Médias

Le travail des artistes enfin reconnu

Les artistes et les acteurs culturels le réclamaient depuis belle lurette; l’Etat vient de les satisfaire en adoptant un décret encadrant leur travail. Mais, souligne L’Union paru vendredi, Il appartient désormais à l’Etat d’avoir un personnel de qualité au ministère des Arts et de la Culture pour aider à concevoir quelque chose d’assez potable.

Voici une sélection d’articles publiés par l’Union
Mise en route effective de l’assurance maladie obligatoire
Les premiers soins au profit des salariés publics en début septembre
Plus rien ne devra arrêter la roue de l’assurance maladie obligatoire de tourner. La détermination des autorités est ferme, après la promulgation rapide de la loi instituant l’assurance ainsi que l’adoption des principaux décrets d’application qui ouvrent la voie à la phase opérationnelle de mise en place des dispositifs institutionnels, financiers, techniques et communicationnels. « Il est question de répondre aux attentes dans des délais raisonnables par des faits, actes et processus qui concrétisent les engagements pris et les promesses faites », a réitéré le ministre Nicoué Broohm du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale devant le conseil des ministres du 22 mars dernier. Du coup, il est fixé la date du 29 avril prochain, veille de la célébration du 1er mai, pour le lancement officiel et le début de la sensibilisation sur les responsabilités des bénéficiaires et des prestataires de soins quant à la viabilité et la pérennité de ladite assurance.
Après ce show communicationnel, il faudra garder la tête dans les délais qui mènent au début du mois de septembre 2011 annoncé pour les premières prestations. L’Exécutif a arrêté le calendrier des activités de l’Institut national d’assurance maladie (INAM), organisme de gestion de l’assurance. Déjà, pour ce mois de mars fini, beaucoup de points devraient être marqués : mise en place du Conseil d’administration, recrutement du Directeur général, adoption du budget 2011 de l’INAM, transfert des fonds de démarrage sur le compte de l’INAM (une avance de démarrage couvrant les dépenses d’investissement et de fonctionnement des premiers mois, estimée à plus de 407 millions, sous la forme d’une avance de la quote-part de l’Etat au financement des cotisations, à déduire des versements mensuels suivants au prorata du montant initial versé et jusqu’à apurement du montant de l’avance octroyée), production et reproduction des fiches d’immatriculation. Et avant le début de l’adaptation du logiciel de gestion de l’information et du suivi qui conditionne l’enregistrement des bénéficiaires et la production de leurs cartes, pour un temps de travail minimum de deux mois, il faudra lancer des consultations pour la liste et les tarifs des médicaments remboursables, la nomenclature des actes, les statuts du personnel de l’Institut, etc.
Pour ce mois d’avril, il faudra finaliser le recrutement du personnel du siège de l’INAM et recruter le personnel des agences régionales, acheter des équipements et fournitures de bureau, véhicules et matériels roulants, l’équipement informatique, former les différents acteurs du système. Il faut finaliser des activités ouvertes en mars : statuts du personnel, tarif des médicaments, règlement comptable et financier, etc.
Avant la fin avril, on doit démarrer les procédures d’immatriculation des adhérents, définir le plan comptable et acheter le logiciel de gestion comptable. Enfin, les retenues des droits d’adhésion sur les salaires d’avril (3.000 francs Cfa par adhérent) permettront de financer les cartes d’adhésion.
Le mois suivant, les instructions sont données pour saisir le prélèvement des premières cotisations sur les salaires de mai. Entre-temps, les cinq délégations régionales sont installées et équipées, avec l’outil informatique et l’internet (en plus du siège), le logiciel de gestion comptable est installé et les agents sont formés pour son usage. Après quoi, les premières saisies informatiques de comptabilité sont effectuées. Les fiches d’identification des adhérents font leur premier retour, les conventions des soins avec les prestataires de soins sont signées, les procédures de transfert des fonds des cotisations à l’INAM (ministère des Finances, Armée, CNSS, CRT, Collectivités locales, Trésor) sont précisées. Pendant que la campagne d’adhésion et les formations sur l’assurance maladie et l’INAM se poursuivent, on procédera au premier test du logiciel d’information et de suivi.
