette année à sa deuxième édition. Fort de ses expériences acquises auprès de grands noms de la mode internationale tels que Christian Dior, BAMONDI veut désormais restituer cette richesse à la jeune génération de stylistes togolais. C'est ainsi que l'édition 2010 de la biennale se décline en deux phases : celle de la formation et bien évidemment celle des défilés.
Du 03 au 06 novembre prochain, de grands noms de la mode africaine déposeront leur valise au Togo pour épauler leurs jeunes frères togolais. Ainsi, le 3 novembre, 1ère journée de la biennale, sera consacré à un atelier de formation à l'endroit des jeunes stylistes togolais. Gilles Touré, Imane Ayissi, seront entre autres les formateurs. La formation se poursuivra le lendemain, suivie de l'ouverture officielle de la biennale qui fera un clin d'œil à une étoile montante de la mode togolaise, Akoélé Akpédjé Wilson alias Nadège.
Un hommage sera rendu aux pagnes togolais à travers un défilé de mode aux couleurs de la nouvelle collection " GALLERY OF POEMS " de Vlisco vendredi 05 novembre sur l'esplanade VAC de l'Hôtel Mercure Sarakawa.
Pour clore en beauté l'édition 2010 de la BIMOD 228, une quinzaine de créateurs venus de tous les coins du monde accompagnés de cinq jeunes talents togolais, présenteront leurs collections au cours d'une soirée- spectacle. Pour assurer le show, les artistes de la chanson togolaise et africaine égayeront le public à travers leurs prestations.
BIMOD 228 se veut un cadre d'expression d'échanges et de fertilisation croisée de savoir-faire de créateurs de mode et de stylistes. L'occasion est donc donnée aux jeunes togolais de faire valoir leur génie créateur dans le domaine de la mode et ainsi faire du Togo un lieu par excellence de la mode au travers de la BIMOD 228. Le cinquantenaire de l'indépendance du Togo donnera un cachet spécial à cette 2ème édition.
Au cours du débat qui a suivi l'intervention de Mme Blandine Sambiani-Bagnah, M. Fabrice Ruiz, DG de VLISCO, a indiqué que 30% de pagnes distribués en Afrique viennent du Togo. Cette déclaration montre toute l'importance de la culture du pagne au Togo, laquelle doit être, selon Mme Jocelyne Sodji du service communication à Togocell, promue. Que vive la mode togolaise !
Carole AGHEY

Lutte contre la mortalité maternelle et infantile
Le Togo lance sa campagne " CARMMA "
Mardi 14 septembre dernier, a été lancée officiellement la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle et néonatale en Afrique (CARMMA) au Palais des Congrès de Lomé en présence du chef de l'Etat Faure Gnassingbé, des représentants de l'OMS, de l'UNICEF, de l'UNFPA. Elle est placée sous le thème '' Aucune femme ne doit mourir en donnant la vie''. A compter de cette date, le Togo rejoint une vingtaine pays ayant lancé leur campagne en 2009.
La CARMMA est loin d'être une simple démonstration de compassion pour la mère et l'enfant, mais c'est surtout l'expression de la volonté politique du président de la République. Celui-ci l'a d'ailleurs réitérée en ces termes : " Le gouvernement s'efforcera de faire siens les objectifs de cette campagne en augmentant le budget de la santé pour combattre la mortalité maternelle. Vous devez aussi nous soutenir et nous interpeller (le président, les ministres, les députés jusqu'aux préfets) pour qu'en 2015, des mères en portant leurs enfants sains, témoignent que c'est grâce à la CARMMA"
Dans son discours de bienvenue, le président du comité de pilotage de la CARMMA, M. Komlan Mally a rappelé que " En dépit des progrès qui se font pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile, la progression n'est pas significative pour répondre à l'exigence d'atteindre les OMD. Aussi, faudrait-il chercher d'autres moyens pour accélérer cette réduction". C'est donc face à la lenteur du processus de réalisation des OMD, que cette compagne vient étendre les actions du ministère de la Santé jusque dans les campagnes les plus reculées du pays. Le Professeur Koffi Akpandza de la Faculté Mixte de Médecine et de Pharmacie de l'UL est revenu sur les 3 raisons principales de cette lenteur, il s'agit de :
- retard dans la prise de décision au niveau de la communauté (la méconnaissance des signes de danger au cours de la grossesse ou après l'accouchement, le faible pouvoir de décision de la femme lié à son statut social et à sa dépendance financière)
- retard dans l'accès à la formation sanitaire (insuffisance des infrastructures routières et de moyens de transport)
- retard dans l'accès aux soins de qualité (insuffisance d'équipements, de médicaments et de fournitures adéquates).
Il est convenable de spécifier les objectifs attendus au sortir de cette campagne. Ils vont justement de l'intensification du leadership et l'engagement politique au niveau national à l'éveil de conscience de tous, pour des réponses appropriées. Au Togo, la durée de cette campagne est de 5 ans, soit de 2010 à 2015.
Enfin, il importe de souligner que l'atteinte de ces objectifs dépendra nécessairement d'un engagement fort et continu du gouvernement en faveur de la santé de la mère et du nouveau-né, d'un appui accru des partenaires en développement et du secteur privé, mais surtout d'une fonctionnalité effective et efficiente du comité de pilotage de la CARMMA.
M.B

© Chronique de la Semaine du 16 septembre 2010

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