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Ouf de soulagement !

« Le Premier ministre Gilbert Houngbo doit pousser un ouf de soulagement », écrit vendredi L’Union évoquant le dénouement heureux de la mini crise sociale née de la hausse du prix des carburants.
Le journal s’étonne également de l’attitude de l’Association togolaise des consommateurs (ATC) dont le rôle est de défendre le pouvoir d’achat des consommateurs et sûrement pas d’appeler à la grève, estime L’Union.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Un ouf de soulagement pour Houngbo
Le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo s’est personnellement investi dans le bras de fer qui oppose les syndicats et le gouvernement depuis près d’une semaine suite à l’augmentation des prix des produits pétroliers au Togo. Les deux parties ont convenu d’un accord franc et direct dont le soubassement est la reprise intégrale du travail par les travailleurs et la diminution du prix du litre sur tous les produits pétroliers de 20 FCfa.
Pendant plusieurs jours, le gouvernement, le patronat, les responsables de l’Intersyndicale des travailleurs du Togo (Istt) et l’Association des Consommateurs du Togo (Atc) sont rentrés en négociation pour trouver les voies et moyens d’éviter la poursuite des contestations sociales déclenchées par l’annonce de la hausse des prix des produits pétroliers. Cela n’a pas été de tout repos pour les membres du gouvernement qui ont subi la pression des travailleurs et des populations togolaises dès l’annonce de cette mesure.
Au lendemain de ce que le ministre du commerce a appelé « la vérité des prix », les transporteurs et les conducteurs aidés par des populations mécontentes sont descendus dans les rues en dressant des barricades avec de grosses pierres, des troncs d’arbre, des pneus et d’autres matières inflammables. La police était intervenue pour dégager les voies afin de permettre à ceux qui le voudraient de vaquer librement à leurs occupations. Des heurts ont évidemment enclenché.
Les multiples interventions du ministre Gozan en charge du commerce n’ont pas suffi pour atténuer l’ardeur des Togolais surpris par la décision. D’ailleurs les syndicats ont rapidement fait de lancer le mot d’ordre de grève dans un communiqué publié déjà le mardi 29 juin 2010. Pendant que les ponts des discussions n’étaient pas encore rompus. Il a donc fallu la reprise des discussions avec des concessions de chaque côté pour aboutir finalement à un accord.
Le gouvernement a décidé que les prix en vigueur depuis le 19 juin 2010 soient diminués de 20 f sur tous les produits à compter du 2 juillet 2010 au plus tard. En échange les syndicats ont retiré leur mot d’ordre de grève prévu pour vendredi. Ainsi les organisations syndicales des travailleurs prendront les dispositions nécessaires pour assurer une communication adéquate en ce qui concerne la suspension de la grève.
Voilà qui rassure le gouvernement et les syndicats, mais pas l’Atc qui a refusé de signer le document final. Et les populations ? Tout compte fait, le Premier ministre Gilbert Houngbo doit pousser un ouf de soulagement.
Cette première grogne sociale lui est passée au dessus.

Jeudi de toutes les controverses pour les Togolais

Il s’agit d’une suspension, et non d’une levée (selon les mots des syndicats), de la grève générale lancée le 30 juin par l’Intersyndicale des Travailleurs du Togo (ISTT) au regard de l’esprit de dialogue qu’a affiché le pouvoir en place. A compter de ce vendredi, les prix de tous les produits pétroliers sont diminués de 20 francs Cfa, et un comité (regroupant les syndicats et les membres du gouvernement) est mis en place pour fixer les nouveaux prix des produits pétroliers au Togo sur la base des cours mondiaux du prix du baril, c’est-à-dire la vérité des prix. Comme dans les pays voisins.
C’est un revirement ou une solution de sortie de crise (c’est selon) si l’on s’en tient au spectacle offert la veille par l’ISTT. A la sortie d’une réunion de restitution avec sa base, l’ISTT révélait à la presse que le mouvement de grève est maintenu parce que la base a fortement contesté le principe de diminution des pris des produits pétroliers. « Ils nous ont dit qu’ils ne nous ont délégués pour négocier une diminution, mais pour dire au gouvernement de retirer purement et simplement l’augmentation des prix », dixit Ephrem Tsikplonou de la Confédération générale des cadres du Togo (CGCT), membre de l’ISTT.

