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Sida : la pandémie se stabilise

L’impact de l’épidémie du sida au Togo s’atténue d’après les derniers chiffres publiés par l’Onu et rapportés vendredi par L’Union.
La tendance globale est à la stabilisation de la prévalence depuis 2005 ; le taux passant de 3,5% à 3,% en 2008 et 2009.

Voici une sélection d'articles publiés par L'Union

Verbatim
L’Ufc pour la violence politique ?
Certainement que les langues se délieront encore longtemps sur l’agression contre la personne du leader charismatique de l’opposition togolaise de tous les temps. Monsieur Gilchrist Olympio a essuyé des jets de projectiles et de sable par des militants abondamment surexcités du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (Frac) dès qu’il fit son entrée à la plage où ces derniers tenaient leur meeting de contestation contre la réélection de Faure Gnassingbé. Il a dû alors rebrousser chemin pour rentrer calmement chez lui sous haute protection policière.
Dans les milieux politiques, c’est la consternation, la désolation, l’indignation et le regret…avec un soutien fort au Président National de l’Ufc. Le Président du Parti du renouveau et de la Rédemption (Prr) a déclaré : « Nous avons été choqués au Prr par l’outrage dont a été victime M. Olympio. » avant d’ajouter : « Qu’importe ce qu’on peut reprocher à M. Olympio. Aucun démocrate ne peut et n’a le droit de l’outrager et de le rudoyer, surtout à son âge.» Celui du Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (Mcd), Me Tchassona-Traoré dénonce ce comportement inhumain en exprimant sa désolation : «En tant que responsable politique, je trouve cela désolant », a-t-il affirmé. Le 2ème vice-président de l’Union des Forces de Changement (Ufc), le parti de Gilchrist Olympio, El hadj Bouraïma-Diacbacté, de son côté s’étonne « que Gilchrist qui a créé l’Ufc et qui s’est beaucoup sacrifié pour l’existence de ce parti soit livré à la vindicte populaire des enfants d’un quartier de Lomé. » Quant à Me Yawovi Agboyibo, Président d’honneur du Comité d’Action pour le Renouveau, il a rendu personnellement une visite d’amitié à son «compagnon de misère» pour lui apporter son soutien.
Dans la foulée des réactions, des accusations formelles sont dirigées contre certains responsables de l’Ufc, en l’occurrence Jean-Pierre Fabre, Patrick Lawson, Eric Dupuy et Isabelle Améganvi. Le député Habia Nicodème de l’Ufc - lui-même a subi les foudres de certains jeunes qui l’ont copieusement tabassé jusqu’à lui déchirer son habit sous le regard indifférent des frondeurs Jean-Pierre Fabre et Patrick Lawson- n’est pas allé par quatre chemins pour porter la responsabilité de l’agression à ses compères susnommés. Ne comprenant pas l’acharnement des deux « anciens protégés de Fo Gil », El hadj Bouraïma-Diabacté estime clairement que : « Patrick Lawson et Jean-Pierre Fabre ne peuvent pas dire qu’ils ne sont pas les auteurs de cet acte criminel du samedi 17 avril 2010.»
La violence qu’emploient ces nouveaux leaders de la rue est quotidiennement dénoncée par la presse. Ainsi, les responsables des organes de presse sont agressés partout dans la capitale Lomé.
Après Emile Kouton de l’Afp, c’est au tour de Peter Dogbé de Rfi de voir le pare-brise de son véhicule caillassé par des badauds à la solde des chefs du Frac. Quant à Dimas de Forum de la Semaine et d’autres confrères critiques envers la méthode forte de ce Front, ils sont dans leur collimateur et attendus au bon moment pour subir leur vindicte. Les gens de la presse sont consternés eux aussi, à l’exception de quelques-uns qui défendent toujours la violence.
Il n’est pas superflu de remonter un peu les évènements pour rappeler que certains confrères avaient toujours pris Jean-Pierre Fabre pour responsable des violences politiques dans le pays. En son temps, ceux qui se plaignent de lui aujourd’hui l’ont toujours défendu bec et ongle en traitant les journalistes de manipulés du régime. Les faits donnent aujourd’hui raison à ces derniers. Ne dit-on pas que : « qui sème le vent, récolte la tempête. » En tout cas, El hadj Bouraïma- Diabacté a averti : « Ce sont ceux qui créent la violence au sein du parti qui partiront. Si non, s’ils persistent, la violence répondra à la violence. » Fin de citation.

