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Les compétences sont partout

L’Union le rappelle mardi, gouvernement de large ouverture ne signifie pas gouvernement d’union nationale. La chose est dite ; toutefois, le journal souligne indique que pour Faure Gnassingbé, les compétences ne se trouvent pas uniquement dans son camp. L’idée est donc de faire participer tous les courants politiques à la gestion consensuelle des affaires de la cité

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Gouvernement d’ouverture, point barre !
Faure Essozimna Gnassingbé a prêté serment devant ses pairs de la sous-région dont le médiateur en chef de la crise togolaise Blaise Compaoré le 3 mai dernier.
Plusieurs délégations étrangères dont celles de la France, de l’Union européenne, des Etats-Unis, bon nombre de pays asiatiques et une horde d’organisations internationales ont assisté à la cérémonie grandiose organisée sur la place officielle des défilés à Lomé II.
Tout ceci se passait au nez de l’opposition togolaise dont certains leaders "utopistes" faisaient croire à la population que le Président élu ne pourrait jamais faire sa prestation de serment à cause de leurs manifestations hebdomadaires.
Certains d’entre eux racontaient à qui voulait les entendre, que personne d’autre ne pourrait s’arroger ce droit à la place du candidat malheureux de l’Union des forces de changement (Ufc) Jean-Pierre.Fabre. La pilule aura été difficile à avaler pour les partisans de ces discours futiles. Mais, elle n’entamera guère l’opposition togolaise qui nous a habitués à ces hors-de-saison.
Deux jours seulement après l’investiture, le Premier ministre Gilbert Houngbo a démissionné. Sans perdre le temps, -le défi du développement presse- le Président Faure le reconduit avec la mission de former un gouvernement de large ouverture. La consigne est claire : former un gouvernement d’ouverture auquel participera le plus grand nombre de partis politiques, même les plus hostiles au pouvoir en place.
L’idée ici est de faire participer tous les courants politiques à la gestion consensuelle des affaires de la cité. Pour le Président de la République, les compétences ne se retrouvent pas uniquement dans son camp. Elles existent partout et, pour optimiser les chances du pays à relancer son développement obstrué par plusieurs années de retard sur ses voisins directs et le monde entier, il faut les unir dans leurs diversités afin de créer la meilleure synergie gouvernementale.
Cette idée est soutenue par la majorité des Togolais qui veulent voir leur pays redécoller, les bases étant déjà posées par le Gouvernement sortant avec de réels signaux de changement dans la forme et dans le fond de la gestion des affaires.
A l’acte, le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo a entamé déjà lundi matin les consultations en vue de la formation de son nouveau gouvernement avec la classe politique.
Ils y sont tous passés, enfin les partis les plus représentatifs sur l’échiquier national et surtout ceux qui ont participé au scrutin présidentiel du 4 mars dernier. L’OBUTS de Agbéyomé Kodjo, le PDP de Bassabi Kagbara, le CAR de Yawovi Agboyibo, la CDPA du Professeur Léopold Gnininvi et l’UFC de Gilchrist Olympio ont échangé avec le Premier ministre. Apparemment tout se déroule dans de bonnes discussions.
Dans les coulisses, les rumeurs vont bon train. Celles qui se sont pertinentes concernent les propositions de partage de pouvoir avancées par certains délégués de partis politiques.
En fait, il s’agit pour eux de la formation d’un gouvernement d’union nationale (GUN) où le parti au pouvoir devra partager les postes ministériels avec d’autres forces politiques d’opposition…dans la proportion "fifty-fifty (50%-50%)". Une position qui met en difficulté le vainqueur de l’élection présidentielle dont la légitimité est ainsi remise en cause. Même dans une coalition gouvernementale, l’opportunité est donnée au vainqueur de disposer d’une légère supériorité dans le nombre de postes à pourvoir. D’ailleurs, on n’en est pas encore au lendemain d’une élection législative. Dans le cas précis, on ne peut avoir mieux qu’un gouvernement d’ouverture. Point barre !