« Suite à la déclaration du gouvernement le Vendredi, 18 Juin 2010 d'augmenter le prix des produits pétroliers allant jusqu'à 75 Frs sur le litre, prenant acte le Jeudi, 24 Juin 2010 du refus du gouvernement de rapporter la décision d'augmentation du prix des produits pétroliers, la plateforme des Organisations des Travailleurs membres de l'Intersyndicale à savoir la Confédération Générale des Cadres du Togo (CGCT), la Confédération Nationale des Travailleurs du Togo (CNTT), la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo (CSTT), l’Union Générale des Syndicats Libres (UGSL) et l'Association Togolaise des Consommateurs (ATC) appellent les Travailleurs du secteur public et privé ainsi que la population consommatrice à respecter le mot d'ordre de grève de 24 heures lancé pour le Vendredi, 02 Juillet 2010 sur toute l'étendue du territoire national.

Ainsi donc, tous les Travailleurs de la Fonction Publique, du secteur des transports publics et privés (transports aériens, maritimes et terrestres, du secteur de l'Education (Enseignement général, technique et supérieur), du secteur des Finances (Banques, Assurances et Microfinances), du secteur du Commerce et de l'Informel, du secteur de l'Energie, de l'Eau et des Télécommunications, du secteur de i'HôteIIerie, de la Restauration et des débits de boisson, du secteur des Travaux Publics et des Bâtiments, du secteur de la Santé, du secteur de l'Industrie et de l'Artisanat, du secteur de la Communication (Presses, Radios, Télévisions etc... ), de la Zone Franche et toute la population sont priés de rester le Vendredi, 02 Juillet 2010 chez eux à la maison.
Les mouvements de rues sont interdites ce jour de grève afin d'éviter toute interprétation ou récupération politique à notre action qui n'est qu'un mouvement social pour dire « non à la vie chère, non à la précarité, non aux disparités sociales au Togo », précisait le mot d’ordre.

Il s’agit aujourd‘hui ni plus ni moins d’une question de techniques de négociation. « Lorsque vous allez à une discussion, vous mettez la barre haut pour commencer. Après ça, nous avons vu une volonté de discuter du gouvernement. Peut-être qu’il s’agit d’une erreur, mais pas grave, de ne plus retourner à la base avant d’accepter la diminution proposée par le gouvernement », avance M. Tsikplonou pour justifier le mot d’ordre de grève.

Gestion de la crise du carburant
Le CNDS réchauffé pour éviter la grève
La remarque est réitérée par les centrales syndicales ce 30 juin : le gouvernement a préféré imposer son diktat sans aucune discussion préalable. Et ce en dépit de l’existence d’au moins trois organes de discussion entre l’Exécutif et les syndicats sur les questions impliquant les travailleurs. Le plus connu de ces organes d’échanges reste le Conseil national de dialogue social (CNDS) que l’on s’est empressé de réchauffer pour discuter avec les syndicats. L’innovation aura été que, pour cette session de crise, c’est une forte délégation gouvernementale qui a tenté de rallier les partenaires sociaux à la cause de la vérité des prix. Pas moins d’une douzaine de commis de l’Exécutif. Visiblement, cela a été une course contre la montre. Il faudra se débarrasser d’une corde qu’on s’est volontairement mis au coup par une communication renversée.
Mécanisme mis en place à l’issue du dialogue social tripartite de 2006, le Conseil national du dialogue social (CNDS) devrait permettre aux employeurs, travailleurs et gouvernement de se retrouver régulièrement au sein d’un cadre légal de dialogue pour prévenir les conflits collectifs ou individuels, nationaux ou liés aux branches des secteurs d’activités. C’est l’un des premiers engagements demandés et obtenus avec l’aval du gouvernement dans le protocole d’accord social.
Après les difficultés d’envol du début, le CNDS a été institutionnalisé par le nouveau Code de travail de décembre 2006. Courant 2007, les deux réunions ordinaires ont été tenues. Le CNDS tient ordinairement deux sessions régulières, par semestre, en mars et en octobre. Jusqu’en 2008, l’organe n’avait toujours pas son budget finalisé, le précieux sésame, alors même qu’il doit être l’outil de promotion sociale et économique.
Le Conseil a aussi pour rôle de cultiver le dialogue social et de faire des concertations sur les lieux de travail. En clair, dans les sociétés, on doit normalement mettre en place un cadre institutionnel d’échanges de base pour collecter toutes les informations et tous les problèmes qui minent le monde du travail, les faire remonter au niveau du CNDS qui doit en tenir compte dans ses avis en temps opportun. Une attribution pour le moment morte.