Juin 2011 s’ouvrira avec le démarrage de la période de stage. S’en suivront le premier versement des cotisations à l’INAM par le Trésor et la CNSS, le premier transfert des données informatiques relatives aux cotisations au niveau de l’INAM (liste et informations partielles sur les adhérents et bénéficiaires), la finalisation du logiciel de gestion de l’information et du suivi et son installation, l’intégration des premières données sur les adhérents dans ledit logiciel, et le test de connectivité. Dans les délégations régionales, les premières saisies informatiques des adhérents sont aussi faites. Le tout par du personnel formé et accompagné. Lorsque tout marche, on prélèvera les cotisations sur les salaires de juin.
En juillet, les premières cartes d’adhésion sont émises et envoyées aux bénéficiaires, et le second versement des cotisations à l’INAM par le Trésor et la CNSS est opéré. Au même moment, on accentue les formations, la sensibilisation et l’information. On n’oubliera pas surtout de prélever les cotisations sur les salaires du mois.
Clopin-clopant, jouant sur les délais incompressibles et la concomitance de certaines étapes du processus, on est à la veille du délai promis. Le troisième versement des cotisations à l’INAM par le Trésor et la CNSS, les émissions et diffusion des cartes d’adhésion ainsi que l’accompagnement des procédures de leur saisie et émission informatique, le test de connectivité internet avec les formations hospitalières et les pharmacies marqueront le début d’août. Il faudra continuer d’envoyer les cartes aux bénéficiaires, ensemble prélever les cotisations sur les salaires d’août. Un point de la situation sur l’enregistrement des adhésions va boucler le mois.
En septembre, c’est le début de l’accès aux soins de santé des bénéficiaires : première saisie des factures de prestations par la connectivité. Les tâches d’août sont prolongées, sans oublier celles spécifiques au mois considéré : quatrième versement des cotisations à l’INAM par le Trésor et la CNSS et prélèvement des cotisations sur les salaires de septembre.
Et en octobre, en plus du cinquième versement par le Trésor et la CNSS et le prélèvement des cotisations sur les salaires d’octobre, on fera la première saisie des factures de prestations papiers. Avec le volume de bénéficiaires, on poursuivra l’émission des cartes d’adhésion et leur envoi.

Avec des textes qui attendent trop leur adoption
La lenteur du Secrétariat général du gouvernement incomprise des agents publics
« Je vous dis que lorsqu’un bailleur arrive dans votre ministère pour vous financer, la première chose qu’il demande, c’est votre organigramme et en quelle année il a été établi ». Le Secrétaire permanent pour le suivi des politiques de réformes et des programmes financiers (SP-PRPF), Mongo Aharh-Kpessou, a encore ressassé ce refrain, il y a une semaine, pour en appeler à une action de tous ceux qui doivent agir. Et de rappeler qu’on n’a pas toujours besoin de financement pour adopter un texte qui, plus est, doit réorganiser un service. A l’occasion du séminaire sur les réformes, à défaut d’un représentant du Secrétariat général du gouvernement (SGG) pour en donner les raisons, un commis du cabinet du Premier ministre a promis de transmettre le message. Déjà en septembre, lors de la première revue, la cheville ouvrière de toute l’action exécutive a été indexée pour la non-célérité dans le traitement des textes à elle envoyés. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les ministères avancent par un vieil organigramme. Une situation accentuée par tout le chamboulement lors des remaniements gouvernementaux, avec des portefeuilles qui disparaissent ou se créent pour un temps court.
La seconde revue de mise en œuvre des réformes dans les départements ministériels signale que trois activités ne sont pas réalisées parce que le conseil des ministres n’a pas encore adopté la Politique nationale du tourisme. La non-réalisation de ces activités n’est donc pas imputable au département, précise le cabinet de Batienne Kpabre-Sylli. Il s’agit surtout de l’adoption du nouvel organigramme du ministère. En finances publiques, cinq des six directives de l’UEMOA devant être transposées dans l’ordonnancement juridique national sont déposées au Secrétariat général du gouvernement (SGG) et attendent leur adoption en conseil des ministres. L’avant-projet de loi du nouveau statut général de la Fonction publique attend au SGG. Le plan d’Action National de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE) attend aussi son adoption par le gouvernement. En ce qui concerne les statuts de la Police Nationale et des Sapeurs pompiers, les avant-projets ont été élaborés et transmis au SGG pour études et avis. Au Développement à la base, Artisanat, Jeunesse et Emploi des jeunes, le rapport d’audit organisationnel et stratégique transmis au gouvernement n’a toujours pas été adopté en conseil des ministres. Pour ne pas attendre, des démarches ont été engagées au sein dudit ministère pour le doter d’un organigramme qui prend en compte sa nouvelle configuration.