Agressé au siège de son parti l’Ufc
Le député Habia porte plainte contre Jean Eklou et ses complices

Le scrutin présidentiel du 04 mars dernier continue de faire des victimes au sein de l’opposition. Après l’agression horrible contre le Président national de l’Ufc M. Gilchrist Olympio, le Premier Vice-président de la Ceni Me Homawoo Jean-Claude, c’est au tour du député Habia de subir l’intolérance des jeunes de l’Ufc. Mécontent, il porte plainte contre ses agresseurs…Pour que justice lui soit rendue.

« Ce jour 19 avril 2010, j’ai animé une conférence de presse à mon domicile entre dix heures et midi. Après la conférence, un ami m’a appelé pour me dire qu’on a affiché la liste de ceux qui ne doivent plus mettre pieds au siège de l’Ufc. Mon nom figurait sur cette liste. Aux environs de 15 heures, j’ai décidé de m’y rendre. Lorsque je suis arrivé à l’entrée du siège, certains jeunes ont commencé par applaudir et d’autres ont demandé pourquoi ils m’applaudissaient au lieu de me lapider. C’est ainsi que ces derniers, munis d’armes blanches ont commencé par me brutaliser. Ils ont déchiré mon habit. » C’est en ces termes que le Président de la Jeunesse de l’Ufc relatait les faits de la violence dont il a été victime. Il poursuivra les explications en affirmant que le Secrétaire Général et le Premier Vice-président de l’Ufc Jean-Pierre Fabre et Patrick Lawson étaient les témoins passifs de cette agression physique.

Explicitement, le député humilié a identifié le sieur Jean Eklou, responsable de la Jeunesse de Lomé, comme l’instigateur de ce coup. « Tout s’est passé également devant le responsable des jeunes du parti section Lomé, en la personne de Jean Eklou. C’est d’ailleurs lui qui incitait les jeunes à venir m’agresser», a-t-il soutenu.
Devant ces faits dignes d’un autre siècle, le député ne trouve pas une autre alternative que de porter plainte contre les auteurs de ce forfait afin que justice soit rendue. C’est ainsi qu’il s’est présenté devant les forces de sécurité pour déposer une plainte formelle contre X.
L’agression subie par l’honorable député est la suite logique de son soutien indéfectible au Président national de l’Ufc que certains lieutenants cherchent à évincer de manière non catholique. Par la force peut-être.

Enquête après le cri de détresse de l’ANCE
Des projets de loi qui dorment au Parlement depuis 15 ans
Pendant que des départements ministériels traînent des polémiques financières, que des sociétés d’Etat sont progressivement mises sur le chantier des réformes, les élus du peuple marquent aussi leur territoire par une nécessité de réveil dans le travail parlementaire. Nous relayions en début de semaine le cri de détresse de l’Alliance nationale des consommateurs et de l’environnement (ANCE) qui ne comprend pas que le projet de loi réglementant la production et la commercialisation du tabac au Togo se trouve depuis deux ans en souffrance à l’Assemblée nationale. En réalité, l’association devra prendre son mal en patience. Aux nouvelles, il y a des projets de loi (valablement adoptés par l’Exécutif) qui continuent de se reposer sur la table de l’Assemblée nationale depuis 1996, c’est-à-dire environ 15 ans. Aux Services législatifs, cela doit poser un réel problème. Par manque d’un bon système d’archivage, il est difficile de retrouver ces projets de loi si on se décide à aller à leur étude.
De l’autre côté, dans les archives du gouvernement, rien ne garantit qu’on va aisément y retrouver des traces.
Pis est, à en croire un observateur du travail parlementaire, il faut se demander comment se fait ce travail. Dans les commissions, l’analyse visuelle des questions souvent posées aux commissaires du gouvernement démontre à suffisance le niveau de possession des questions nationales et internationales par les députés. Au point que, conscients du phénomène, des ministres banalisent cette étape du travail. « Des fois, ils leur manquent de considération », confie notre source. Si ce n’est que, des fois, certains membres de l’Exécutif se permettent d’envoyer dans les commissions des collaborateurs qui ne répondent pas de toutes les interrogations. Plus amère, elle ajoute que tout se passe comme si l’élu est quelque part redevable au nommé. Autre constat fait au palais des congrès : il y a 3 ou 4 commissions sur les 7 permanentes dont le travail est quantifiable.
En exemple, au Mali, lorsqu’un texte est affecté à une commission, celle-ci envoie des questions par écrit au ministre concerné. Pour la bonne appréhension.
Ce dernier est tenu d’y répondre aussi par écrit. Par après, la commission met en jeu ses réseaux d’information parallèles pour savoir si le ministre est franc ou démagogue. Souvent ce sont les vrais praticiens du domaine qui sont mis à contribution. Ensuite, le ministre est invité en commission pour débats et confrontations des idées. Il a chaud s’il a raconté au départ des faussetés. Des ministres ont été ainsi démis par ce seul fait. Et le texte est validé en commission avant la plénière et l’autre débat avec le ministre. Passons.
Suivant un rapport d’évaluation courant 2008, la production législative togolaise est de 19 lois par an depuis 2000. La fonction législative est donc imparfaite : aucune proposition de loi depuis deux décennies. Même si, depuis 2007, rien ne s’oppose politiquement à ce que les députés usent de leur droit d’initiative législative. Il subsiste visiblement au Parlement le poids d’un passé marqué par un abaissement politique de l’institution parlementaire. D’où la nécessité de se mettre au travail.
Dans les principes, l’Accord politique global reconnaît le « rôle déterminant de l’Assemblée nationale pour la crédibilité des institutions démocratiques ». L’article 83 de la Constitution établit une égalité entre l’Exécutif et le Législatif : « l’initiative des lois appartient concurremment aux députés et au gouvernement ». C’est-à-dire des députés en mesure de jouer efficacement leur rôle dans la Nation nouvelle voulue.
L’Assemblée exerce sa prérogative par divers mécanismes au nom desquels les commissions d’enquête et de contrôle, la procédure des questions orales, écrites et de l’interpellation, la mise en jeu de la responsabilité du gouvernement par la question de confiance ou la motion de censure. Au finish, combien de députés savent rédiger dans la forme une proposition de loi ?