Organe consultatif, le CNDS ne prend pas des décisions. Après une décision mûrie du gouvernement, celui-ci envoie ses premières idées au CNDS qui donne son avis. A ce titre, il cultive la prévention des conflits de travail, participe à la résolution des conflits majeurs du monde du travail, participe à la réflexion sur la législation sociale et participe à la réflexion sur les outils de gestion du monde du travail notamment les politiques en matière d’emploi, de travail, de santé et de sécurité au travail, de formation professionnelle et de sécurité sociale.

L’ATC se dit dribblée par l’ISTT
En maintenant la grève en tant qu’association des consommateurs, l’ATC se dit dribblée par l’Intersyndicale des travailleurs du Togo (ISTT). La révélation est faite hier par les responsables de l’ATC dans un point de presse. Ceux-ci ne comprennent pas le fait d’avoir écarté à la dernière minute des discussions alors que, la veille, ils ont signé un communiqué conjoint appelant à la grève.
Ephrem Tsipkolnou, l’un des membres de l’ISTT, s’en défend : « Il s’est agi de négocier au sein du Conseil national du dialogue social dont ne fait pas partie l’ATC ». Visiblement, c’est la méthode qui divise les partenaires sociaux. « Mais, nous, nous ne sommes pas fiers de déclencher en grève. Nous savons ce que cela coûte au pays en termes de finances. Seulement, il s’agit d’un moyen de pression sur le gouvernement pour mieux appréhender la façon dont les prix sont fixés et combien supporte le consommateur au finish », réplique Agouta Aladjou, secrétaire général de l’ATC. Et de réitérer que, si on ne prend garde, des prix d’autres produits de consommation vont être bientôt augmentés. Ils sont déjà dans les parapheurs.

Finies les tracasseries douanières aux frontières
Les trajets Lomé-Ouaga-Lomé se dédouanent à Cinkassé

En vertu d’une directive en date du 16 décembre 2005 de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), un poste de contrôles juxtaposés (PCJ) est mis en service depuis mercredi à Cinkassé, à la frontière entre le Togo et le Burkina Faso, d’après le Département des Territoires communautaires, des transports et du tourisme de la Commission de l’Uemoa. Le PCJ est un emplacement aménagé et équipé, situé du côté togolais de la frontière entre les deux pays, qui est désormais utilisé en commun par les services de contrôle aux frontières desdits Etats pour effectuer les opérations de contrôle frontalier.
Ainsi, au départ de Lomé, au lieu de se soumettre aux tracasseries douanières et policières, une fois du côté togolais, et une seconde fois du côté burkinabé, avant de poursuivre sa route, toutes les formalités se traitent en une seule fois. Il en est également ainsi au retour. Une sorte de guichet unique pour les transporteurs routiers. L’objectif clairement affiché par l’Uemoa est de soigner, tant soit peu, les maux qui entravent la bonne marche des échanges inter-Etats et freinent la croissance économique entre des pays membres d’une même union.
L’idée est née il y a près de 10 ans, un 26 novembre 2001, où la décision a été prise de financer un programme communautaire de construction de postes de contrôles juxtaposés aux frontières des Etats membres de l’Union. Elle a été mûrie et retouchée en décembre dernier avec l’adoption d’un régime juridique pour un tel programme. La mise en service de ce poste entre le Togo et le Burkina Faso est un projet pilote.
De son succès ou échec dépendra la poursuite du programme entre l’ensemble des huit Etats de l’Union, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Mais il a le mérite d’être des tout premiers en Afrique après celui entre la Tanzanie et le Zimbabwe.
Depuis le 30 juin 2010, sur le même site à Cinkassé se regroupent les services des douanes, de la police, de la gendarmerie, du contrôle phytosanitaire et sanitaire, des auxiliaires de transport et de transit du Togo et du Burkina Faso. Les contrôles, d’entrée et de sortie de l’un ou de l’autre pays, se font de façon simultanée. En tout au plus une demi heure «pour tous les types de contrôles du côté togolais contre du côté burkinabé», estime Ibrahim Tampone, commissaire chargé des Territoires communautaires, des transports et du tourisme à l’Uemoa, cité par le confrère Togo-Presse.
D’un coût total d’environ 7 milliards de francs Cfa, le PCJ de Cinkassé a été financé, construit et équipé par la société Scanning Système, de droit ivoirien, dont il est confié la gestion de concession pour une durée de 20 ans. Pour sa fonctionnalité et les facilités de franchissement, les usagers du PCJ sont assujettis au payement d’une redevance à taux réduit et uniformisé de 2.000 à 50.000 francs selon la catégorie de véhicule. Un règlement de l’Uemoa signé le mardi 29 juin fixe les taux à 50.000 francs pour les camions de marchandises, à 15.000 francs pour les autocars de 56 à 75 places, et à 10.000 francs pour ceux de 36 à 55 places. Les véhicules de petit gabarit déboursent 5.000, 3.000 et 2.000 francs en ce qui concerne respectivement les bus de 15 à 35 places, de 9 à 14 places et les véhicules de moins de 9 places. Le paiement de la redevance donne lieu à la délivrance, par les services du concessionnaire, d'une quittance numérotée extraite d'un carnet à souche dont les conditions d'édition sont fixées par le cahier des charges. Lorsque la quittance est délivrée suivant un procédé manuel ou électronique, le concessionnaire met en place un dispositif permettant la transmission des données enregistrées à la Commission de l'Uemoa.
«Ce poste de contrôle juxtaposé de Cinkassé, ajouté aux travaux de contournement de la faille d’Alédjo et des Monts Défalé, feront du territoire togolais le transit le lus sûr et le plus rapide du port vers les pays de l’hinterland», écrivait Togo-Presse il y a une dizaine de jours.