Le projet de réorganisation du ministère des Mines et de l’Energie a été transmis au SGG depuis novembre 2009, etc.
Parallèlement, la réorganisation d’autres ministres est encore à l’étape des audits et des études.
Aussi des responsables de l’Administration publique parlent-ils d’une nonchalance du Secrétariat général du gouvernement. D’aucuns avancent le manque d’effectifs au SGG pour soutenir l’intense activité d’étude, de préparation, de mise en forme des documents et de la programmation des textes à soumettre au conseil des ministres. Autrement, lorsque le texte d’un décret ou d’un projet de loi n’est finalisé à ce niveau du travail gouvernemental par les techniciens, ni le conseil ni même le Chef de l’Etat ne peuvent rien entreprendre. C’est ici que se pose la priorisation des dossiers à étudier par le staff de Massina Palouki, Secrétaire général du gouvernement. Encore que, à l’état actuel du pays, tout est finalement une priorité.
Mais, plus qu’un problème d’organisation du Secrétariat général lui-même, d’autres agents publics y voient derrière la manœuvre de la lenteur du travail la crainte des incidences financières des textes à adopter. Une piste aussi plausible quand on revisite la situation des finances publiques du Togo.
Beaucoup de projets ou d’initiatives étant aujourd’hui liés aux desiderata financiers des bailleurs, conjugué à la lourdeur des décaissements et à la faible capacité d’absorption des crédits par l’administration togolaise.
Suivant les textes, le Secrétariat général du gouvernement est le conseiller juridique et administratif du gouvernement. C’est lui qui prépare l’ordre du jour des conseils, étudie en amont les textes avec les cabinets ministériels conformément à la Constitution et aux textes antérieurs. Placé sous l’autorité du Premier ministre, il programme les documents du gouvernement. Le Premier ministre peut décider de la priorité de tel ou tel texte à introduire au conseil.
Aux dernières nouvelles, une source proche de la Primature affirme que, en réponse à la question, un projet de décret portant organisation des départements ministériels attend le prochain conseil des ministres pour être adopté. Il s’agira d’une mesure qui organise, sous un texte unique, tous les ministères suivant une démarche arrêtée en 2008 : définir d’abord les attributions des ministres et, ensuite, préciser les services placés sous leur autorité. L’organisation va distinguer les services qui relèvent de chacun des ministres et ceux auxquels ils peuvent faire appel dans l’exercice de leurs attributions, avec la précision que les remaniements ne créeront plus trop d’ennuis. De quoi arrêter la dispute que font aujourd’hui certains ministres autour de quelques services ou organismes qu’ils tiennent à garder à leur côté.

Ratification de la Convention de Kampala
De l’obligation pour le Togo de prévenir et de protéger les personnes déplacées
Conscients de la gravité de la situation des personnes déplacées qui constitue une source d’instabilité et de tension continuelles pour les Etats africains, également conscients de la souffrance et de la vulnérabilité spécifique des personnes déplacées, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine ont convenu de doter afin le continent d’un instrument juridique qui prend en compte cette situation. A Kampala, en Ouganda, le 23 octobre 2009, ils ont adopté la Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique, dite « Convention de Kampala ». Cette convention a pour objet de créer un cadre juridique propice à la prévention des déplacements forcés et de mettre en place des mécanismes régionaux de prise en compte du déplacement forcé et de rechercher des solutions durables.
La Convention de Kampala vise aussi à définir les obligations et responsabilités des Etats parties concernant la prévention du déplacement interne ainsi que la protection et l’assistance aux personnes déplacées. Elle vise enfin, et aussi, à définir les obligations, responsabilités et rôles respectifs des groupes armés, acteurs non étatiques, et autres acteurs concernés, y compris les organisations de la société civile, concernant la prévention du déplacement interne, la protection et l’assistance aux personnes déplacées. La Convention fut ouverte à la signature, ratification ou adhésion par les Etats membres de l’Union conformément à leurs procédures constitutionnelles respectives. Le 22 mars dernier, en conseil des ministres, le Togo a rempli cette obligation préalable en adoptant un projet de loi autorisant la ratification du texte. Reste au parlement de le confirmer.