A l’entame d’un autre quinquennat de gouvernance
Le pouvoir priorise l’économie et le social
Visiblement, l’on veut effacer l’immobilisme apparent qui marque la gouvernance publique depuis la tenue du scrutin présidentiel du 4 mars. Avec le grand temps mort qui a séparé de la prestation de serment. Le pouvoir togolais ne veut pas retarder les échéances depuis que, officiellement, le discours du nouveau quinquennat privilégie le développement au détriment des querelles politiciennes. Avant la formation de la nouvelle équipe gouvernementale, l’Etat a dépêché des émissaires au cœur du système financier international. Déjà, ils ont décroché des accords pour l’économie et l’éducation togolaises.

La Banque mondiale enclenche le DREG-3
Finaliser l’accord sur le troisième Don pour la Relance Economique et la Gouvernance (DREG- III). C’est l’un des objectifs de cette mission gouvernementale pilotée par Adji Ayassor, ministre de l’Economie et des Finances. Il s’agit ainsi de conclure la dernière partie d’un programme intérimaire entre les deux parties, sous la forme d’un appui budgétaire. Le DREG faisant partie des opérations retenues dans la Note de Stratégie Intérimaire qui a été élaborée par la Banque mondiale en mai 2008, pour soutenir le Togo sur une période de deux ans (2008-2010).
Courant avril 2009 à Washington, le Conseil d’Administration de la Banque avait approuvé le deuxième Don pour la Relance Economique et la Gouvernance (DREG-2) au Togo. D’un montant total de 20 millions de dollars US (environ 10 milliards de francs Cfa). «Le système de gouvernance et de transparence que le gouvernement togolais est en train de mettre en place, et que nous soutenons à travers ce nouveau don, doit constituer la fondation de la relance économique», avait déclaré le représentant résident de la Banque Mondiale au Togo, Joseph Baah-Dwomoh.
Au-delà du soutien aux réformes de l’Etat qui concourent à l’amélioration de la gestion financière publique et à la restauration de la performance des principales entreprises publiques et banques, la DREG-2 était aussi basée sur l’achèvement d’une série d’actions déjà entamées par le gouvernement togolais. Parmi ces actions, on peut citer la préparation, l’exécution et le contrôle budgétaire, la passation des marchés publics, les mesures prises pour recouvrer les surfacturations de la Société togolaise du coton. Il y a également la publication des résultats de la réconciliation des recettes générées par la vente du phosphate au cours de l’année 2007 avec les recettes perçues par le Trésor Public au cours de la même année, le relèvement de la valeur nette de la BTCI, la BIA et de l’UTB au niveau du ratio prudentiel de l’UEMOA ainsi que l’élaboration et l’adoption d’un contrat de performance de 5 ans entre l’Etat et la Compagnie d’Energie Electrique du Togo.
Pour Joseph Baah-Dwomoh, Il est donc important pour le pouvoir togolais d’accroître la confiance dans la gestion financière et économique pour aider le pays à faire face aux chocs extérieurs, et encourager les partenaires à augmenter leur soutien à l’économie togolaise. Il y est encouragé à poursuivre les réformes déjà entreprises et à les intensifier, afin d’accrocher en 2010 le point d’achèvement de l’Initiative PPTE pour bénéficier de l’effacement de sa dette multilatérale. De quoi dégager des ressources nécessaires pour la croissance et la réduction de la pauvreté.

Confirmer les acquis de Lomé à Washington

En bouclant, le 15 avril à Lomé, une mission de deux semaines relative à la quatrième revue du Programme de la Facilité Elargie de Crédit (FEC), l’expert du Fonds monétaire international, Marshall Mills, exprimait, globalement, sa satisfaction quand à la mise en œuvre du programme économique et financier du gouvernement appuyé par la FEC, et ce dans une conjoncture économique mondiale difficile.
Mise à part les quelques écarts modestes par rapport à certains grands objectifs budgétaires. «La progression des réformes structurelles a été globalement conforme aux objectifs du programme, mais avec des retards dans certains cas. En plus d’avoir bien avancé dans l’apurement d’un stock important d’arriérés intérieurs, les autorités s’apprêtent à privatiser les banques publiques d’ici la fin de l’année et elles ont d’ores et déjà adopté une stratégie pour la réforme de la filière des phosphates», déclarait Marsh

© L’Union du 11 mai 2010

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