Pour le 3ème trimestre 2010
La BOAD approuve 87,27 milliards Cfa pour 11 projets


La Banque ouest africaine de développement (Boad) s’est engagée à décaisser une enveloppe totale de 87,270 milliards de francs Cfa pour financer, dans les trois prochains mois, 11 projets dans six de ses pays membres dont le Togo. Ceci porte à 1 584,77 milliards de francs le montant global de ses financements depuis l’origine de la banque, correspondant à 531 projets. Le Port autonome de Lomé a, en effet, sollicité un prêt complémentaire d'un montant de 5,4 milliards de francs pour Ie financement partiel de son projet de réhabilitation des infrastructures et équipements, indique la Boad dans un communiqué transmis à L’Union.
Le Conseil d’administration de la Boad, réuni en session ordinaire mercredi au siège de la banque à Lomé, a décidé d'une augmentation de 50% de son capital, Ie portant ainsi de 700 à 1050 milliards de francs, «pour permettre ainsi à la Banque d'exécuter son programme d'activités conformément aux orientations de son plan stratégique 2009-2013», explique-t-il. Il a par la suite approuvé dix autres projets bénéficiant aux secteurs agricole et agro-industriel, de l’énergie électrique, des infrastructures routières, du tourisme et des finances.
Le gros du financement ira au Sénégal, en partie pour le projet de promotion du Partenariat rizicole dans le Delta du fleuve Sénégal (8 milliards de francs), la construction et l’exploitation de I'autoroute a péage Dakar-Diamniadio par la Société EIFFAGE de la Nouvelle Autoroute Concédée (15 milliards), et pour Ie financement partiel du projet de création du Village Club Med SARABA a Mbour (7 milliards). Le Burkina Faso a en projet l’aménagement hydro-agricole du Liptako-Gourma, phase 3 extension en partie pour 7,5 milliards de francs, et le renforcement de la capacité de production de la Centrale de BOBO II (15 milliards). Un montant de 9 milliards de francs sera accordé au Mali pour Ie financement partiel du projet d'aménagement en 2x3 voies du Boulevard du 22 octobre 1946, en 2x2 voies de la corniche et de renforcement de I'avenue du 05 septembre a Bamako.
Une proposition de prêt complémentaire de 5,87 milliards de francs est approuvée pour le compte du Bénin pour Ie financement partiel du projet d'aménagement et de bitumage de la route Djougou-Ouaké-Frontière du Togo et de la bretelle Ouaké-Séméré, contre 4,5 milliards de francs pour Ie financement partiel du projet d'implantation d'un complexe agro-industriel de production d'huile de palme en Cote d'ivoire par la société DEKEL OIL CI SA. Par ailleurs, le Conseil d’administration de le Boad a approuvé la mise en place d'une ligne de refinancement (4 milliards) en faveur de Coris Bank International au Burkina Faso et une prise de participation (6 milliards) au capital du Holding Atlantic Financial Group (AFG) en Cote d'Ivoire.
En addition à ces engagements formels, la Banque ouest africaine de développement se propose de participer pour un montant de 23 milliards de francs a la facilite de crédit de 169 milliards pour Ie financement des importations de pétrole en faveur de la SAR au Sénégal. La Boad est la banque de développement commune aux huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Le Togo attend près de 19 milliards Cfa