Sur le continent ces dernières années, réchauffement climatique oblige, les catastrophes naturelles et autres calamités viennent se greffer sur la multiplication des conflits armés, entraînant forcément des déplacements de populations à l’intérieur et à l’extérieur de leurs frontières nationales connues, explique le gouvernement. En procédant à sa ratification, le Togo, tout comme les autres Etats parties ayant observé la démarche similaire, s’engage à assurer le respect de la Convention, tout particulièrement à s’abstenir de pratiquer, interdire, prévenir le déplacement arbitraire des populations. Il a l’obligation de prévenir l’exclusion et la marginalisation politiques, sociales, culturelles, susceptibles de causer le déplacement de populations ou de personnes en vertu de leur identité, leur religion ou leur opinion politique.
Le pays doit s’assurer de la responsabilité individuelle des auteurs d’actes de déplacements arbitraires, conformément au droit pénal national et international en vigueur, ainsi que de la responsabilité des acteurs non étatiques concernés, y compris les entreprises multinationales et entreprises militaires ou de sécurité privées, pour les actes de déplacement arbitraire ou de complicité dans de tels actes. Pour ce faire, il est tenu d’incorporer des obligations de la Convention de Kampala dans le droit interne, par la promulgation ou l’amendement de la législation pertinente relative à la protection et à l’assistance aux personnes déplacées, en conformité avec leurs obligations en vertu du droit international. Mais la Convention ne pourra aucunement être évoquée en vue de porter atteinte à la souveraineté d’un Etat ou à la responsabilité du gouvernement de maintenir ou de rétablir l’ordre public dans l’Etat ou de défendre l’unité nationale et l’intégrité territoriale de l’Etat par tous les moyens légitimes.
Au-delà des conflits, les Etats parties doivent aussi prévenir, dans la mesure du possible, le déplacement provoqué par les projets réalisés par les acteurs publics ou privés. Ils doivent assurer que les acteurs publics ou privés explorent toutes les alternatives réalisables sur la base de l’entière information et consultation des personnes susceptibles d’être déplacées en raison de projets. Dans ce cas, ils entreprennent une évaluation de l’impact socio-économique et environnemental de toute proposition de projet de développement avant sa mise en œuvre.
Dans la mesure du possible, ils prennent également des mesures appropriées pour restaurer, lors du retour des personnes déplacées, leur réinstallation ou leur réinsertion, les terres des communautés qui en sont spécialement dépendantes et y sont attachées.

La Charte africaine des transports maritimes en voie de ratification
Le Togo pour plus de facilités et d’avantages à l’hinterland
Le 15 décembre 1993, à Addis-Abeba, à son siège en Ethiopie, se réunissait l’Organisation de l’unité africaine (Oua) aux fins d’adopter la Charte africaine des transports maritimes. L’objectif en était de doter la région africaine d’une politique continentale et d’un cadre stratégique dans le domaine du transport maritime. Le secteur, en effet, un des outils au service du commerce international, représente, en termes de volume, plus de 90% des échanges commerciaux internationaux.
Mais, face à l’évolution croissante de la technologie dans le secteur maritime, le texte de 1993 a été rapidement dépassé, au regard des normes actuelles. Ce qui a poussé la Commission de l’Union africaine (Ua, ancienne Oua) à initier un processus de sa mise à jour en 2007. Deux ans plus tard, du 12 au 16 octobre à Durban, en Afrique du sud, la deuxième session de la Conférence des ministres des Transports maritimes de l’Union devait adopter un nouveau texte, profondément modifié dans le sens d’insuffler une nouvelle dynamique au secteur maritime sur le continent. Reste aux Etats parties d’adhérer ou de ratifier la nouvelle Charte, ce que le Togo a fait le 22 mars dernier, en adoptant en conseil des ministres le projet de loi portant ratification de la Charte africaine des transports maritimes.