Les jours comptés pour le «président élu»
Attendu par ses pairs et le personnel de l’Assemblée nationale (peut-être pour un accueil à son rang), après la blague de boycott de la séance d’ouverture de la première session ordinaire de l’année, le député Jean-Pierre Fabre a dribblé tout le monde ce 20 avril 2010 pour la première séance plénière de l’année. Et n’a pas toujours regagné son bureau du palais. Les députés de son parti avaient retrouvé le travail parlementaire, sauf lui. De surcroît le président de son groupe parlementaire.
A priori, le « président élu » de l’Union des forces de changement (UFC) cherche la bonne carburation pour retrouver un palais qu’il a tant rêvé abandonner pour celui de la Marina, au bord de mer. Quelqu’un qui est « élu » par le peuple ne se rabaisse pas à ce point. L’écharpe et le pin du député deviennent peut-être encombrants pour l’honorable.
Seulement le président du groupe parlementaire fait partie intuiti personae de la conférence des présidents qui fixe l'ordre du jour des travaux de l'Assemblée nationale, sur convocation du président de l'Assemblée nationale au début de chaque session et chaque fois que nécessaire. Il n’a pas encore démissionné. Il doit vite se débarrasser du complexe et retrouver son job pour lequel il est supporté par le contribuable, même s’il faut préserver la chaussure de contestation des samedis.
Lorsque les absences rimeront à un abandon de rôle, la déduction des textes sera faite. Principalement, ce qui est prévu sur les indemnités parlementaires. « Tout député ayant enregistré plus de trois absences, sans justifications valables au cours de la même session, s'expose aux sanctions… » (article 51 du règlement intérieur).

Abass Bonfoh a grondé au perchoir
Pour lancer tranquillement la première séance de ce 20 avril dernier, Abass Bonfoh a simplement grondé. Et pour cause, la place habituelle des secrétaires parlementaires n’était pas occupée. Si le second est officiellement en mission avant cette date, le premier était pourtant présent au palais des congrès quelques minutes avant l’entrée en salle du patron des lieux. Curieusement, il est devenu introuvable quand on l’attendait dans sa fonction. Le président rougit et veut appeler à la rescousse un secrétaire de circonstance parmi les députés. Finalement, le recherché bondit et calme la colère du chef.
Suivant le règlement intérieur du Parlement, les secrétaires parlementaires assistent le président dans la conduite des débats. Ils inscrivent les députés qui demandent la parole, contrôlent les appels nominaux, constatent les votes à main levée ou par assis et levé et dépouillent les scrutins. Les secrétaires parlementaires veillent à la rédaction du procès-verbal des séances.
Quant à lui, son absence n’a pas fait grand bruit même si le grief n’est pas effacé. La séance ne s’est déroulée qu’avec un huissier parlementaire, au lieu de deux. Une récente mission d’évaluation a fait cas de l’absence d’un statut du personnel.