Le Togo fait partie des soixante pays en développement invités par le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP en anglais) à soumettre un projet allant dans le sens de l’accroissement de la production agricole, de l’amélioration du système d’irrigation et de création de réseaux de commercialisation au profit des paysans. Au premier délai de juin 2010, le pays se trouve dans les cinq premiers à bénéficier d’une allocation totale de 224 millions de dollars (environ 109,76 milliards de francs Cfa) à cet effet, dont 39 millions de dollars (19,11 milliards de francs) pour le Togo, indique un communiqué de la Maison Blanche daté de dimanche. Le prochain délai pour un décaissement de ce fonds est fixé à octobre 2010. Outre le Togo, le Bangladesh (50 millions de dollars), Haïti (35 millions de dollars), le Rwanda (50 millions de dollars) et la Sierra Leone (50 millions de dollars).
Ce premier décaissement devra bénéficier à plus de 2 millions de personnes particulièrement en milieu rural, la preuve de l’engagement de la communauté internationale à offrir une parade solide, rapide et coordonnée contre l’insécurité alimentaire. Le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire, une initiative du président américain Barack Obama, se veut une réponse globale contre la faim. Il a déjà mobilisé 900 millions de dollars, provenant des Etats-Unis (475millions), du Canada (230 millions), de l’Espagne (95 millions), de la Corée du Sud (50 millions) et de la Fondation Bill et Melinda Gates (30 millions).

Approvisionnement du marché céréalier régional
Le Togo répond aux recommandations de l’UEMOA
Les projections pour l'année 2010 dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) tablent sur une remontée du taux d'inflation, en rapport avec les tensions observées sur les cours mondiaux du pétrole brut et la hausse des prix de certains produits alimentaires importés, notamment le sucre. Par ailleurs, la baisse de la production céréalière au Burkina Faso et surtout au Niger alimenterait les tensions sur les prix des céréales locales. La dépréciation de l'euro par rapport au dollar devrait également avoir un impact haussier sur l'inflation dans la Zone Uemoa.
Pour contenir les tensions inflationnistes, les Etats membres de l'Union devraient veiller à un meilleur approvisionnement des marchés céréaliers, «notamment en facilitant les flux entre les pays de l'Union excédentaires et ceux déficitaires», indique l’Uemoa dans une étude de projection. Pour le marché nigérien, le Togo a déjà fait convoyer 4 000 tonnes de maïs, sur les 90 000 tonnes d’excédents céréaliers réalisés par le pays la campagne précédente. Le contrat signé avec le Programme alimentaire mondial (Pam) pour résorber la crise nigérienne devait amener le Togo à écouler près de 15 000 tonnes de maïs rien que pour le Niger.
En définitive, les autorités devraient encourager et aider les paysans à cibler les marchés de l’Union tel que le Burkina Faso ou le Mali. D’autant que les yeux sont déjà tournés vers l’Afrique centrale (Gabon, Congo Brazza ou la RD Congo) où de gros bénéfices sont souvent engrangés du fait du coût élevé de la vie.
Par ailleurs, il est demandé aux pays membres d’accélérer la mise en œuvre des plans de relance de la production agricole, adoptés au niveau communautaire en 2008. Pour sa part, la Banque Centrale, dont l'objectif principal est d'assurer la stabilité des prix, devrait poursuivre les actions visant en particulier, l'adéquation entre l'évolution de la liquidité globale et celle de l'activité économique.
Les cours mondiaux du sucre ont enregistré une progression régulière depuis le début de l'année 2009, passant de 18,9 cent US/pound en janvier 2009 à 29,5 cent US/pound en mars 2010, soit une hausse de 33,7%. Cette flambée des cours du sucre est due à une baisse de la production dans les deux principaux pays producteurs, à savoir l'Inde et le Brésil. La hausse des cours est également soutenue par la production croissante de biocarburants à partir de la canne à sucre. La progression des cours sur le marché mondial a commencé à se répercuter en partie sur les prix dans l'Union, importatrice nette de sucre.
La hausse en glissement annuel des prix domestiques du sucre en janvier 2010 est de 6,0% pour l'Uemoa. Compte tenu de l'ampleur des tensions sur les cours internationaux, de nouvelles augmentations du prix du sucre pourraient être observées dans les pays de l'Uemoa au cours des prochains mois.