«La ratification de cette charte ouvre pour notre pays des opportunités dans les domaines de la coopération et du partenariat entre opérateurs régionaux et compagnies maritimes étrangères opérant dans la région et la mise en place d’un système de transport multinodal efficace», a expliqué le gouvernement dans un communiqué. Il est ainsi attendu du Togo «de répondre aux exigences liées aux mesures relatives à la sécurité de la navigation, à la protection des utilisateurs des services maritimes et de l’environnement». L’objectif clef de cet instrument juridique, précise le ministre Elliot Ohin des Affaires étrangères et de la coopération en présentant le texte, est d’articuler et de mettre en application des politiques harmonisées de transport maritime capables de favoriser la croissance et le développement des flottes marchandes africaines et des infrastructures maritimes.
Le Togo étant un pays côtier dont l’économie est largement tributaire du transport maritime et d’autres activités connexes, la nouvelle Charte vise par ailleurs à protéger les intérêts des chargeurs, à faciliter le transport en transit, à protéger le continent contre les menaces de sûreté et de sécurité maritimes et de stimuler une coopération plus étroite entre les Etats membres de la même région et entre les régions. Les attributions des organisations régionales et sous régionales, dans le but de bénéficier des économies d’échelle et de réduire la concurrence ruineuse, se trouvent également renforcées.
Il doit être développé le droit d’accès à la mer et la liberté de transit pour chaque Etat membre sans littoral dans le cadre du droit international. Les Etats de transit s’engagent à accorder des facilités et des avantages aux Etats membres sans littoral qui se servent de leurs infrastructures portuaires et de leurs équipements, y compris les entrepôts et d’appliquer aux marchandises en transit des mesures administratives, fiscales et douanières favorables. Les Etats membres sont encouragés à conclure des accords bilatéraux et multilatéraux de transit et à appliquer, de manière concertée, les conventions régionales et internationales pertinentes en vigueurs, en particulier celles relatives au transit.
Les Etats membres encouragent la création, là où elles n’existent pas, d’administrations maritimes et d’autorités portuaires nationales et de les rendre opérationnelles et viables. Dans ce cas, ils s’efforcent d’utiliser les mécanismes et les procédures de l’Organisation maritime internationale (Omi) pour évaluer le niveau de performances des administrations maritimes. Les membres conviennent de promouvoir la mie en place de systèmes d’éducation et de formation maritimes à tous les niveaux.  Et d’adopter un système et un standard commun de reconnaissance mutuelle des diplômes et certificats délivrés par les institutions nationales et régionales afin de favoriser l’emploi des marins sur le continent.
Entre autres initiatives pertinentes de la nouvelle Charte, les Etats membres doivent tout mettre en œuvre pour créer un cadre stratégique d’échange d’information et d’assistance mutuelle en vue du renforcement des mesures susceptibles d’améliorer les systèmes de sûreté, de sécurité, de prévention et de lutte contre les actes illicites perpétrés en mer. Le secteur privé est fortement associé et encouragé aux activités de transport maritime et par voie navigable.
Les Etats doivent s’assurer de la mise en œuvre de la nouvelle Charte africaine des transports maritimes dans leur pays respectif à travers la mie en place et l’élaboration des Plans d’action nationaux des transports maritimes et par voies navigables. Il est créé un Comité de suivi composé de 15 représentants des Etats parties, désignés par les ministres en charge des transports maritimes, sur la base du principe de la répartition géographique et des règles et procédures en vigueur à l’Union africaine, pour une période de 2 ans. Il aura entre autres tâches d’élaborer et d’évaluer l’impact de la mise en œuvre de la Charte, et d’en dresser des recommandations sur l’état.

Economie
Pour le développement du secteur privé togolais
La Banque mondiale donne 6,5 milliards Cfa
Pour la mise en œuvre du Projet d’Appui au Développement du Secteur Privé (PADSP), dont l’objectif principal est d’améliorer le climat des investissements et la performance des micro et petites entreprises au Togo, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, mardi, un don de 13 millions de dollars, soit environ 6,5 milliards de francs Cfa, en faveur du pays. Il est attendu, dans ce projet, que le temps pour la création d’entreprise passe de 75 à 5 jours afin d’encourager l’entreprenariat et la formalisation des entreprises, que la performance des micro et petites entreprises soit améliorée pour promouvoir la création d’emplois et développer les compétences entrepreneuriales, qu’il soit instauré un cadre de partenariat public-privé juridique, réglementaire et institutionnel applicable à la Zone franche et aux zones économiques spéciales pour promouvoir les investissements, et générer des avantages économiques pour le pays.