Ratification des Actes sur les télécommunications
Pousser le Togo à passer à la numérique après 2012
L’Assemblée nationale a donné le ton des trente ratifications et adhésions inscrites en priorité de l’actuelle session ordinaire de l’année. A la première séance du 20 avril dernier, elle a ouvert la ratification des Actes finals de la Conférence de plénipotentiaires de l’Union internationale des télécommunications d’octobre 1994 et novembre 1998 et ceux de la Conférence régionale des radiocommunications chargée de réviser l’Accord GE 89 de juin 2006.
On apprend que le Togo sentira le besoin de la présente ratification dès qu’il passera à la numérique, alors même que la réalisation des objectifs de ces trois Actes finals intervient après 2012. Autrement, les équipements actuels de la télévision nationale n’auront plus leur utilité si l’on recherche la bonne qualité de son, d’images et de messages. En termes d’avantages, une attribution chaque année de bourse d’étude en télécommunication, un droit de vote sur certaines questions spécifiques et une attribution de nouvelles fréquences. Encore qu’il faut contribuer aux dépenses de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Pour le compte du budget biennal 2008-2009, la valeur contributive est de 8.943.750 Fcfa pour avoir choisi le moins coûteux des paliers (entre 1/16 et 40 unités, avec le plafond fixé à 318.000 francs suisses).
Il s’agit plus que tout d’une urgence car la technologie bouge considérablement. Toutes les télévisions sur analogie ne seront plus adaptées d’ici dix ans, et ne seront même pas protégées après 2015.
Pour la théorie, au sein de l’UIT, les gouvernements et le secteur privé collaborent pour coordonner l’exploitation des réseaux et services des télécommunications et pour promouvoir les nouvelles techniques de l’information et de la communication.

Conclusion des marchés publics en mars
527.554.068 francs Cfa pour 16 contrats
Après le petit record de trois contrats publics en février, la barre tend à nouveau vers sa moyenne habituelle. Pour le mois de mars, le Comité d'étude et de contrôle des projets de marchés (CECPM) a officialisé le 13 avril dernier seize (16) marchés dont les attributaires sont Sinocar Sarl, Ets Les Aigles, Ecob Sarl, ENTTP, Ets le Progrès, Gelloq Togo, GER Sarl, CB Génie Civil, Groupement de bureaux AGECET BNETD, ETECC, Cabinet IFFA, Togo Consulting, KAP'AFREEK Sarl, Groupe ICAD, Audit Expertise Comptable et NECCTO. Pour un montant global de 3.304.505.546 francs Cfa. La palme est revenue à l’entreprise ENTTP avec 527.554.068 francs Cfa pour les travaux de construction des ouvrages de franchissement mixtes acier-béton sur certains tronçons du réseau routier en terre dans le cadre des travaux de construction des fondations, culées, piles, remblais d’accès et ouvrages de protection des ponts mixtes acier-béton au Lot 1 du Pont de Haho Kpessimé-Agbélouvé-Zafi-Ahépé dans la région maritime. Par appel d’offres national ouvert.
Les autres objets sont la fourniture de matériel roulant et services connexes à l’Université de Kara, l’acquisition d'un camion grue pour l'entretien des ouvrages d'approvisionnement en eau potable en milieu rural, les travaux de construction des ouvrages de franchissement mixtes acier-béton sur certains tronçons du réseau routier en terre dans le cadre des travaux de construction des fondations, culées, piles, remblais d’accès et ouvrages de protection des ponts mixtes acier-béton au lot n° 2 du Pont de Ougbo - Bas sur le tronçon Hihéatro - Kougnohou au PK 15, pont de 2 x 30 m de portée dans la région des Plateaux, au Lot n°3 du Pont de Défalékopé-Toulé au PK 8, pont d’une portée de 1 x 40 m, dans la région Centrale, au Lot n° 5 du Pont de Nada sur le tronçon Sokodé – Bawouda - Passoua au PK 3.2, pont de 1 x 40 m de portée, dans la région Centrale, au Lot n° 7 du Pont de Kpezindè sur le tronçon Sokodé - Kara - Landa Pozenda au PK 8.5, pont de 1 x 40 m de portée dans la région de la Kara, au Lot n° 8 Kanté - Ataloté - N’Boratchika au PK 50.5, Pont de 1 x 40 m de portée dans la région de la Kara. Et le contrôle et surveillance des travaux de construction des fondations, culées, piles, remblais d’accès et ouvrages confortatifs et de protection des ponts mixtes acier-béton, mission 2 et mission 1 ; les prestations d’études architecturales du projet de construction de la nouvelle Université de Kara dans son ensemble sur son site de Pya dans la région de la Kara ; les prestations d’études techniques du projet de construction du bloc administratif et du bloc pédagogique de l’Université de Kara dans le site de Pya dans la région de la Kara ; l’élaboration de DAO et la supervision des travaux restants dans les CRETFP de Kpalimé et de Dapaong ; l’audit des comptes du projet BID II-Hydraulique villageoise dans les régions des Savanes et de la Kara ; les travaux d'infrastructures sanitaires dans les régions des Plateaux, de la Kara et au Centre hospitalier universitaire de Tokoin - Lot 1: travaux de construction du dispensaire de Bodjé dans la préfecture de Kpélé.
La société KAP'AFREEK Sarl, elle, a gagné début avril, par gré à gré, la fourniture de 15.000 pièces de 12 yards, soit 180 000 yards de tissus pagnes imprimés à motifs Cinquantenaire Indépendance du Togo au Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC, service technique) pour un montant de 225 millions de francs Cfa.
Au total, dix attributions par appels d’offre, cinq par gré à gré et une consultation restreinte. Et, pour les financer, le budget autonome de l’Université de Kara, le budget de l’Etat, Gestion 2010 et 2011, un accord de prêt BIDC, un accord de prêt FAD et un accord de prêt BID.