Football /Eliminations CAN 2012
Un nul fastidieux pour les Eperviers
Les Eperviers du Togo ont tenu en échec les Sao du Tchad (2-2) jeudi en match comptant pour la première journée des éliminatoires Coupe d’Afrique des Nations 2012.
Pour ce match capital pour le positionnement dans le groupe K, l'engagement physique et la détermination de l'équipe locale ont failli avoir raison du dispositif tactique togolais. N’empêche, les Eperviers s‘en tirent à bon compte en partageant les points les Tchadiens.
Entre nervosité et frilosité, la défense togolaise conduite par Nibombé Daré dans ses grands jours, cède le pas à la 21eme minute sur une frappe tchadienne, mal repoussée par Baba Tchagouni et qui rebondit dans les pieds de Karim Yaya, qui ne se fait pas prier pour ouvrir le score.
Piqués aux vifs, les Eperviers réagissent dans la foulée, en se montrant plus entreprenants. Une faute commise à la lisière de la surface de réparation et un coup franc permettent à Mani Sapol de rétablir l'équilibre. Trois minutes plus tard, les Togolais retombent dans leur travers. Baba Tchagouni, statique et mal inspiré, encaisse une frappe lointaine des quarante mètres.
Le camp togolais évite même le pire à la 51eme minute, lorsque les locaux faillirent aggraver la marque sur une frappe qui se logea dans le coin du filet de Baba Tchagouni.
Mais l’entré en jeu de Backer Aloenouvo en lieu et place d'Euloge Ahodikpé, permet aux Togolais de partager les points avec leurs hôtes, suite à une remise de la tête de Camaldine Abraw.
Malgré un arbitrage partial et la pression adverse, l'équipe de Thierry Froger a pu tenir le score. Dans la douleur certes, mais le résultat est au bout. Peut-être le début d'une nouvelle épopée....

Société
Hausse du prix du carburant
Remplacer le charbon de bois par le gaz ?

Après le carburant, le charbon de bois est aussi touché par la hausse des prix. Commerçants et consommateurs sont stupéfaits face à cette augmentation vertigineuse. La saison de pluie est en partie responsable de cette crise. Selon les revendeuses, il devient de plus en plus difficile de trouver des camions pour convoyer les sacs de charbon de l’intérieur du pays vers Lomé. Car viennent s’ajouter à la cherté du carburant, le mauvais état des routes et le manque d’arbres. Utiliser plus souvent, le gaz devient la seule alternative pour bien de ménages, bien que ce dernier n’a pas su remplacer le charbon de bois et le bois de chauffe malgré tous ses avantages pour diverses raisons. En effet, si certains le trouvent plus économique en comparaison au charbon d’autres par contre le considère comme un danger.
«J’ai interdit l’utilisation du gaz chez moi parce qu’il occasionne des accidents souvent mortels. Surtout quand on a des enfants en bas âge il faut s’en méfier», explique une mère de famille marquée par le décès de deux parents calcinés alors que l’un d’entres eux tentait d’allumer un réchaud à gaz. , 
 «Je sais que le gaz peut réduire énormément la déforestation, mais le gaz est trop dangereux», renchérit-elle. 
 Rosine, qui utilisait auparavant le gaz pour sa cuisine, mais qui y a renoncé depuis qu’elle a perdu ses biens dans un incendie causé par l’explosion de la bouteille de gaz d’un de ses voisins. 
 «J’ai utilisé autrefois le gaz à cause de ses multiples avantages. Il ne salit pas comme le charbon de bois et le bois de chauffe. En un laps de temps, on peut faire sa cuisine», confie-t-elle. 
 «Depuis cet évènement, je n’ai plus envie d’utiliser le gaz. De même, il sera difficile, après tout ce qui est arrivé, de me faire accepter le gaz. Je préfère acheter du charbon peu importe le prix», a-t-elle conclut.
Le gaz a pourtant de farouches partisans au sein de la société togolaise.