Pour atteindre les résultats visés, le projet va cibler trois principaux axes, d’après un communiqué de la Banque. Une enveloppe de 1,5 milliard de francs sera d’abord consacrée à l’amélioration de certains aspects critiques du climat des investissements au Togo, à savoir la création d’entreprise, et l’enregistrement des propriétés qui, dans la situation actuelle, entravent le développement des entreprises. Cette composante du projet va particulièrement appuyer la mise en place et l’opérationnalisation d’un guichet unique pour l’enregistrement des entreprises, aider à la création d’un Centre de gestion agréé pour aider les petites entreprises dans la gestion de leur comptabilité, contribuer à améliorer la gestion et la performance de la Direction des Affaires Domaniales et Cadastrales, pour simplifier et accélérer les processus d’acquisition et de transfert des titres fonciers, et enfin faciliter le dialogue public-privé, afin d’aider à identifier et prioriser les principales réformes pouvant permettre d’améliorer le climat des investissements au Togo.
En deuxième lieu, pour ce qui est de l’appui au développement des capacités entrepreneuriales, le PADSP a prévu un montant de 2 milliards de francs pour doter les micro et petites entreprises de capacités suffisantes, de façon à faire d’elles des sources importantes de création d’emplois. Au total, 2 000 micro et petites entreprises «traditionnelles» bénéficieront de formations en comptabilité, gestion, marketing, et en techniques de demande de financement. Pour compléter le programme de formation, 1 000 de ces entreprises vont bénéficier d’une assistance pour les aider à mettre en pratique les formations reçues. Il est également prévu un appui à 1000 micro et petites entreprises formelles, qui recevront des formations adaptées à leurs besoins, et qui bénéficieront également de subventions. Au finish, toute entreprise togolaise (formelle ou traditionnelle) opérant et payant des taxes au Togo, ayant moins de 50 employés et ayant été opérationnelle pendant au moins 12 mois, sera apte à faire une demande de subvention à coûts partagés, destinée au financement de services de développement des entreprises. Les associations d’entrepreneurs pourront également bénéficier de ces subventions. On estime à environ 500 le nombre de subventions à accorder par le projet, d’un montant moyen de 3 300 dollars (1,65 million de francs) chacune.
Enfin, une dernière enveloppe de 1,5 milliard de francs sera consacrée à la composante Appui au développement d’une nouvelle zone franche. Au regard de sa structuration et performance actuelles, estime la Banque mondiale, la contribution de la Zone franche togolaise (ZFT) à l’économie togolaise pourrait être améliorée. Le projet va appuyer les autorités togolaises à développer une nouvelle Zone Franche, en se fondant sur les expériences internationales les plus performantes. Une approche en trois phases est proposée : une phase préparatoire,  au cours de laquelle un certain nombre d’études seront menées et une vision stratégique définie ; une phase de formulation et de validation de la stratégie de la nouvelle zone franche, qui inclut également un renforcement institutionnel de la SAZOF (Société d’administration de la zone franche) ; et une phase de mise en œuvre de la Stratégie, qui inclurait une assistance technique pour l’identification de potentiels investisseurs privés.
Le PADSP, explique-t-on à Washington, vient couronner les efforts des autorités de Lomé dans le but de faire du secteur privé le véritable moteur de la croissance économique du pays. «Nous félicitons l’équipe togolaise pour tous les efforts consentis pour obtenir ce financement. Le PADSP est un projet sur lequel nous comptons pour lever certains obstacles et permettre au secteur privé de jouer pleinement son rôle de moteur de croissance économique et de création d’emplois», a déclaré Madani M. Tall, le directeur des Opérations de la Banque pour le Togo.

Société
Les violences faites aux femmes
Une question non encore résolue
Nombreuses sont les femmes qui sont sujettes à la maltraitance dans leurs foyers. Victimes de leurs conjoints, elles subissent la pire des humiliations. On aurait pu penser que les choses iraient dans un meilleur sens avec le temps mais hélas, c’est faux, le phénomène est toujours aussi présent et même plus présent dans la société togolaise. Le problème étant donc très récurrent, nous avons jugé bon de nous y pencher afin de voir plus clair.