Lutte contre le Sida au Togo
Le taux de séropositifs baisse à 3%

L’impact de l’épidémie du VIH Sida sur la population togolaise s’atténue d’après le quatrième de la Session spéciale de l’Assemblée générale des Nations unies (UNGASS) adopté mardi par le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) dont copie a été remis à L’Union. Dans la population générale, la tendance globale est à la stabilisation de la prévalence du VIH depuis 2005, passant de 3,5% à 3,0% en 2008 et 2009, indique Abi Tchao Tagba, secrétaire permanent du CNLS. Ches les femmes enceintes en consultations prénatales, la tendance est à la baisse de la prévalence entre 2003 et 2009, passant de 4,8% en 2003 à 3,4% en 2008 puis à 3,9% en 2009.
Mais la stabilisation du taux de prévalence générale cache des disparités importantes, reconnaît le responsable du CNLS. La prévalence du VIH chez les femmes enceintes décroît de Lomé commune vers la région des Savanes et elle reste toujours plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural. «La prévalence du VIH est neuf fois plus élevée (29,5%) chez les professionnel(le)s du sexe et deux fois plus élevée chez les militaires (7,7%) et les détenus de Lomé (7,6%) que dans la population générale», affirme M. Tagba.
Des efforts dans la prévention
«Pour arriver à ce résultat, beaucoup d’efforts ont été faits à tous les niveaux», souligne de son côté Atinédi Gnansah, responsable de la communication au CNLS. Les services de conseil et dépistage sont renforcés passant de 51 CDVA en 2007 à 97 en 2009, soit un taux d’accroissement de 78%. Chez les professionnel(le)s du sexe, 60% ont subi le test de dépistage au cours des douze derniers mois et en connaissaient le résultat. 87% connaissent un lieu de dépistage et 82% sont touchés par un programme de prévention du VIH. Chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, 53,2% ont subi un test VIH et en connaissaient le résultat, 57% connaissent un lieu de dépistage et 46% sont touchés par un programme de prévention, souligne le rapport.
Les services de prévention de la transmission mère-enfant sont assurés dans 128 sites répartis dans les 35 districts sanitaires en fin 2009, contre 47 sites en fin 2008. Plus de 42.101 femmes enceintes ont fait le dépistage du VIH en 2009 dont 2.589 étaient séropositives, soit une prévalence de 6,1%.
L’enseignement du VIH est effectif dans 9 établissements scolaires publics et confessionnels sur 10, et 7 établissements scolaires laïcs sur 10 ; dans 98,5% des établissements de l’enseignement général et 74,6% d’établissement techniques ; dans 98% des établissements du premier degré, 88% des établissements du secondaire et dans 91,5% des établissements du 3ème degré. «Cependant, relativise Abi Tchao Tagba, si nous considérons le nombre d’heures consacré à l’enseignement du VIH dans une classe par an, seuls 40 établissements pour mille ont déclaré avoir consacré 10 heure set plus par an pour l’enseignement du VIH dans les classes». Un score qu’il estime néanmoins «nettement amélioré par rapport au résultat de 2007 où trois établissements pour mille avaient déclaré avoir consacré 10 heures et plus par an à l’enseignement du VIH dans les classes».
Le traitement
En tout 115 structures accréditées réparties dans les 35 districts sanitaires du pays offrent des services de traitements par les antirétroviraux (ARV). 47% de ces structures sont des publiques, 36% sont des associations et 19% des structures privées et confessionnelles à but lucratif. La dispensation des ARV est assurée dans 42 structures de prise en charge.
Depuis novembre 2008, les autorités ont rendu les ARV gratuits pour les malades. Du coup, remarque le CNLS, le nombre de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sous ARV est passé de 11.211 en 2008 à 16.710 en 2009, soit une augmentation de 49%. Le taux de couverture thérapeutique en 2009 était de 32,9% contre 27,3% en 2006. Chez les femmes enceintes séropositives ayant reçu les ARV pour réduire la transmission mère-enfant, la proportion est passée de 17,9 à 27,9% de 2008 à 2009.
Enfin, d’après le rapport, 7,757 milliards de francs Cfa ont dû être mobilisés pour financer les interventions dans différents domaines. La gestion des projets absorbe près du tiers des ressources mobilisés, alors qu’un cinquième seulement des dépenses sont allouées au traitement. Les dépenses de sida sont par ailleurs fortement tributaires des ressources extérieures car, 83% des ressources mobilisées proviennent des fonds internationaux, 11% du secteur privé et 6% du secteur public. Le pays se prépare, cette année, à bénéficier du 5ème round du financement du Fonds mondial.