Et, Yasmina en fait partie. 
 «J’ai toujours utilisé le gaz parce que cela me fait une économie de temps et d’argent. Quand j’achète la bouteille de gaz, je l’utilise pendant au moins deux mois contre trois semaines pour le sac de charbon », dit-elle. La bouteille de gaz lui revient à 3500. Or le sac de charbon de bois varie selon les saisons, de 4500 à 10000fcfa. A ce prix-là, elle utiliserait trois sacs de charbon de bois pendant les deux mois que dure une bouteille de gaz. «Si j’achetais un sac à 4500 francs CFA par exemple, il me faudrait 13500 francs CFA pour tenir pendant les deux mois. Or avec le gaz que j’achète à 3500 FCFA, je fais une économie de 10000», déduit-elle.
Remplacer le charbon de bois et le bois de chauffe par le gaz ? Ce serait peut-être l’idéal. Le gaz, en dépit de son prix abordable, n’est pas à la portée de toutes les bourses. Il faut d’abord penser à l’acquisition de la bouteille, qui varie entre 25 et 30 mille Cfa, puis acheter le réchaud au prix compris entre 12 et 15 mille francs. Finalement, ceux qui n’ont pas ce capital minimum baisse le bras. Et le gaz, en usage populaire au Burkina et au Mali, peut paraître du coût comme un produit de luxe.

Énergie
L’IFC s’associe au projet de Contour Global

La Société financière internationale (IFC), prend une participation dans la centrale électrique Contour Global pour assurer la sécurité énergétique à long terme du Togo et de la région de l’Afrique de l’Ouest. La participation de 20 % de l’IFC dans Contour Global Togo S.A. répond à une des priorités de la société financière internationale : investir dans les infrastructures en Afrique.
La société Contour Global Togo S.A., à laquelle le gouvernement togolais a accordé une concession de 25 ans, concevra, construira et exploitera une centrale thermique de 100 mégawatts à Lomé. La centrale, dont la mise en service est prévue pour juillet 2010, fonctionnera initialement au mazout lourd, puis au gaz lorsque celui-ci sera disponible. La Compagnie Énergie Électrique du Togo — société nationale togolaise de distribution d’électricité — achètera la totalité de la production de la centrale, qui contribuera à couvrir les besoins actuels du pays.
Le déficit d’électricité considérable dont souffre le Togo entrave la croissance économique du pays et freine la réduction de la pauvreté. Le Togo a cruellement besoin d’un approvisionnement en électricité plus fiable à des prix compétitifs.
L’IFC, est une institution membre du Groupe de la Banque mondiale. Elle crée des opportunités pour permettre aux individus d’échapper à la pauvreté et d’améliorer leurs conditions de vie. Elle favorise en outre, une croissance économique durable dans les pays en développement en appuyant l’expansion du secteur privé, en mobilisant des capitaux pour les entreprises privées et en fournissant des services de conseil et d’atténuation des risques aux entreprises et aux administrations publiques.

Culture
Musique
Africarythmes aura lieu du 5 au 8 août
La troisième édition du festival de musiques d’Afrique et de la diaspora, Africarythmes, aura lieu du 5 au 8 août prochain à Lomé, a déclaré son directeur, Christian Manzamesso Bégbessou.
"Il est important de créer des passerelles entre les artistes togolais et ceux des autres pays. Ce festival, c’est d’abord pour le peuple et les togolais doivent se l’approprier pour que Lomé puisse rayonner dans le monde à travers un festival de musique chaque année. C’est une démocratisation culturelle", a fait savoir Christian Manzamesso Bégbessou.
Des artistes de la RDC, du Gabon, du Bénin, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Togo, participeront à ce festival de musique. Le budget du festival est estimé à 100 millions Cfa, et les organisateurs rencontrent quelques difficultés pour faire face aux besoins financiers.
Organisé par le groupe Integraale, Africarythmes, est un grand festival de musiques qui porte haut les couleurs du Togo. Les organisateurs réussissent à inviter des artistes africains de renommée mondiale.
L’humoriste franco-nigérien Mamane, était présent à la deuxième édition. Lokoua Kanza, le grand musicien congolais de world music, sera l’invité spécial. Il animera un concert au tarif exceptionnel variant de 25 mille à 50 mille Cfa.


© L’Union du 2 juillet 2010

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