Au Togo certaines femmes vivent dans un état constant d’insécurité de la part de leurs conjoints. Victimes de coups, de viols, de traumatismes psychologiques, elles perdent ainsi facilement goût à la vie et ne lui accordent aucune importance. Ces femmes, prises de peur et redoutant leurs conjoints, ne s’expriment pas. Elles gardent au fond d’elles une douleur si lourde qui ne fait que stimuler leur amertume au fil des années passées au foyer. Ces femmes, qui sont le noyau central pour assurer une bonne cohésion au sein de la famille et veiller à l’éducation des enfants, sont très vite déçues de ce que la vie leur a réservé et du coup relèguent au second plan leur rôle parental.
Dans la société togolaise, les traditions ont encore une place prépondérante. La femme idéale est soumise, toute sa vie, elle est sous tutelle des hommes, de sa famille d’origine puis de sa famille par alliance. La femme mariée devient un objet, un bien appartenant à son mari. Il n’est donc pas étonnant de voir de nos jours une femme violée dans son propre foyer sous prétexte qu’elle doit remplir son devoir conjugal. Cela se voit surtout quand les unions ont été faites suite à des mariages forcés.
Cette violence faite aux femmes doit être dénoncée et condamnée. Les organisations de défense des droits des femmes doivent davantage sensibiliser cette couche fragile de la société, très souvent analphabète, en leur faisant comprendre qu’elles peuvent recourir à des voies légales lorsqu’elles sont victimes d’abus conjugaux. Il faut que des voix se lèvent pour dire non à l’injustice qu’elles subissent.
La plupart des hommes violents envers leurs conjointes ou ex-conjointes ne le sont pas à l’extérieur de leurs foyers. Ils sont souvent, au contraire, de bons et braves collègues de travail, des voisins sympathiques, ce qui les rend difficiles à identifier. Pourtant, en étant un peu observateur, on peut remarquer certains indices ou relier certains éléments d’information. Par exemple, si une victime proche de vous affiche des blessures comme des ecchymoses, des coupures, des marques ou des cicatrices qui ne peuvent être reliées à des activités courantes de la vie quotidienne, cela mérite que vous vous posiez des questions.
Par ailleurs, si vous êtes un témoin direct de violences conjugales, vous pouvez constater des faits et gestes de la part de l’agresseur. Un conjoint qui critique continuellement sa partenaire comme, par exemple, ses goûts, qui dénigre ses relations ou lui interdit carrément de fréquenter sa famille ou ses amis, qui contrôle ses activités ou sa façon de se vêtir, qui se moque de son apparence physique ou de ses performances sexuelles, qui menace de se suicider si elle quitte la relation ou utilise les enfants pour l’atteindre, fait preuve de violences conjugales envers sa conjointe.
La situation est très souvent délicate pour les femmes violentées car la plupart ne travaillent pas, ce qui donne un avantage à l’homme. Ce dernier lui fait croire à toutes les occasions qu’elle n’est rien sans lui. Désorientée et étant sous l’emprise de la peur, les victimes se résignent à leurs souffrances et décident de garder le silence jusqu’à ce que, parfois, la mort s’ensuive. Elles sont très peu à se révolter et à prendre la situation en main. Il faudrait peut-être penser à créer de vrais centres d’écoute et de conseil. La création de maisons pour femmes battues comme en Occident ne semble pas approprié au Togo car notre pays n’en a pas les moyens et surtout, les femmes battues sont légion ; il faut donc privilégier la sensibilisation aussi bien au niveau des femmes que des hommes qui doivent comprendre que ce qu’ils font est très mal et punissable par la loi.
 Une chose est sûre ; les femmes n’échapperont pas à la violence tant qu’elles ne seront pas les égales des hommes, et l’égalité ne se décrète pas : il faut pour cela, l’éducation, encore l’éducation, toujours l’éducation afin que les femmes obtiennent leur indispensable indépendance financière ! Bref, on comprend pourquoi les autorités comme bien d’organismes travaillent à faire en sorte que les filles aillent à l’école et le plus loin possible.

La prise en charge du VIH/Sida
En  amélioration dans le tiers-monde
15 pays, parmi lesquels l'Afrique du Sud, le Botswana et le Guyana, ont réussi à fournir à plus de 80% des femmes enceintes VIH-positives les services et les médicaments nécessaires pour prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant; 14 pays, parmi lesquels le Brésil, la Namibie et l'Ukraine, ont fourni un traitement contre le VIH à plus de 80% des enfants VIH-positifs; 8 pays, parmi lesquels le Cambodge, Cuba et le Rwanda, ont instauré la couverture universelle des adultes par le traitement antirétroviral (TARV).