Sous prétexte de créer une microfinance
Double Star Global Investment escroque 86 millions en 9 jours

Il y a de ces affaires alléchantes auxquelles l’on ne peut se permettre de résister. Tellement le bénéfice est gros, et dépasse l’entendement. C’est le scénario que vient de présenter la société-éclair de microfinance «Double Star Global Investment». En dix jours, cette société, qui s’était munie de faux documents d’autorisation d’installation au Togo, aura vécu et rassemblé 863 millions 451 mille francs Cfa. Sentant la police judiciaire fouiner dans ses affaires, les promoteurs se sont aussitôt volatilisés dans la nature. Bien entendu, en emportant la recette.
A «Double Star Global Investment», on laisse son argent travailler pour soi, souligne le dépliant de 6 pages fait à la va-vite avec quelques coquilles. On y gagne vite, et gros. C’est ce que propose, par exemple, le service de placement d’argent. Un investissement de 10 mille francs vous rapporte, au bout de 4 semaines, le «Double» comme l’indique le nom de l’entreprise, soit 20.000 francs. Ainsi de suite, un million de francs vous fait gagner deux millions, et deux millions de francs vous en rapportent quatre. Même dans les pétro-nations, les institutions de crédit n’ont jamais été aussi loin pour les intérêts sur dépôt.
La même est vendue
Les promoteurs de «Double Star Global Investment», des Nigérians, des Togolais, des Ivoiriens… avaient débarqué au Togo dans l’intention ferme, et bien décidés, de boucler au moins les quatre premières semaines et de disparaître avec la collecte. L’activité a démarré le 8 avril 2010, avec quelque 40 agents commerciaux déployés sur le terrain qui font la ronde et touchent un pourcentage sur les collectes. Curieusement, et c’est là la différence avec un système normal, la recette du jour contourne l’entrée de la banque où elle est supposée être gardée. L’intermédiaire chargé de le convoyer traverse la frontière-Est et va la déposer dans les poches d’un Aladji au Bénin.
Mais loin de ce manège, un anonyme, un peu surpris par le taux d’intérêt proposé sur les dépôts par cette structure de microfinance, en touche un mot à la police judiciaire. Les pions sont aussitôt lancés pour établir si cet anonyme n’est pas plutôt jaloux des acquis de «Double Star Global Investment». En contrôle de routine le vendredi 16 avril 2010, la police judiciaire découvre avec facilité dans leurs bureaux à Agoènyivé (nord de Lomé) que l’autorisation d’installation N°040665 MDPRCPSP/DCIC du ministère délégué auprès du président de la République chargé du Commerce et de la promotion du secteur privé était… du faux. Les autres papiers afférents étaient également aussi falsifiés. L’Union apprend d’une source policière que les documents ont été fabriqués au Bénin voisin.
La société ferme en 9 jours
Sans s’en rendre compte, la police judiciaire venait de leur mettre la puce à l’oreille par cette visite de routine. A la DPJ, on en est tout aussi conscient. Ce qui a justifié une descente au petit matin du samedi 17 avril. C’était un peu tard : le gros du personnel s’est fondu dans la nature. Sauf un Togolais et son collègue ivoirien qui se sont fait prendre. La société «Double Star Global Investment» a ainsi fermé boutique, au bout de neuf jours seulement. Mais elle aura eu le mérite de réaliser 86,457 millions de francs de recettes. De ce total, 3,808 4 millions de francs ont servi pour le fonctionnement interne de la boîte, d’après nos informations. Ça va vite et ça dépense comme ça gagne.
Sur les lieux, une somme de 28 millions de francs a été découverte par la police. Sans doute la collecte de la veille qui n’a pu prendre le chemin de la banque Aladji au Bénin.
D’après nos infos, le Togolais Amévor et son Ivoirien de collègue ont été déférés mercredi devant le procureur de la République. Avec leurs faux papiers d’installation et le reliquat des collectes. Ils ont le mérite d’avoir exploité la naïveté de certains citoyens qui courent trop vite derrière l’argent en ces temps de difficultés financières. Mais «Double Star Global Investment» aura également le mérite d’attirer l’attention des autorités sur la légalité de ces structures de microfinance qui poussent un matin et disparaissent le lendemain, créant plus de misère aux pauvres clients.