Les progrès « remarquables » constatés en Afrique orientale et australe, région la plus durement touchée par le VIH, «donnent des raisons d'espérer », indique les experts. Dans cette région, la couverture du traitement du VIH est passée de 32% à 41% en un an et la moitié des femmes enceintes ont eu accès à des services de dépistage du VIH et de conseil en 2009.
En 2009, 5,25 millions de personnes avaient accès au traitement du VIH dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, ce qui représentent 36% des personnes qui ont besoin du traitement. C'est plus de 1,2 million de personnes de plus qu'en décembre 2008, la plus forte augmentation jamais enregistrée en un an.
En Afrique subsaharienne, près d'un million de personnes supplémentaires ont été mises sous traitement antirétroviral, le chiffre étant passé de 2,95 millions fin 2008 à 3,91 millions fin 2009, soit une couverture de 37 % des personnes qui ont besoin du traitement. En Amérique latine et dans la région des Caraïbes, la couverture du traitement antirétroviral atteint 50%, 31 % en Asie du Sud et du Sud-est, 19% en Europe et en Asie centrale et 11% en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Cependant, «il reste des obstacles à l'extension du traitement du VIH dans la plupart des pays », expliquent les experts, notamment à cause de « l'insuffisance des crédits, le manque de ressources humaines, la faiblesse des systèmes d'acquisition et de gestion des approvisionnements en médicaments et en produits de diagnostic, et d'autres problèmes encore constatés dans les systèmes de santé ». Un tiers des pays ont signalé au moins une occasion où l'approvisionnement en médicaments anti-VIH avait été interrompu en 2009.

Culture
Gouvernement
Un décret de politique culturelle adopté
Les artistes et les acteurs culturels le réclamaient depuis belle lurette ; l’Etat vient de les satisfaire en posant la base fondamentale du financement et de tout travail sur  la culture au Togo par l’adoption  d’un décret approbation du document de politique culturelle du Togo, mercredi 30 mars dernier en conseil des ministres. Le document approuvé concerne le fruit d’un atelier qui a rassemblé du 25 au 29 août 2009, l’ensemble des acteurs de la culture avec l’appui de l’UNESCO. Et il «confirme l’idée selon laquelle tout développement prend racine dans la culture», a indiqué le communiqué sanctionnant le Conseil des ministres
Il prend acte des transformations rapides dans le monde, des impacts du progrès de la science, de la technique et de la technologie sur les rapports de l’homme à la nature.  Et L’éducation et la culture jouent alors un rôle significatif et primordial dans le développement de l’individu et l’équilibre de toute société, en tout cas celle qui entend se donner les moyens de sa perpétuation dans le monde.
«Nous devons dans cette accélération de l’histoire, affirmer notre identité culturelle, redonner à l’homme sa place comme origine et finalité du développement, préserver et promouvoir notre héritage commun, sensibiliser et mobiliser nos concitoyens sur l’importance sociale de l’art et de la création intellectuelle, promouvoir la coopération entre les nations sur des bases de respect mutuel, assurer et protéger les droits de l’homme et les libertés individuelles et collectives», souligne le communiqué du Conseil des ministres.
Et ce décret «doit permettre à notre pays de redonner tout son sens a la culture et faire la place qu’ils méritent aux artistes dans leur diversité», est la brillante conclusion du conseil des ministres en ce qui concerne ce décret fondamental.
Les artistes de nature impatients de nature pour tout ce qui concerne leur évolution, avaient fini par croire que ce gouvernement ne pourrait rien faire pour eux. Maintenant que c’est fait, il va falloir relire ce texte pour voir dans quelles mesures chacun pourra apporter sa contribution à la construction de l’édifice.
Il appartient désormais à l’Etat d’avoir un personnel de qualité au ministère des arts et de la culture pour aider à concevoir quelque chose d’assez potable. Ce n’est pas le sentiment que l’on avait eu ces dernières années. Les artistes n’ont pas eu souvent en face des interlocuteurs assez outillés pour comprendre leurs préoccupations, les prendre en compte et proposer des axes assez conséquents pour les satisfaire.
Le gouvernement vient de passer une première étape ; il va falloir appuyer sur le levier de vitesse.
 
 
 
 © L’Union N°382 du 1er avril 2011
 

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