Réduction de la fracture numérique

La BOAD octroie un prêt de 1 milliard Cfa à Isocel SA du Bénin
La Banque ouest africaine de développement (BOAD) a octroyé mardi un prêt d’un milliard de francs Cfa à la société ISOCEL SA relatif au financement partiel du projet d’extension du réseau d’accès haut débit à Internet au Bénin. Le prêt va permettre à ISOCEL SA d’étendre la couverture de son réseau d’accès vers de nouvelles localités, de Porto Novo à Djougou, en passant par Ouidah, Bohicon, et Parakou. Cotonou, la capitale économique, bénéficiera également de ce prêt avec l’augmentation de la capacité du réseau existant, qui pourra desservir dans les semaines à venir plus de 45.000 abonnés.
Selon les chiffres de fin décembre 2009, sur 991 millions d’habitants, l’Afrique comprenait 86 millions d’internautes, soit un taux de pénétration de 8,7% quand la moyenne mondiale est autour de 26%. La totalité des utilisateurs en Afrique représente seulement 4,8% des internautes du monde. Cependant, avec 1809,8% de taux de croissance du nombre d’utilisateurs entre 2000 et 2009, l’Afrique a le plus fort taux de croissance du nombre d’utilisateurs au monde. «Dans cet environnement qui dispose de ce potentiel de croissance et qui est de plus en plus marqué par la prédominance des technologies sans fil, nous pouvons dire que la Société ISOCEL s’inscrit de plein pied dans une dynamique de vulgarisation de l’accès à Internet et de réduction de la fracture numérique par la technologie Wifi», a souligné Abdoulaye Bio-Tchané, président de la BOAD, avant de formuler le vœu que ce projet soit un modèle d’engagement dans la vulgarisation des technologies de l’information et de la communication, spécifiquement auprès des populations rurales dans la sous région.
Avec ce nouveau prêt, la BOAD porte à 53.421.000 francs le volume global de ses engagements au titre du financement du secteur privé au Bénin.

Cybercriminalité
Ces entreprises canadiennes qui offrent du boulot
Sur internet, des entreprises fictives, soi-disant canadiennes, promettent des emplois moyennant des frais de dossiers. Depuis le début de ce mois c’est une certaine société implantée au Canada nommée NEW CONSULTING IMMIGRATION en collaboration avec le service de Citoyenneté et Immigration au Canada qui offre des emplois dans les domaines du transport, de la communication, de la plomberie, de l’informatique, du secrétariat, de la banque …dans ses agences dans les villes de Québec et Montréal.
Les candidats retenus pourront intégrer des postes dans les Ressources Humaines, les services financiers et juridiques, du développement et de la communication. «Les jeunes ingénieurs sont également les bienvenus au sein de notre service d'informatique», précise l’offre. Ils recherchent avant tout des personnes capables de s'adapter à leur environnement de travail. «Afin de lutter contre la pauvreté et le chômage dans le monde, nous avions ouvert cette session de recrutement vers le reste du monde afin de permettre aux jeunes diplômés et cadres d'autres pays qui sont sans emploi fixe de mettre leurs expériences en notre service», rajoutent-ces agences.
Mais attention ! Après acceptation du dossier de candidature, l’employé même se chargera de la validation de son admission à la Direction des Ressources Humaines car c’est cela qui montrera la motivation de l’employé vis-à-vis de cette immigration et vis-à-vis de cette responsabilité qui l’attend au sein de la société. C’est là que survient le paiement d’importants frais de validation ou d’étude de dossier d’admission qui reste toujours lettre morte.
Gilles, employé dans un cabinet d’audit, croyais en juin 2002, avoir décroché le job de ses rêves. Il a répondu via Internet à une offre d'emploi de Caledonian offshore Limited, une société soi-disant canadienne de Toronto. « J’étais déjà au stade terminal du processus. J'essayais de collecter de l'argent pour le billet d'avion du Canada. Une fois prêt, je comptais informer mes partenaires canadiens qui m'enverront le nécessaire pour le voyage. »
En effet, selon ces annonces, celle-ci recrute des travailleurs immigrés pour le compte de sociétés pétrolières qui les feraient travailler sur des plateformes offshore dans le monde entier. Ayant reçu une réponse positive par courrier, Gilles a aussitôt envoyé par mandat poste les 489 US dollars exigés par l'entreprise comme frais de recrutement. Mal lui en a pris car ce qu'il ignore c'est que cette prétendue entreprise de Toronto est inconnue de l'administration canadienne. Vérification faite, ses locaux sont introuvables au Canada où elle n'a jamais été enregistrée.
L'annonce ne donne aucun contact téléphonique, seulement une boîte postale. Autre détail suspect : ses courriers sont curieusement postés de... Hollande. Autant d'indices intrigants mais qui échappent aux nombreux postulants aveuglés par ces offres fabuleuses.
Chaque candidat est tenu de payer dans un délai de trois semaines à réception de la lettre d'accord (agreement letter) soit la totalité des 489 US dollars pour couvrir les frais de recrutement, soit une avance de 189 $, le solde devant être prélevé sur le premier salaire. «Ces gens sont de gros bandits. Depuis 1978, j'ai postulé ainsi que plusieurs amis pour ce genre d'entreprise et jamais aucun de nous n'a obtenu une suite favorable », révèle Félix une autre victime.
«Si je réussis à me faire embaucher, je serai gâté. Je gagnerai beaucoup d'argent et de l'expérience », rêve Moussa, un autre candidat qui a déjà payé. Contrairement à Ronny, un jeune licencié sans emploi, qui, lui, a vite flairé le piège quand on lui a répondu qu'il lui fallait envoyer de l'argent. « Comment une société qui veut nous aider à sortir du chômage peut nous demander une telle somme ? », demande-t-il. Doutes justifiés car jusqu'à présent nul ne connaît qui que ce soit qui ait réussi à se faire embaucher par le biais de cette société. Sur le créneau de l'arnaque, Caledonian offshore Ltd n'est pas seule. «J'avais également postulé pour Cruise Ship Employment, une société supposée situer dans l'Ontario au Canada et qui nous promettait des emplois sur des bateaux de croisière », confie Blaise qui s'est fait escroquer de 69 dollars. En retour, il a généreusement reçu un manuel intitulé Cruise ship employment handbook (Manuel de l'emploi sur bateaux de croisière). Ses nombreuses télécopies sont restées sans réponse. Déçu d'avoir été mené en bateau, il conclut : « le livre en question donne des conseils sur la vie en mer, les avantages des différents postes, mais en réalité n'aboutit sur rien ».

Routes
Les égoûts curés à neuf
A l’approche de la grande saison pluvieuse, la Mairie de Lomé procède sur financement de la Banque Mondiale au curage des égoûts de la capitale. L’objectif de cette opération de grande envergure est de rendre facile la circulation dans les caniveaux et vers les lagunes.
Plus d’une centaine d’agents municipaux devront enlever aussi rapidement que possible les déchets de 64 km d’égoûts pour éviter les risques de pollution aux populations riveraines. 
Avant le démarrage de cette activité de salubrité, dans certains quartiers de Lomé, les égouts sont tranformés en dépotoirs. On y trouve toute sorte d’ordures qui bloquent la circulation des eaux.
Ce manque de civisme des populations est la cause de nombreux cas d’inondation, les déchets ayant empêché l’évacuation des eaux.


© L’Union du 23 avril 2010

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